Friedrich von Hayek

Économiste et philosophe, Friedrich August von Hayek (1899-1992), prix Nobel d’économie en 1974, affirme que les crises économiques sont la conséquence de l’excès de crédit résultant des politiques monétaires trop souvent laxistes. Cela permet aux entreprises d’emprunter de manière inconsidérée sans tenir suffisamment compte de la demande réelle des consommateurs. Ce décalage engendre des hausses de prix pour tenter de compenser des investissements non rentables. Une crise d’ajustement est alors inévitable pour laisser les prix revenir à leur configuration d’équilibre. Contrairement à Keynes, Hayek estime nécessaire d’encourager l’épargne pour réduire l’écart révélé par la crise entre l’investissement et son financement. L’argent mis ainsi de coté n’est pas investi de manière inconsidérée.

Il s’oppose aux théoriciens « constructivistes », qui élaborent des « projets de société » à partir de constructions intellectuelles pseudo-scientifiques. Hayek critique ainsi les « socialistes » mais également les « conservateurs » qui veulent modeler la société conformément à leur idéaux. Il considère que nul ne peut appréhender le monde dans sa complexité, notamment les gouvernants. La démocratie est un moyen, et non une fin en soi. Couplée à l’étatisme, elle risque de se transformer en totalitarisme car l’appareil d’État contrôle alors tout. Il est l’un des représentants les plus significatifs de l’école autrichienne.