Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

Produits cosmétiques : 140 références non conformes retirées du marché

Dans le cadre du plan de contrôles qu’elle mène chaque année dans le secteur des cosmétiques, la DGCCRF a réalisé, au cours des derniers mois, des actions ciblées pour rechercher la présence de conservateurs interdits dans des produits cosmétiques. Ces contrôles, menés chez des fabricants et des distributeurs, ont conduit au retrait de plus de 140 références de cosmétiques.

© Phovoir

A la suite de signalements, parus en juin 2017 dans la presse consumériste, dénonçant la commercialisation de 23 produits cosmétiques contenant des conservateurs non autorisés, la  DGCCRF a mené une enquête ciblée de recherche de produits cosmétiques susceptibles de renfermer ces substances responsables de réactions allergiques graves.   

L’enquête de la DGCCRF a confirmé la présence de ces conservateurs dans 140 références de cosmétiques. Les produits concernés ont fait l’objet d’une prescription de retrait immédiat.

Les enquêteurs ont également recherché  les  responsabilités  des différents acteurs de la chaîne de distribution. Il apparaît que de nombreux lots portaient d’anciennes étiquettes, mentionnant la présence des substances interdites, alors même que les produits avaient été reformulés et n’en contenaient plus. Il s’agit donc là d’une négligence dans la mise en œuvre des nouveaux conditionnements.

D’autres produits, en revanche, contenaient effectivement les conservateurs prohibés. On distingue toutefois plusieurs cas de figure :

  • certains fabricants n’ont pas informé, de manière claire et complète, leurs distributeurs de l’interdiction de commercialiser les produits contenant ces substances,
  • d’autres se sont efforcés d’écouler leurs stocks jusqu’à une date très proche de l’entrée en vigueur de l’interdiction,
  • dans deux cas, les fabricants ont poursuivi l’utilisation des substances prohibées au-delà de leur interdiction. Des procès-verbaux d’infraction seront transmis prochainement à la justice.
  • certains distributeurs, enfin, notamment des gérants de commerces de type « bazar », qui ont une connaissance parfois limitée de la réglementation  applicable  aux  produits  cosmétiques, ignoraient tout de ces interdictions. Ils ont, par  ailleurs, souvent indiqué ne pas avoir reçu de consignes  de retrait de la part de leurs centrales d’achats ou de leurs fournisseurs. Leurs obligations réglementaires leur ont été rappelées par le biais d’avertissements. 

Au  vu  de ces  résultats,  et  du  nombre  particulièrement  important  de  références  contenant  des  substances  interdites  retrouvées dans  les  rayonnages,  la  DGCCRF  estime nécessaire de maintenir une  vigilance  renforcée  sur  ces  sujets.  Elle  communiquera plus  globalement,  au  début  de l’année prochaine, sur les résultats d’ensemble de son plan de contrôles annuel du secteur des cosmétiques qui vise à vérifier, d’une part, que les produits préservent la sécurité des consommateurs et, d’autre part, que l’information qui leur est délivrée est loyale.

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La méthylisothiazolinone  (MIT)  est une substance  très  allergisante,  interdite  dans  les  produits  non  rincés, depuis  le  12  février  2017.  Néanmoins, il convient de rappeler que, dès le 13 décembre 2013, Cosmetics Europe, syndicat européen majoritaire des fabricants de produits cosmétiques, avait invité les industriels à cesser d’utiliser la MIT dans les produits sans rinçage et les lingettes eu égard à la recrudescence des cas d’allergie.

L’isobutylparaben est interdit depuis le 30 juillet 2015.