Afin de s’assurer de la loyauté de l’information délivrée aux consommateurs et de l’absence de produits chimiques susceptibles de provoquer des allergies, la DGCCRF a réalisé une enquête dans le secteur du linge de maison.
Afin de s’assurer de la loyauté de l’information délivrée aux consommateurs et de l’absence de produits chimiques susceptibles de provoquer des allergies, la DGCCRF a réalisé une enquête dans le secteur du linge de maison. Les contrôles ont mis en évidence des inexactitudes sur l’affichage de la composition et des allégations parfois indues sur la qualité des articles. Par contre, la présence de substances chimiques réglementées n’a pas été observée.
L’enquête de la DGCCRF, effectuée dans les commerces de détail spécialisés en textile, la grande et moyenne distribution généraliste, les grossistes et quelques ateliers de fabrication, ciblait en priorité les serviettes de toilette, les peignoirs de bain, les draps et les housses de couette.
Elle visait un double objectif :
- contrôler la véracité des informations délivrées aux consommateurs (étiquetage, composition, emploi de la langue française, information générale sur les prix) ainsi que les propriétés valorisantes[1] mises en avant par les professionnels ;
- s’assurer de l’absence de dangerosité[2] des produits mis sur le marché (recherche des substances interdites ou limitées[3] ou d’autres substances susceptibles de provoquer des réactions cutanées allergiques) sur des articles appelés à entrer directement en contact avec la peau[4].
Des manquements sur l’étiquetage et la qualité des articles
Tous les prélèvements (72) ont fait l’objet d’analyses visant à vérifier la conformité de l’étiquetage de la composition. Treize échantillons (soit 18 %) ont été déclarés non conformes à la réglementation[5] pour absence d’étiquetage, composition inexacte, défaut d’emploi de la langue française dans l’étiquetage, utilisation indue de la dénomination « bambou ». D’autres manquements sur la traçabilité des produits au regard des factures présentées, sur l’utilisation abusive du terme bio ou sur l’origine française (fabrication française, fabriqué en France ou Cholet[6]) ont aussi été relevés.
De plus, certaines mentions portées sur des articles, telles que « coton peigné », « coton égyptien » et « percale » notamment, étaient injustifiées, les produits concernés ne présentant pas les exigences attendues (longueur de fibres, densité de fils au cm2 ou grammage) pour ce type de tissus selon les usages codifiés par l’IFTH [7].
Aucune non-conformité chimique n’a été décelée mais des échantillons ont été signalés potentiellement dangereux sur l’aspect mécanique
Le deuxième volet de l’enquête consistait à effectuer une analyse chimique sur les échantillons prélevés : aucun d’entre eux n’a été déclaré non conforme et dangereux.
Néanmoins, sur le plan mécanique, deux échantillons ont été déclarés dangereux[8] (peignoirs de bain pour enfants) au regard de la norme NF EN 14682 « Cordons et cordons coulissants sur les vêtements
d’enfants ».
Au total, cette enquête a permis de constater que certaines mentions valorisantes utilisées ne correspondaient pas aux exigences attendues. Les opérateurs concernés ont été engagés à corriger ces anomalies. S’agissant de la sécurité chimique, même si les résultats de cette enquête n’ont pas démontré la présence de substances chimiques limitées ou interdites, les contrôles seront maintenus pour garantir la sécurité des consommateurs.
Cible | Résultats |
---|---|
394 établissements visités |
82 avertissements |
[1] Antitache, infroissable, biologique, écologique.
[2] Conformité au règlement européen REACH adopté pour mieux protéger la santé humaine et l'environnement contre les risques liés aux substances chimiques.
[3] Colorants azoïques, fumarate de diméthyle (DM Fu).
[4] Les risques de réactions allergiques sont augmentés lorsque les articles ne sont pas lavés avant leur première utilisation. Il est généralement recommandé aux consommateurs de procéder à ce lavage préalable,
[5] Règlement n°1007/2011 relatif à l’étiquetage des produits textiles.
[6] Les toiles de Cholet font l’objet d’une appellation d’origine (cf. CA d’Angers, 17/11/1936).
[7] Institut français du textile et de l’habillement.
[8] Présence de boucles saillantes de circonférence supérieure à la norme.
Fiches pratiques