France, portrait social – étude de l’INSEE

L’INSEE a publié une étude « France, portrait social » assortie d’une chronologie de l’année sociale et législative entre septembre 2021 et août 2022 et d’une quarantaine de fiches statistiques.

Bercy côté Seine
©BercyPhoto/Patrick Védrune

D’après l’étude de l’INSEE publiée fin novembre 2022(1), la France compte 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022, dont 51,7 % de femmes. La proportion des moins de 20 ans est de 23,7 % et les plus de 65 ans  représentent 21 %. Elle compte     738 000 naissances et 657 000 décès en 2021. L’espérance de vie à la naissance est de 85,4 ans pour les femmes et de 79,3 ans pour les hommes.

6,9 millions d’immigrés vivent en France hors Mayotte, soit 10,2 % de la population. 36 % possèdent la nationalité française. 46,8% viennent d’Afrique et 33,6 % d’Europe.

Sur le territoire la population a augmenté davantage sur le littoral atlantique, au sud et au sud-est entre 2013 et 2019.

A la rentrée 2021, 12,8 millions d’enfants sont scolarisés dans les premier et second degrés. En 2021, 12 % des 25‑34 ans résidant en France (hors Mayotte) sont peu ou pas diplômés (au plus le brevet des collèges), contre 27 % des 55‑64 ans. En 1985, la proportion de bacheliers dans une génération était de 29 % ; elle s’élève à 83 % en 2021. En 2021, 31 % des personnes âgées de 25 à 44 ans dont les parents sont peu ou pas diplômés détiennent un diplôme de l’enseignement supérieur. En moyenne en 2021, 86 % des jeunes sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans sont actifs au sens du Bureau international du travail (BIT).

En moyenne en 2021, la population active au sens du BIT compte 30,1 millions de personnes en France hors Mayotte, dont 14,7 millions de femmes et 15,4 millions d’hommes. Le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans est de 73 %. Il augmente de 1 point en 2021, après avoir reculé en 2020 (– 0,6 point) sous l’effet de la crise sanitaire. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975).

En moyenne en 2021, la France hors Mayotte compte 2,4 millions de chômeurs au sens du BIT. Le taux de chômage s’établit à 7,9 % de la population active, soit une baisse de 0,1 point par rapport à 2020. Il atteint son plus bas niveau depuis 2008
(7,4 %).

En 2021, la durée habituelle hebdomadaire du travail déclarée par les personnes de 15 ans ou plus en emploi est de 36,9 heures en moyenne en France hors Mayotte : 39,9 heures à temps complet et 22,9 heures à temps partiel. Cette durée est de 36 heures pour les salariés, mais est largement supérieure pour les non-salariés, notamment les agriculteurs (53 heures).       17,8 % des salariés travaillent à temps partiel : 27,8 % des femmes et 7,6 % des hommes. Contrairement à la durée effective du travail, cette durée habituelle n’a pas été affectée par la crise sanitaire.

En 2019, le revenu salarial annuel moyen pour l’ensemble des salariés du secteur privé et de la fonction publique s’élève à       21 790 euros. Cette moyenne recouvre des situations hétérogènes : les femmes perçoivent en moyenne un revenu salarial inférieur de 22 % à celui des hommes, les salariés à temps partiel ont un revenu salarial inférieur de 53 % à celui des temps complets.

En 2019, en France métropolitaine, la moitié de la population a un niveau de vie inférieur à 22 040 euros annuels, soit 1 837 euros par mois (niveau de vie médian). Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 660 euros. Pour les 10 % les plus aisés, il dépasse 39 930 euros. 9,2 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, fixé à 60 % du niveau de vie médian. Ce seuil s’établit en 2019 à 1 102 euros par mois, en hausse de 2,6 % sur un an. En 2021, le niveau de vie annuel moyen avant redistribution monétaire est de 60 850 euros pour les 20 % de personnes les plus aisées, contre 7 750 euros pour les 20 % les plus modestes, soit 7,9 fois moins.

En 2021, les indemnités de chômage partiel, comptabilisées dans le niveau de vie avant redistribution, ont continué de compenser une partie des baisses de salaires liées à la crise sanitaire. Avec la reprise de l’activité, elles représentent des montants moindres qu’en 2020 : 1,3 % du niveau de vie avant redistribution pour les 20 % les plus pauvres (100 euros en moyenne) et 0,5 % pour les 20 % les plus aisées (300 euros en moyenne).

En 2017, les ménages résidant en France consacrent en moyenne un peu plus de 1 000 euros à l’achat de biens et services culturels, soit 3,8 % de leur budget annuel. L’accès à divers services audiovisuels (redevance audiovisuelle, abonnements câble et satellite, vidé à la demande, etc.) constitue la première dépense culturelle, suivi par l’achat de biens d’équipement permettant d’accéder aux contenus culturels (radio, téléviseur, micro-ordinateur, etc.), puis de livres et de presse.

En 2013, 58 % des ménages métropolitains sont propriétaires de leur résidence principale. Les ménages deviennent plus souvent propriétaires avec l’âge, lorsque leur situation professionnelle se stabilise ou que leur famille s’agrandit. 4 % des ménages sont propriétaires quand la personne de référence a moins de 25 ans, 20 % lorsqu’elle a entre 25 et 29 ans et 46 % entre 30 et 39 ans. Cette part est maximale entre 70 et 79 ans, à 75 %.

En 2018, en France métropolitaine, 23,4 millions de personnes âgées de 15 ans ou plus ont pratiqué en amateur au moins une activité de loisir créatif, artistique ou scientifique au cours des douze derniers mois.

En 2020, deux personnes sur trois déclarent pratiquer une activité physique ou sportive régulièrement. La pratique régulière est plus fréquente chez les hommes (71 %, contre 60 % pour les femmes) et recule avec l’âge, d’abord autour de 30 ans, puis après 50 ans.