La nouvelle édition du rapport annuel sur l’état d’internet en France vient d’être publiée sur le site de l’ARCEP.
L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques, des Postes et de la distribution de la Presse (ARCEP) est une autorité administrative indépendante chargée d’assurer la régulation des secteurs de communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse et a pour objectif le développement des réseaux comme bien commun.
L’ARCEP publie annuellement un rapport concernant l’état d’internet en France. Cette année, trois missions sont mises en avant au sein du rapport.
- Assurer le bon fonctionnement d’internet en France
Le bon fonctionnement d’internet en France est assuré au travers :
- de l’amélioration de la mesure de la qualité d’internet. A cet égard, l’Arcep met à disposition des utilisateurs un outil « Ma connexion internet » permettant de connaître les technologies et débits disponibles pour une adresse donnée ;
- de l’accélération de la transition vers IPv6 (Internet Protocol version 6). L’épuisement progressif des adresses IPv4 (93 % à 99 % des adresses IPv4 des principaux opérateurs français ont été affectés) a nécessité une accélération de la transition vers IPv6 ;
- de la supervision de l’interconnexion des données. L’interconnexion désigne selon le rapport de l’Arcep « la relation technico-économique qui s’établit entre différents acteurs pour se connecter et échanger mutuellement du trafic » garantissant « le maillage global du réseau et permet aux utilisateurs finals de communiquer entre eux ». Le rapport démontre à ce titre une évolution constante des capacités des interconnexions des principaux fournisseurs d’accès internet en France de 2012 à 2022.
- Veiller à l’ouverture d‘internet
L’ouverture d’internet doit toutefois garantir une neutralité du net. Une telle neutralité, comme le souligne le rapport, est un principe fondateur d’internet. Il suppose notamment l’interdiction de création d’accès à internet à « plusieurs vitesses » en ce sens que certains flux d’informations ne peuvent être favorisés au détriment d’autres. L’Arcep, dans ce contexte d’ouverture, joue un rôle sur la scène européenne en participant aux chantiers de l’Union européenne en la matière.
- Agir face aux défis environnementaux du numérique
Dans cette démarche environnementale, l’Arcep a publié la première édition en avril 2022 de son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable ». Cette démarche vise à inviter les associations, institutions, opérateurs, entreprises du numérique et personnalités intéressées à contribuer aux réflexions et travaux de l’Arcep sur la réduction de l’empreinte environnementale du numérique, ce qui a débouché fin 2020 à la publication d’un premier rapport formulant 11 propositions pour concilier développement du numérique et réduction de son empreinte environnementale.
Par ailleurs, le rapport met en lumière la collaboration active de l’Arcep avec l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) sur la mise en place de différents flux permettant la réduction de l’empreinte environnementale du numérique, dont l’essentiel dépend des équipements et de leur fabrication.