Qui a dit : « L’Europe n’atteindra pas la position dominante à laquelle lui donnent droit le talent, la compétence et l’intelligence des nations qui la composent tant que son territoire restera morcelé » ? Jean Monnet, le général De Gaulle ou Jacques Delors ?
Aucun des trois.
C’est bien un général, mais c’est surtout le Président des États-Unis de 1953 à 1961, Dwight Eisenhower.
Et ce n’est pas vraiment étonnant. Washington a non seulement financé la relance des économies d’Europe occidentale au lendemain de la deuxième guerre mondiale avec le plan Marshall, mais a aussi souhaité son unification politique et économique. Ceci pour quatre raisons évidentes : ne pas être obligé d’intervenir une troisième fois pour mettre fin à une nouvelle guerre entre des pays européens, faire contrepoids à l’Union Soviétique et aux autres pays du bloc de l’Est, pour que la croissance économique détourne les populations de la tentation communiste et, enfin, pour avoir un partenaire économique et un marché à sa taille.
Ces souhaits seront exaucés au fil des traités économiques et politiques. Tout a commencé avec la création de la première institution communautaire, la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) en 1951. Six pays, principalement la France et l’Allemagne, mettaient en commun la production et la consommation du charbon et de l’acier. Acte de réconciliation hautement symbolique entre les ennemis d’hier.
L’intégration économique va franchir un nouveau pas décisif en 1957 avec le Traité de Rome, acte de naissance de la CEE (Communauté économique européenne). L’économie reste, depuis, le ciment de la « maison Europe » avec, entre autres, l’Union douanière et la monnaie unique l’euro. Parallèlement, les institutions politiques communes se sont développées avec la création de l’Union Européenne en 1992.
Aujourd’hui, l’Union européenne compte 27 pays membres.
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