Économiquement, le XXe siècle s’est terminé en apothéose et le début du XXIe a commencé sous les meilleurs auspices. On a pu croire au retour des années fastes de l’après guerre. Malheureusement, le dynamisme s’est transformé en irrationnelle frénésie : tout est allé trop vite et trop haut.
La bulle spéculative a éclaté et Ben Laden a donné le coup de grâce le 11 septembre 2001, de cette trop brève période où tout semblait possible et où certains prédisaient même la fin des cycles économiques.
Les progrès des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et le développement d’Internet ont engendré cette soudaine euphorie. Estimé à 4 milliards de dollars en 1994, le chiffre d’affaires mondial directement généré par Internet aurait atteint les 301 milliards de dollars (318 milliards €) en 1998. En France les NTIC auraient contribué cette même année à 5 % du PIB et 15 % de la croissance économique. On a alors évoqué une nouvelle révolution industrielle. Les investisseurs prêtaient pratiquement les yeux fermés pour financer le « e-business » les « start up » qui poussaient comme des champignons. L’économie mondiale semblait avoir trouvé son Graal, comme en témoigne l’apologie d’Internet faite à l’époque par John Chambers, patron de Cisco Systems : « l’augmentation inouïe de la productivité va accroitre le niveau de vie de l’ensemble des habitants de la planète alors que la révolution industrielle n’avait concerné que 20 % d’entre eux. La libre circulation de l’information va promouvoir la démocratie et augmenter le niveau d’éducation et de soins. (…) Le siècle Internet va tout changer »…
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