Economiste britannique, John Hicks (1904-1989) a reçu le prix Nobel d’Économie en 1972 pour sa contribution à l’équilibre général et à l’économie du bien-être.
C’est à son fameux modèle IS-LM modélisant la Théorie générale (1936) de Keynes qu’il doit son aura planétaire.
Le modèle IS-LM
Le modèle IS-LM développé par Hicks peut être considéré comme une interprétation formalisée de la Théorie générale de Keynes. Pour rappel, ce dernier considère la demande comme le principal facteur déterminant le niveau de production et celui de l’emploi.
Le modèle IS-LM permet une représentation graphique d’une économie à l’équilibre.
Le graphique, ci-dessus, met en relation le niveau de produit intérieur brut (PIB) avec le taux d’intérêt.
- La courbe IS décrit les combinaisons de taux d’intérêt et de revenu national qui équilibrent le marché des biens et services. Elle est décroissante car une hausse du taux d’intérêt réduit la demande globale (en freinant l’investissement et la consommation) et, ainsi, le PIB.
- La courbe LM décrit les combinaisons de taux d’intérêt et de revenu national qui équilibrent le marché de la monnaie. Elle est croissante car une augmentation du PIB pousse à la hausse la demande de monnaie (pour réaliser des transactions supplémentaires). Comme l’offre de monnaie est constante (son niveau est déterminé par la banque centrale), le prix de la monnaie va augmenter. Autrement-dit, le taux d’intérêt augmente.
Dans ce modèle, les prix sont fixes et il n’y pas de commerce international (on dit que l’on raisonne en économie fermée).
Lorsque l’équilibre est atteint sur ces deux marchés (au point d’intersection entre les courbes IS et LM), l’économie est stable. Cette situation correspond à une situation d’équilibre général. Toutefois, elle n’est pas synonyme de plein-emploi. En effet, le niveau d’investissement découlant du taux d’intérêt d’équilibre n’est pas forcément suffisant.
Hicks propose ainsi un modèle qui pose la question de l’intervention publique : quelles politiques économiques pour le plein-emploi ? Ses travaux se concentrent en particulier sur le rôle des politiques monétaire et budgétaire. Ces politiques ont un impact qui peut être reflété par le déplacement des courbes IS et LM.
Pour beaucoup, le modèle IS-LM est considéré comme la base de la macroéconomie.
Économie du bien-être
C’est pour sa contribution à l’économie du bien-être que Hicks a reçu le Prix Nobel d’Économie, en 1972, conjointement avec Kenneth Arrow. Dans son ouvrage le plus connu, Valeur et capital (1939), il offre notamment une reformulation de la théorie du comportement du consommateur.
Grands noms
- John Nash
- Alfred Marshall
- Amartya Sen
- Paul Krugman
- John Hicks
- Arthur Pigou
- Friedrich List
- Wassily Leontief
- Robert Lucas
- Vilfredo Pareto
- Paul Samuelson
- John Rawls
- Ronald Coase
- Kenneth Arrow
- Georges Akerlof
- Oliver Williamson
- Joseph Stiglitz
- Milton Friedman
- John Maynard Keynes
- James Tobin
- Jean Fourastié
- Karl Marx
- Jean-Baptiste Say
- Friedrich von Hayek
- Frédéric Bastiat
- Nicolaï Kondratieff
- David Ricardo
- Robert Thomas Malthus
- Adam Smith
- Joseph Schumpeter
- Jean-Baptiste Colbert
Voir aussi
Liens pratiques
-
John Hicks, le dernier keynésien ? Un article de Christian Tutin paru dans les Cahiers de l’économie politique.
-
Jacques Généreux, Economie politique 3. Macroéconomie, Hachette Supérieur, Paris, 2004