Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

Évitez les pièges de l’écoblanchiment : quand c’est trop vert pour être vrai !

Biologique, durable, recyclable, écoconçu… Les mentions environnementales se multiplient sur nos vêtements, cosmétiques ou produits ménagers. Comment reconnaître les produits qui utilisent à tort ces allégations ? Comment éviter les pièges de l’écoblanchiment ou du greenwashing ? Comment être assuré des qualités écologiques d’un produit ? La DGCCRF vous conseille.

©dgccrf

L’essentiel

  1. Favorisez les labels officiels et vérifiez systématiquement la présence des informations obligatoires : composition, affichage environnemental, étiquette énergie, indice de réparabilité, etc.
  2. Méfiez-vous des promesses trop larges. Ne vous fiez pas uniquement à l’apparence du produit pour faire votre choix. Un produit à l’emballage vert ne vous garantit pas qu’il soit plus respectueux de l’environnement ou plus durable.
  3. Prenez le temps d’analyser la composition du produit en détail et aussi son mode de production, de distribution et d’élimination afin de vous assurer que les promesses d’impact réduit sur l’environnement sont bien justifiées.

L’écoblanchiment, également connu sous le nom de greenwashing, est une pratique visant à influencer les choix des consommateurs à l’aide d’allégations ou informations environnementales infondées, trompeuses ou disproportionnées. L’écoblanchiment trompe les consommateurs qui pensent acheter un produit plus respectueux de l’environnement alors qu’il ne l’est pas. Ce faisant, il nuit à la crédibilité de la démarche et constitue une distorsion de concurrence en défaveur des entreprises dont l’engagement en matière environnementale et de transition écologique est avéré.

Il s’agit d’abuser ou d’induire en erreur le consommateur en donnant à un produit qui ne l’est pas, une apparence de produit respectueux de l’environnement.

La publicité ou l’emballage de certains produits va ainsi renvoyer à la nature : paysages de montagne, emballage vert ou accompagné de feuilles ou d’arbres. Attention, l’apparence est parfois trompeuse. Un produit de couleur verte n’est pas forcément moins polluant ou plus respectueux de l’environnement.

La mention de « recyclé » ou de « recyclable » peut laisser croire qu’elle concerne l’ensemble du produit, alors qu’elle ne concerne parfois que son emballage ou qu’une partie du produit. Quoiqu’interdite, l’association d’une allégation en faveur de l’environnement à un produit nocif, comme les produits biocides, va chercher à atténuer auprès du consommateur la dangerosité et l’impact environnemental du produit. De même pour la mention « biodégradable ». Les mentions « sans », renvoyant à des substances ou composants qui sont interdits en toute circonstance, comme « sans bisphénol A » pour les biberons, ou jamais utilisés pour la catégorie du produit concernée, comme de l’eau « sans huile de palme », est une manière de donner une image vertueuse pour nous inciter à acheter le produit tout en créant une distorsion de concurrence par rapport aux autres produits qui ne contiennent pas non plus ces substances ou composants.

L’utilisation d’un pictogramme ou symbole ressemblant à un label reconnu est une autre façon de jouer sur l’apparence pour abuser les consommateurs et leur faire opter pour un produit qu’ils n’auraient pas forcément choisi sinon.  Par ailleurs, tous les labels ne se valent pas. Leurs cahiers des charges sont plus ou moins stricts. Certains pseudos labels n’en sont d’ailleurs pas. Ils ne sont pas délivrés par un tiers qui certifie qu’ils répondent bien aux qualités attendues, mais par le producteur lui-même qui va mettre en avant des critères le valorisant. Préférez les labels conformes à la norme ISO 14024, aussi appelés Ecolabel, qui garantissent des critères environnementaux fiables sur l’intégralité du parcours du produit.

Un label peut être significatif pour une catégorie de produits, mais moins adapté pour d’autres catégories. Un label environnemental exigeant pour du liquide vaisselle le sera peut-être moins pour un détergent. Il convient donc de vérifier que le label utilisé est adapté au produit acheté.   

