Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie durant 694 jours
dans le 1er gouvernement RAFFARIN
(7 mai - 17 juin 2002)
dans le 2ème gouvernement RAFFARIN
(17 juin 2002 - 30 mars 2004).
Résumé de l'action ministérielle
En raison de plusieurs scandales américains et français relatifs à la gestion de grandes entreprises, Francis MER fait de la sécurité financière et de la transparence de l'information financière une priorité. D'un côté, une loi relative à la sécurité financière, promulguée le 1er août 2003, procède à une ample réforme des autorités de contrôle des activités financières, visant ainsi à restaurer la confiance des opérateurs financiers. Elle crée l'Autorité des marchés financiers (AMF), autorité administrative indépendante issue de la fusion de la Commission des opérations de bourse, du Conseil des marchés financiers et du Conseil de discipline de la gestion financière, pour améliorer l'efficacité et la visibilité de l'organe régulateur des marchés et des activités financières. Elle regroupe la Commission de contrôle des assurances et la Commission de contrôle des mutuelles et des institutions de prévoyance au sein de la Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance (CCAMIP), chargée de s'assurer que les entreprises relevant de son champ d'action sont en mesure de tenir leurs engagements envers leurs assurés ou adhérents.
D'un autre côté, le contrôle des comptes et du gouvernement d'entreprise est rénové, la transparence de l'information financière et la régulation des commissaires aux comptes sont accrues. En ce qui concerne la protection des épargnants et des assurés, le cadre légal du démarchage est clarifié, la sécurité de la gestion collective d'instruments financiers améliorée, un fonds de garantie dommages créé et les pouvoirs des autorités bancaires renforcés.
Francis MER procède à la cession des participations de l'État dans différentes entreprises : après Renault et DCN en 2002, c'est au tour d'Air France en 2003 puis Snecma et France Télécom en 2004 de voir une partie de leur capital privatisée. Par ailleurs, dans le cadre d'un projet de modernisation du secteur énergétique et en conformité avec les directives adoptées par l'Union européenne, il engage une réflexion sur la réforme et l'ouverture du capital d'EDF-GDF.
En octobre 2002, il lance une mission de réflexion consacrée à l'épargne réglementée, constituée entre autres par le livret A, gérée pour le compte de l'État par la Caisse des dépôts et consignations et destinée au financement des politiques d'intérêt général.
Francis MER fait également adopter le décret du 1er juillet 2002 qui modifie le mode de calcul du taux effectif global (TEG) de manière à permettre aux consommateurs de faire jouer la concurrence entre prestataires de services financiers à l'échelle européenne.
Enfin, parmi les mesures de simplification des démarches administratives des usagers, un arrêté du 22 mars 2002 introduit les procédures de déclaration d'impôts sur Internet.
© Minefe. Service des archives économiques et financières - décembre 2007
Né le 25 mai 1939 à Pau (Basses-Pyrénées)
Milieu Familial
- Fils de René, ingénieur général du génie rural et d’Yvonne CASALTA.
- Épouse le 6 juillet 1964 Catherine BONFILS.
- Trois enfants : Grégoria, