Amélie de MONTCHALIN, ministre chargée des Comptes publics, s’est rendue le lundi 12 mai dernier dans les locaux de Tracfin à l’occasion du 35e anniversaire du Service.

Cette visite a permis à la ministre d’échanger avec les enquêteurs et analystes de Tracfin sur leur contribution aux priorités gouvernementales en matière de lutte contre les fraudes fiscale et sociale (travail dissimulé, MaPrimeRenov, etc.), de lutte contre la criminalité organisée (trafic de stupéfiants, réseaux d'immigration clandestine, etc.) ainsi que de lutte contre le terrorisme.
La ministre a par la suite prononcé un discours afin de présenter le bilan d’activité du service en 2024 et les progrès opérationnels réalisés notamment en matière d’investigations sur la blockchain et les crypto-actifs.
Elle a ainsi souligné le nombre d’informations reçues par Tracfin en 2024 qui atteint un nouveau record avec 215 410 signalements de soupçon, soit une hausse de 13% par rapport à 2023.
Amélie de MONTCHALIN a également valorisé l’action de la cellule de renseignement financier contre les sociétés éphémères créées "par centaines" dans l’unique but de capter des aides publiques.
En 18 mois, et grâce aux nouveaux moyens déployés, ce sont 50 millions d'euros qui ont été saisis. Ce bilan repose essentiellement sur la mise en place de nouvelles coopérations mais aussi sur une plus grande réactivité : « une forme d'industrialisation de notre capacité à agir, là où le crime organisé s'est lui-même industrialisé ».
La ministre a ainsi salué le travail des 230 agents engagés au quotidien pour défendre les intérêts fondamentaux de notre pays. Elle a souligné leur champ d’action large, leur expertise reconnue et leur efficacité précieuse.
Dans un contexte de menaces croissantes, elle a rappelé son plein engagement pour renforcer les moyens du Service de renseignement financier de Bercy : que ce soit sur le plan budgétaire, humain mais aussi juridique. Un cadre juridique qui a d’ailleurs récemment été consolidé, notamment dans le cadre de la loi de lutte contre le narcotrafic et qui pourra encore s’appuyer sur une ministre qui défend au niveau européen une régulation ambitieuse et une coordination renforcée entre services.
« Tracfin joue aujourd’hui un rôle déterminant pour protéger les Français et préserver notre souveraineté. Je suis fière d'être leur ministre et de continuer à m'engager pour eux. »