La manipulation repose sur l’exagération. Une qualité réelle, une particularité, un composant est mis en avant alors qu’il ne recouvre qu’une partie infime de l’impact environnemental du produit analysée sur l’ensemble de son cycle de vie. C’est l’arbre qui cache le désert.

Une chemise ne peut pas être « bio » seulement parce que le coton utilisé pour sa fibre l’est. Une crème ne peut pas être présentée « naturelle » uniquement parce qu’elle intègre du miel dans sa composition. Pour qu’un cosmétique puisse porter l’allégation « biologique », le produit doit contenir 100 % d’ingrédients certifiés biologiques, ou avoir été certifié biologique sur la base d’un cahier des charges, par un organisme certificateur. De même, pour être dit « naturel », un produit doit être composé à 95 % d’éléments naturels, c’est-à-dire n’ayant subi aucune transformation chimique. Ce piège nous induit en erreur sur la composition réelle du produit.

Concernant les mentions « biosourcé » ou « naturel », elles laissent entendre qu’un produit est plus respectueux de l’environnement. Or, ces mentions signifient seulement que les composants du produit ou le produit lui-même sont issus de la biomasse bien souvent végétale ou animale ou qu’ils n’ont subi aucune transformation chimique. Cependant, des produits naturels ou biosourcés peuvent tout de même être polluants voire dangereux.

Il s’agit de promettre au consommateur une qualité sans fournir de preuve ou en soulignant une qualité trop générale pour être prouvée. Ce piège repose sur le fait qu’il est impossible de vérifier la mention présentée par le produit qui est trop imprécise ou trop globalisante. C’est le t-shirt « respectueux de la planète ».  

Un savon « composé à 20 % d’ingrédients naturels » doit pouvoir fournir des données quantifiables qui permettent de le prouver. Un vêtement ne peut pas être dit « respectueux de l’environnement » ou « bon pour la planète », l’allégation doit porter systématiquement sur un caractère quantifiable et vérifiable par un tiers de contrôle. Par exemple, biologique, durable, naturel, recyclable, sont des allégations vérifiables lorsqu’elles sont accompagnées de preuves qui pourraient être fournies par les autorités de contrôle comme la DGCCRF.

  1. Reportez-vous à certaines mentions encadrées, telles que biologique, compostable ou recyclable, qui sont vérifiées par des autorités de contrôle compétentes. 
  2. Favorisez les labels officiels et vérifiez systématiquement la présence des informations obligatoires : composition, affichage environnemental l’étiquette énergie, l’indice de réparabilité, etc.
  3. Ne vous fiez pas uniquement à l’apparence d’un produit pour faire votre choix. Regardez attentivement la composition et comparez différentes marques entre elles. Un produit à l’étiquette verte ne vous garantit pas qu’il soit réellement plus respectueux de l’environnement ou plus durable.
  4. Méfiez-vous des discours qui sont trop beaux pour être vrais… Aujourd’hui, aucun produit n’est 0 déchet et une allégation généralisante est souvent trop large pour être vérifiable. Préférez les produits qui apportent des données quantifiables et vérifiables.
  5. Lorsqu’une caractéristique est mise en avant telle que « biologique » ou « recyclé », prenez le temps d’analyser sa composition en détail afin de vous assurer que l’allégation ne porte pas que sur un composant du produit.
  6. Vérifiez toujours que le produit ne fait pas partie des produits sur lesquels il est interdit d’utiliser des allégations environnementales, tels que les produits biocides.
  7. Vous vous perdez parmi toutes les allégations ? Ne savez pas ce que signifie naturel ou biologique ? Consultez le guide pratique des allégations environnementales.
  8. Vous vous rendez compte après votre achat qu’une allégation est trompeuse ou fausse, recherchez un règlement à l’amiable et signalez-le sur signal.conso.gouv.fr.

Les allégations environnementales fausses, injustifiées ou disproportionnées, sont considérées comme des pratiques commerciales trompeuses et passibles de :

  • 300 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement pour une personne physique ;
  • le montant de l’amende peut atteindre 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, voire 80 % des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant le délit.

