Certains objets comme les bougies, les jouets, les bijoux fantaisie ou encore les produits cosmétiques peuvent être confondus avec des denrées alimentaires, surtout par les jeunes enfants. En 2022, la DGCCRF a effectué des contrôles auprès de 244 professionnels pour vérifier la conformité de leurs produits aux règles de sécurité.

Ces produits de la vie courante (articles de décoration, jouets …) ressemblent à des denrées alimentaires et peuvent créer un risque de confusion en particulier pour les enfants. Ils sont à ce titre soumis à une réglementation spécifique en raison des risques d’ingestion qu’ils présentent : étouffement, intoxication, perforation ou obstruction du tube digestif, etc.
En 2022, dans le cadre de leur mission de protection des consommateurs, les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 244 professionnels et analysé 34 produits présentant des risques potentiels pour la sécurité en cas d’ingestion.
Ils se sont assurés que les objets ressemblant à des aliments ou leurs petits éléments détachables étaient de taille suffisante pour ne pas pouvoir être avalés par des enfants de moins de 36 mois. Les enquêteurs ont également vérifié le respect des normes concernant l’utilisation de certaines substances chimiques dans leur fabrication afin de prévenir les risques d'intoxication.
Un taux d’anomalie en forte baisse, mais des produits dangereux toujours présents
Les contrôles ont été principalement effectués au stade de la distribution, dans des magasins spécialisés, des grandes surfaces et auprès de petits vendeurs sur internet ou sur les marchés de plein air.
La majorité des professionnels respecte la réglementation. Toutefois, sur les 244 professionnels contrôlés, environ 13 % commercialisaient au moins un produit imitant des aliments qui ne respectait pas les règles de sécurité.
Parmi les produits analysés, la moitié étaient à la fois non conformes et dangereux, en raison de l’absence d’un étiquetage adéquat et de la présence de composants dangereux pour la santé des consommateurs. Ces produits provenaient principalement de petits fabricants artisanaux de bougies, de fondants parfumés ou de cosmétiques, et comportaient de petits éléments détachables augmentant le risque d’étouffement en cas d’ingestion. En 2020, une enquête similaire avait révélé un taux de non-conformité de 77 %.
Des suites variées, allant de la pédagogie à la sanction pénale
La plupart des professionnels concernés ont pris des mesures volontaires pour corriger les anomalies, telles que le retrait ou le rappel des produits non conformes. Au total, les autorités ont délivré 39 avertissements, 21 injonctions, une mesure de police administrative ayant conduit à la mise en conformité de l’étiquetage, ainsi que deux procès-verbaux, l’un pénal et l’autre administratif.
L’enquête a également révélé que les petits opérateurs, qui fabriquent majoritairement leurs produits de manière artisanale, ignorent ou ne maîtrisent pas les réglementations relatives à la sécurité des produits et aux risques encourus par les consommateurs.
Tenant compte du fait que, d’une part leurs produits sont majoritairement vendus en petites quantités dans des zones locales, d’autre part le poids économique de ces fabricants relativement faible, les enquêteurs CCRF ont privilégié une approche pédagogique sous la forme d’avertissements. Cette démarche devrait se poursuivre dans les années à venir, en raison du renouvellement constant des opérateurs.
Recommandations pour les consommateurs et les parents
- Privilégiez des produits adaptés : Évitez les objets ressemblant à des aliments, si vous avez des jeunes enfants.
- Assurez une vigilance accrue : Conservez ces produits hors de portée des enfants et ne laissez pas les jeunes enfants manipuler ou jouer avec ces objets, même sous surveillance.
- Réagissez rapidement en cas d’urgence : En cas d’ingestion accidentelle, contactez immédiatement le 15 ou un Centre antipoison pour une prise en charge rapide.
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