En 2023, la DGCCRF a mené des contrôles auprès de 383 professionnels concernant la sécurité des bijoux et montres fantaisie. 104 produits ont été analysés en laboratoire, révélant parfois des dangers pour les consommateurs du fait de la présence excessive de certaines substances chimiques.

Les enquêteurs CCRF ont renouvelé leurs contrôles en 2023 sur la sécurité des bijoux et montres fantaisie, notamment en ce qui concerne la présence de certaines substances chimiques. L'enquête a concerné 383 professionnels, qu'ils soient fabricants, importateurs ou distributeurs. Les contrôles ont porté sur la sécurité de leurs produits mais aussi sur la bonne information des consommateurs.
Au total 104 articles ont été analysés en laboratoire, parmi lesquels des colliers, des bracelets de montre, des boucles d'oreilles, des bagues et divers autres accessoires. Les enquêteurs ont recherché la présence de plomb, de nickel, de cadmium, de chrome VI (cuir), de colorants azoïques et d'autres composants chimiques susceptibles de présenter un risque pour la santé en cas de contact prolongé avec la peau.
Des résultats toujours préoccupants
Parmi les professionnels contrôlés, près de 46 % produisaient et/ou commercialisaient au moins un produit soulevant un problème. Les manquements et infractions allaient de l'absence d'indication des matériaux utilisés, ou l’absence d'autocontrôles, jusqu’à la présence de substances chimiques dangereuses.
Les enquêteurs ont notamment relevé l'absence d'informations sur les précautions d'emploi pour des bijoux fantaisie destinés aux enfants, malgré les risques d'ingestion que ces produits peuvent présenter. Ils ont également constaté la présence fréquente d’allégations « santé », telles que « bracelets minceur » ou « combat la dépression », suggérant que certains bijoux possèdent des effets bénéfiques pour la santé, sans pouvoir justifier ces promesses. Ces allégations santé sont au demeurant interdites.
L'analyse en laboratoire des 104 articles prélevés a révélé que 17 % d'entre eux étaient non conformes et dangereux. Par exemple, certains bracelets de montre en métal contenaient des niveaux de nickel et de plomb supérieurs aux limites réglementaires, présentant ainsi des risques pour la santé des consommateurs.
Une large méconnaissance de la réglementation
Suite aux contrôles, la plupart des professionnels ont pris des mesures correctives volontaires, comme la destruction, le retrait ou le rappel des produits concernés. Au total, la CCRF a dressé 224 avertissements, 77 injonctions, 11 procès-verbaux administratifs et 4 procès-verbaux pénaux.
Les procès-verbaux administratifs ont été dressés lorsque plusieurs manquements ont été constatés, parmi lesquels le défaut d'affichage ou l’absence de formulaire de rétractation en ligne. Deux procès-verbaux ont été établis pour non-conformité aux normes de sécurité, un autre pour allégations thérapeutiques trompeuses et un dernier pour absence d’informations essentielles sur des produits mis en vente.
L’enquête a révélé une méconnaissance persistante de la réglementation de la part des professionnels. En effet, nombreux sont ceux qui ne maîtrisent ni la réglementation relative à la sécurité chimique, ni les obligations d’information envers les consommateurs. Les enquêteurs leur ont aussi rappelé l’importance des autocontrôles pour garantir la sécurité des produits mis sur le marché.
- Enquête : Contrôle de la sécurité des montres fantaisie
- Enquête : Qualité et conformité des bijoux comportant des pierres gemmes ou des perles
- Enquête : Loyauté et sécurité des bijoux fantaisie
- Fiche pratique : Étiquetage des bijoux