Direction des Affaires juridiques

Lettre de la DAJ - Publication du rapport annuel du commerce extérieur

Etabli chaque année afin de dresser un bilan des performances françaises en matière de commerce extérieur, le rapport annuel du commerce extérieur 2024 (pour l’année 2023) a été publié le 7 février 2024.

Le rapport annuel du commerce extérieur de la France 2024 dresse un bilan complet de la situation du commerce extérieur pour l’année 2023. Après la crise sanitaire et dans un contexte géopolitique encore très troublé, le bilan du commerce extérieur pour 2023 accuse un déficit global de 100 milliards d’euros.  Mais ce chiffre ne doit pas cacher l’amélioration dans le domaine des biens (+ 63 milliards d’euros) et l’excédent constaté dans le domaine des services (30,6 milliards d’euros). Globalement, les exportations représentent 607,3 milliards d’euros, les importations représentent 704,9 milliards d’euros (avec une part importante d’importations en matière d’énergie). La situation, si elle n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire, s’améliore en 2023. La France demeure le 5ème exportateur mondial.

La photographie des échanges extérieurs de la France

Le commerce extérieur français est porté par des secteurs particulièrement dynamiques comme l’aéronautique, la parfumerie et les cosmétiques ainsi que le textile. Un autre élément de l’amélioration du bilan du commerce extérieur réside également dans une baisse significative de la facture énergétique en 2023.

En revanche, on constate que le domaine automobile souffre du développement des importations de véhicules hybrides et électriques produits à l’étranger. En outre, on a constaté une contraction des exportations et une augmentation des importations en matière agricole et agroalimentaire.

Globalement, les chiffres montrent une amélioration du bilan des échanges avec toutes les zones.

L’attractivité de la France et parts de marchés

Si la hausse du nombre des entreprises exportatrices est un peu moins forte en 2023 qu’en 2022, il n’en demeure pas moins que cette tendance haussière demeure avec 146 200 entreprises exportatrices, dont 96 % sont des PME. Entre octobre 2022 et septembre 2023 ont été recensées 36 900 nouvelles entreprises exportatrices.

Par ailleurs, l’investissement français à l’étranger reste dynamique avec notamment une augmentation du nombre de filiales d’entreprises françaises à l’étranger. 42 % de ces filiales sont installées sur le territoire de l’Union européenne et, particulièrement, en Allemagne. En parallèle, la France est le 1er pays d’accueil des investissements étrangers en Europe. On constate donc un effet vertueux des mesures engagées pour améliorer l’attractivité du pays et le développement d’un « environnement favorable aux affaires ».

La France représente 2,7 % des parts de marché mondiales en 2023 avec une hausse de ces parts de marché en Europe, Amérique Latine, Afrique et Asie. Dans les domaines particuliers des boissons, des parfums, du cuir et de l’aéronautique, la France se situe dans le trio de tête des exportateurs mondiaux.

Les politiques de soutien aux exportations

Que ce soit au niveau national ou européen, des stratégies ont été mises en place pour soutenir les entreprises dans leurs projets à l’export. Le plan « Oser l’export » permet de soutenir les entreprises dans leurs démarches à l’international selon 3 axes :

  • investir dans l’humain et les territoires avec, par exemple, le développement du volontariat territorial de l’export (VTE) qui permet l’embauche d’étudiants ou de jeunes diplômés pour des missions fléchées vers l’export ;
  • « faire gagner la France » en soutenant la promotion des entreprises notamment avec le dispositif « pavillon France » qui permet la prise en charge de la participation d’entreprises française à les salons internationaux ou encore en soutenant la promotion de l’offre en ligne ;
  • renforcer l’accompagnement des entreprises à fort potentiel exportateur.

Au niveau européen, il s’agit de mobiliser la « boîte à outils » européenne pour obtenir l’ouverture de marchés réciproques et lutter contre les pratiques déloyales et abusives. En outre, des avancées majeures ont été faites pour permettre une meilleure articulation entre la politique commerciale et le souci climatique et le développement durable. Enfin, des partenariats se développent en particulier avec la zone indopacifique.

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