Le code de l’environnement interdit en toutes circonstances les mentions « biodégradable », « respectueux de l’environnement » ou équivalentes sur les produits et leur emballage. Ce manquement est passible de :

  • 3 000 euros pour une personne physique ;
  • 15 000 euros pour une personne morale.

Le professionnel est également tenu d’informer les consommateurs sur certaines qualités et caractéristiques environnementales telles que la recyclabilité, l’incorporation de matière recyclée, la présence de métaux précieux ou de terres rares, etc. le défaut d’information sur les qualités et caractéristiques des produits concernés est passible de :

  • 3 000 euros pour une personne physique ;
  • 15 000 euros pour une personne morale.

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La manipulation repose sur l’exagération. Une qualité réelle, une particularité, un composant est mis en avant alors qu’il ne recouvre qu’une partie infime de l’impact environnemental du produit analysée sur l’ensemble de son cycle de vie. C’est l’arbre qui cache le désert. Une chemise ne peut pas être « bio » seulement parce que le coton utilisé pour sa fibre l’est. Une crème ne peut pas être présentée « naturelle » uniquement parce qu’elle intègre du miel dans sa composition. Pour qu’un cosmétique puisse porter l’allégation « biologique », le produit doit contenir 100 % d’ingrédients certifiés biologiques, ou avoir été certifié biologique sur la base d’un cahier des charges, par un organisme certificateur. De même, pour être dit « naturel », un produit doit être composé à 95 % d’éléments naturels, c’est-à-dire n’ayant subi aucune transformation chimique. Ce piège nous induit en erreur sur la composition réelle du produit. Concernant les mentions « biosourcé » ou « naturel », elles laissent entendre qu’un produit est plus respectueux de l’environnement. Or, ces mentions signifient seulement que les composants du produit ou le produit lui-même sont issus de la biomasse bien souvent végétale ou animale ou qu’ils n’ont subi aucune transformation chimique. Cependant, des produits naturels ou biosourcés peuvent tout de même être polluants voire dangereux.

DGCCRF

La manipulation repose sur l’exagération. Une qualité réelle, une particularité, un composant est mis en avant alors qu’il ne recouvre qu’une partie infime de l’impact environnemental du produit analysée sur l’ensemble de son cycle de vie. C’est l’arbre qui cache le désert. Une chemise ne peut pas être « bio » seulement parce que le coton utilisé pour sa fibre l’est. Une crème ne peut pas être présentée « naturelle » uniquement parce qu’elle intègre du miel dans sa composition. Pour qu’un cosmétique puisse porter l’allégation « biologique », le produit doit contenir 100 % d’ingrédients certifiés biologiques, ou avoir été certifié biologique sur la base d’un cahier des charges, par un organisme certificateur. De même, pour être dit « naturel », un produit doit être composé à 95 % d’éléments naturels, c’est-à-dire n’ayant subi aucune transformation chimique. Ce piège nous induit en erreur sur la composition réelle du produit. Concernant les mentions « biosourcé » ou « naturel », elles laissent entendre qu’un produit est plus respectueux de l’environnement. Or, ces mentions signifient seulement que les composants du produit ou le produit lui-même sont issus de la biomasse bien souvent végétale ou animale ou qu’ils n’ont subi aucune transformation chimique. Cependant, des produits naturels ou biosourcés peuvent tout de même être polluants voire dangereux.

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Il s’agit de promettre au consommateur une qualité sans fournir de preuve ou en soulignant une qualité trop générale pour être prouvée. Ce piège repose sur le fait qu’il est impossible de vérifier la mention présentée par le produit qui est trop imprécise ou trop globalisante. C’est le t-shirt « respectueux de la planète ». Un savon « composé à 20 % d’ingrédients naturels » doit pouvoir fournir des données quantifiables qui permettent de le prouver. Un vêtement ne peut pas être dit « respectueux de l’environnement » ou « bon pour la planète », l’allégation doit porter systématiquement sur un caractère quantifiable et vérifiable par un tiers de contrôle. Par exemple, biologique, durable, naturel, recyclable, sont des allégations vérifiables lorsqu’elles sont accompagnées de preuves qui pourraient être fournies par les autorités de contrôle comme la DGCCRF.