La France organisera du 26 juillet au 8 septembre 2024 les jeux Olympiques et Paralympiques. L’organisation d’un événement de cette ampleur nécessite des mesures organisationnelles particulières tant au niveau de la sécurité que de l’offre de soins disponible.
La réussite de ces jeux impose une organisation spécifique à tous les niveaux.
En 2018, la loi n° 2018-202 relative à l'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 instaurait des mesures visant à répondre aux contraintes propres à la préparation de l’événement notamment afin de respecter les stipulations du contrat de ville hôte conclu entre la ville de Paris, le Comité national olympique et sportif français et le Comité international olympique, de permettre les aménagements du territoire nécessaires et de prendre de premières mesures concernant les transports et la probité.
Le 22 décembre 2022, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a présenté en Conseil des ministres, un projet de loi relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 permettant d’adopter des mesures complémentaires nécessaires à l'organisation de cette manifestation.
Le chapitre premier du projet de loi comporte des mesures permettant d’adapter notre offre de soins et la formation aux premiers secours. Cela passe notamment par :
- l'installation d'un centre de santé dans le village olympique et paralympique, dont l'usage sera réservé aux membres des délégations et aux personnes accréditées par le Comité international olympique et le Comité international paralympique ;
- l’autorisation donnée à certains médecins et professionnels de santé étrangers mobilisés pour les Jeux de pouvoir exécuter tout ou partie des actes de leur profession dans le cadre des missions qui leur sont confiées pour la période des jeux ;
- le maintien d’un vivier d'associations ou d'organismes publics suffisant pour former le plus grand nombre aux premiers secours.
En matière de sécurité, le projet de loi prévoit plusieurs dérogations ou expérimentations.
En effet, à titre expérimental et jusqu’au 30 juin 2025, afin d’assurer la sécurité de manifestations sportives, récréatives ou culturelles, les images collectées au moyen de systèmes de vidéoprotection dans les lieux accueillant ces manifestations et à leurs abords, ainsi que dans les moyens de transport et sur les voies les desservant, pourront faire l’objet de traitements comprenant un système d’intelligence artificielle.
De plus, l’utilisation de scanners corporels à ondes millimétriques à l'entrée des lieux accueillant plus de 300 personnes pour des manifestations sportives, culturelles ou récréatives sera permise comme dans les aéroports.
En outre, les compétences du préfet de police seront étendues durant la période des Jeux, rendant ainsi ce dernier unique responsable de la sécurité dans l'ensemble des départements d'Île-de-France.
Le projet de loi comporte également des mesures complémentaires tendant à assurer la bonne organisation des Jeux :
- renforcement du dispositif national de lutte contre le dopage ;
- adaptation des règles de publicité prévues par la loi du 26 mars 2018 sur le parcours des relais des flammes olympique et paralympique ;
- recul de la limite d’âge pour permettre le maintien dans leurs fonctions jusqu'à fin 2024 des fonctionnaires occupant des emplois supérieurs participant directement à l'organisation des jeux ;
- ouverture le dimanche entre le 1er juin 2024 et le 30 septembre 2024 des commerces de vente au détail situés dans les communes d'implantation des sites de compétition des jeux ainsi que dans les communes limitrophes ;
- autorisation, à titre expérimental, jusqu'au 31 décembre 2024, pour le préfet de la police de délivrer des autorisations de stationnement sur la voie publique à des personnes morales.
Télécharger l'article (pdf - 105,2 Ko)