Le 10 décembre dernier, Tracfin a organisé la deuxième édition de son Forum destiné aux professionnels de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT). Près de 400 personnes ont répondu à l'invitation et se sont rendues à Bercy pour échanger sur les moyens de combattre l’économie criminelle.
Les échanges menés lors de ce forum ont permis de mettre en lumière le rôle clé du renseignement financier pour l'appréhension, l'identification et la lutte contre les flux illicites, notamment ceux qui sont directement ou indirectement liés au trafic de stupéfiants, à la fraude aux finances publiques. Autre thème abordé, celui du blanchiment de ces flux via différents vecteurs, notamment celui de l’immobilier, à mesure que les réseaux de fraude et de blanchiment s’étendent et se professionnalisent.
Dans son discours d'ouverture, Antoine Magnant, directeur de Tracfin, a insisté sur le développement de partenariats publics privés ambitieux afin de fluidifier les partages d’informations et continuer d’améliorer l’efficacité collective du système LCB-FT français.
Parmi les invités, Laurent Nuñez, préfet de Police de Paris, grand témoin du Forum, venu présenter sa vision du système français de LCB-FT et la défense des intérêts fondamentaux de la nation. Il a ainsi valorisé les progrès de la coordination des actions des différents services de l’État, effectués depuis une dizaine d’années, pour lutter notamment contre le trafic de stupéfiants.
« Il faut s’inspirer de ce qui a été fait en matière de lutte contre le terrorisme pour lutter contre les trafics de stupéfiants. »
Les différents intervenants aux tables rondes proposées, tous professionnels de la LCB-FT, ont eux aussi mis en évidence l’importance du lien entre les différents acteurs, publics comme privés, pour entraver le pouvoir financier des narcotrafiquants et de leurs réseaux, atténuer l’impact de la fraude sur les finances publiques et garantir la robustesse de certains pans de l’économie réelle.
En conclusion, Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du budget et des Comptes publics, a salué l’action de Tracfin et la qualité de la relation que le service de renseignement financier de Bercy a su nouer avec les professionnels pour lutter contre le blanchiment.
« C’est une relation de confiance qui fonctionne et qui est même exemplaire. Elle est alimentée par des échanges permanents, qu’ils soient opérationnels ou institutionnels. »