A quelques semaines du début des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Marc Guillaume, Préfet de la région d'Ile-de-France, Préfet de Paris, revient sur l'organisation et les enjeux liés à ces évènements.

Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 rassembleront sur 41 sites d’épreuves 10 500 athlètes olympiques et 4 350 athlètes paralympiques représentant plus de 200 nations. Ils comprendront 878 épreuves dans 54 sports. Avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP), les collectivités locales et notamment la ville de Paris, l’État est totalement engagé pour l’organisation et la réussite de ces Jeux. Sous l’autorité du Chef de l’État et du Gouvernement, les administrations centrales et les services déconcentrés sont mobilisés à cet effet. C’est particulièrement le cas en Ile-de-France où se dérouleront 80% des épreuves et où l’essentiel des 10 millions de spectateurs seront accueillis.
Sous la coordination de la préfecture de la région Ile-de-France, préfecture de Paris, tous les services déconcentrés travaillent depuis des années à l’organisation des Jeux : mise en œuvre du plan « baignade » et maîtrise d’ouvrage de chantiers dont celui des voies réservées pour la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT), organisation des olympiades culturelles pour la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), financement des équipements sportifs et action de mobilisation populaire pour la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES), mise en œuvre du plan de formation à la sécurité privée pour la Direction régionale interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) et France Travail, hébergement des personnes à la rue pour la Direction régionale et interdépartementale de l’Hébergement et du Logement (DRIHL), contrôle des produits alimentaires pour la Direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRIAAF)… Le bon aboutissement de ces chantiers en temps et en heure pour les Jeux est désormais acquis. Il en va de même de la livraison des sites d’épreuve qui ont tous été remis au Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris après une livraison dans les délais prévus sous l’impulsion de la société de livraison des ouvrages olympiques, Solideo.
La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques mobilise particulièrement plusieurs de ses services : 8 000 athlètes défileront sur une centaine de bateaux sur la Seine entre les ponts d'Austerlitz et d'Iéna, au milieu d'un grand spectacle artistique. Ce projet aussi important que complexe a nécessité des actions très variées allant de la formation des capitaines de navire à l’autorisation des établissements flottants portant les décors jusqu’au contrôle des bateaux et de leur capitaine. Pour toute cette dimension fluviale, ce travail s’est réalisé dans une étroite coordination autour de la Préfecture de Région, avec la préfecture de police, la DRIEAT, Haropa Port, Voies navigables de France (VNF) et le COJOP.
La Seine prend une place de choix dans cette Olympiade. Deux épreuves de natation doivent y avoir lieu : celles de natation marathon et celles de natation du triathlon. Dans cette perspective, l’État porte, avec la ville de Paris, depuis 2017 auprès des collectivités locales et de tous les autres acteurs concernés un « Plan Baignade » d’amélioration de la qualité des eaux dans la Seine et la Marne. Ce plan de 1,4 milliard d’euros, dont 700 millions de l’État, comporte plusieurs actions en matière d’assainissement (modernisation des usines de traitement, construction d’ouvrages pour retenir les eaux de pluie, résorption des mauvais branchements, raccordement des bateaux au réseau d’assainissement). Ce sera un héritage pour l’ouverture de sites de baignade pérenne et le développement durable du fleuve.
Les Jeux nécessiteront le déplacement de plus 500 000 spectateurs certains jours pendant les Jeux Olympiques et 300 000 pendant les Jeux Paralympiques. Le réseau de transport collectif a été renforcé et étendu avec notamment l’extension des lignes 14 du métro et du RER E. Près de 400 km de réseau cyclable ont été créés pour accéder aux sites olympiques en vélo avec plus de 20 000 places de parking vélo. De nombreux infrastructures (gares, complexes sportifs, etc.) ont été rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Un plan ambitieux de formation et de recrutement d’agents de sécurité privée a été engagé avec le COJOP. Celui-ci a estimé ses besoins à près de 22 000 agents pour les entreprises attributaires des marchés de sécurité qu’il a passés. Pour atteindre cet objectif, 26 000 personnes ont formées en Ile de France grâce à 68 Millions d’euros dégagés par l’État. Plus de 21 000 personnes sont embauchées ou en cours d’embauche par les entreprises concernées. La mobilisation de plusieurs centaines d’agents de France Travail a permis ce résultat remarquable, avec notamment une plate-forme téléphonique de 140 personnes.
Enfin, pour que les Jeux soient un évènement festif exceptionnel et associer tous les franciliens, des actions territoriales ont été conçues dans toute la région par l’ensemble des services déconcentrés de l’État. Culturelles, gastronomiques et sportives, elles sont situées dans près de 200 communes de la région dont 43 zones de célébrations « Clubs 2024 » et 124 centres labellisés pour la préparation des athlètes étrangers ou des relais des flammes olympiques et paralympiques.
L’État en Île-de-France s’est ainsi totalement engagé pour que ces Jeux de 2024 soient organisés dans les meilleures conditions pour les athlètes, les spectateurs et tous les franciliens. Il en va ainsi pour la sécurité avec la préfecture de police comme pour tous les autres aspects d’organisation des JOP.
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