Contrôleur général des finances de Louis XIV, autrement dit ministre des Finances, Jean-Baptiste Colbert avait une idée fixe : remplir les caisses du Royaume.
Sa recette ? L’intervention sans complexe de l’État dans l’économie. L’État se doit d’impulser, stimuler, prévoir, organiser. Pour favoriser le développement économique du pays, il crée ou se fait le promoteur des « manufactures royales ». Celles-ci bénéficient d’un « privilège royal » leur assurant un quasi-monopole dans leur secteur pendant un certain temps. Quant au roi, il y trouve son compte : elles fournissent les matériaux et objets de décoration dont il a besoin pour Versailles… Les verreries de Saint-Gobain fabriquent les miroirs de la Galerie des glaces, la manufacture des Gobelins, les tapisseries. De même, des manufactures voient le jour pour l’équipement des armées (chantiers navals, fabriques de poudre à canon…).
Colbert ne veut cependant pas substituer définitivement la puissance publique aux entrepreneurs. L’intervention de l’État colbertien n’est que temporaire. Cette impulsion, destinée à stimuler l’économie, doit être relayée par des capitaux privés, car l’État n’a pas vocation à rester éternellement actionnaire.
Les adeptes de l’intervention de l’État dans l’économie se sont souvent inspirés de la doctrine interventionniste de Colbert. C’est le cas de la planification d’après-guerre en France. Mais, cette planification reste indicative et non pas contraignante. Par ailleurs, l’important service public industriel qui se constitue à la Libération est plus le fruit de décisions strictement politiques que d’un calcul économique : ainsi Charbonnages de France est créé pour sanctionner l’attitude pendant la guerre des compagnies minières. Néanmoins cette entreprise devient avec la nouvelle EDF le fer de lance de la politique énergétique Française ; le Plan Calcul (1967) avec la création de la CII (Compagnie internationale pour l’informatique) pour tenter de préserver l’indépendance française en matière d’informatique ; la création en 1961 du CNES (Centre national d’études spatiales) pour engager la France dans la conquête de l’espace.
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