Attention aux risques liés aux investissements sur des placements financiers hautement risqués et spéculatifs. Les pertes peuvent être considérables pour les non-initiés. Pour protéger le consommateur, la loi interdit la publicité directe ou indirecte, diffusée par voie électronique, de ces investissements très risqués. La publicité sur la fourniture de services sur actifs numériques ou crypto actifs est également interdite, sauf dans des cas strictement limités.
L’essentiel
- Ces offres ne sont pas destinées au grand public mais seulement aux professionnels qui sont conscients des risques associés à ces investissements.
- Soyez prudent face au copy-trading et aux promesses de gains faciles. La plupart des participants finissent par perdre leur capital en raison d’une prise de risque maximale et d'une méconnaissance des produits.
- Beaucoup d’arnaques existent lorsque vous êtes sollicité à investir via des publicités sur les réseaux sociaux ou des influenceurs. Dans ces cas-là, il devient alors très difficile voire impossible de récupérer son investissement de départ.
- Vous pouvez consulter la liste noire des sociétés et sites non autorisés, disponible sur le site de l’autorité des marchés financiers.
Les produits financiers très risqués sont des produits financiers, non régulés et extrêmement spéculatifs :
- Le Forex, le marché sur lequel les devises sont échangées l’une contre l’autre à des taux de change qui varient en permanence ;
- Les options binaires qui permettent de « parier » sur la fluctuation d’un actif (indice, actions ou paire de devises) dans une période de temps donnée ;
- Les CFD (ou contrats for difference en anglais) qui permettent également de parier sur la fluctuation (à la hausse ou à la baisse) d’un actif sous-jacent, à la différence que la transaction entre le vendeur et l’acheteur se fait sur l’écart entre la valeur actuelle de l’actifs sous-jacent et sa valeur au moment de la vente.
Ces marchés s’adressent à un public professionnel ou initié, et y investir sans connaissances particulières est extrêmement risqué. En effet, en raison de la présence d’effets de levier, il est possible d’augmenter le facteur de risque et de perdre une somme d’argent supérieure à la somme investie initialement.
En France, depuis 2016, le législateur interdit la publicité, directe ou indirecte, adressée par voie électronique, des produits financiers très risqués. En 2019, cette interdiction a été élargie aux publicités portant sur la fourniture de services sur actifs numériques, y compris les crypto-monnaies, sauf agrément ou enregistrement des prestataires auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’objectif de cette interdiction est de veiller à ce que ces offres non régulées ne puissent pas être portées à la connaissance du grand public et soient réservées à des professionnels conscients des risques inhérents à ce type d’investissement.
La DGCCRF est l’autorité chargée de veiller au respect de cette réglementation. Elle s’applique à l’ensemble de la chaine publicitaire, y compris aux influenceurs. Le non-respect de ces dispositions du code de la consommation est passible d’une amende administrative qui peut aller jusqu’à 100 000 euros.
Attention également à la pratique du copy-trading dont la promotion par des non-professionnels, est en forte croissance sur les réseaux sociaux. Le copy-trading consiste en la fourniture d’un service de copie automatique en temps réel d’une stratégie d’investissement d’un trader sur un ou plusieurs produits ou contrats financiers parfois très spéculatifs. Si l’activité de copy-trading est légale, il faut rester vigilant face aux promesses de gains faciles, souvent très alléchantes, mises en avant pour ce genre de produits financiers très risqués.
La pratique ciblant, un public non averti, parfois vulnérable, l’argumentaire est simple : copiez les meilleurs traders plutôt que de perdre votre argent avec un trading que l’on réalise tout seul. Le principe surfe sur la promesse de gains faciles, élevés et réguliers, sa facilité d’utilisation (offre sans engagement, 100 % en ligne), son accessibilité (faible coût d’entrée au départ), sa diversité (multitude de plateforme et de profils d’investissement), une présentation ludique. Seulement, dans les faits, la quasi-totalité des inscrits finissent par perdre l’intégralité de leur capital en raison d’une prise de risque maximale sur les placements opérés et d’une méconnaissance de ce type de produits.
La DGCCRF constate une importante recrudescence d’arnaques dont sont victimes de plus en plus de consommateurs qui répondent à des propositions d’investissement sur le marché des produits financiers risqués et des crypto-actifs, sur des plateformes d’investissements illégales et peu scrupuleuses.
Les consommateurs sont sollicités pour investir sur les sites de « trading » en ligne via des publicités sur les réseaux ou des influenceurs. Des promesses de gains rapides et importants sont annoncées aux épargnants dans des publicités diffusées sur Internet. Les consommateurs sont invités à devenir « trader » en quelques heures de formation, sur un marché qui en réalité est fortement spéculatif et non destiné au grand public.
Les pratiques des sites litigieux sont connues. Lorsqu’ils s’adressent aux particuliers, ces sites proposent au public « un accompagnement personnalisé ». Les consommateurs qui répondent à ces propositions sont contactés par des correspondants qui, dans un premier temps, font fructifier leur investissement, pour leur donner confiance et les inciter à augmenter leur placement pour accroitre leurs gains.
Toutefois, lorsque les épargnants demandent à recouvrer leur investissement accompagné de leurs gains, le contact avec ces correspondants dédiés prend fin. Il n’est pas possible aux consommateurs de prendre possession de leur investissement. Parfois, il est même demandé aux épargnants de payer une somme d’argent supplémentaire pour récupérer l’ensemble de leur investissement. Le plus souvent dès que l’épargnant commence à augmenter ses investissements, il commence aussi à perdre rapidement la totalité de son argent.
Les plaintes des consommateurs font état de pertes qui peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. De tels sites se livrent à ce qui peut être qualifié d’escroqueries. Ils sont exploités par des sociétés établies à l’étranger, la plupart étant basées en dehors de l’Union Européenne. Une fois l’argent perdu, il est souvent très difficile, voire impossible à récupérer, la seule issue pour les victimes reste le dépôt de plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.
Avant d’investir, il est indispensable de consulter la liste noire des sociétés et sites non autorisés publiée sur le site de l'autorité des marchés financiers (AMF). Cette liste non exhaustive est cependant régulièrement mise à jour.
Il est également impératif de consulter le registre des agents financiers les entreprises autorisées à exercer une activité bancaire, financière, de monnaie électronique ou de services de paiement, réglementée conformément au code monétaire et financier, publié et régulièrement mis à jour par l’ACPR (agence de contrôle prudentiel et de résolution)
Pour l’investissement en crypto-actifs (crypto-monnaies, stable coin ou encore NFT), l’AMF publie la liste blanche des PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) enregistrés et agrées auprès de ses services.
L’argent facile n’existe pas : soyez vigilant et n’investissez que dans des produits financiers dont vous comprenez le fonctionnement.
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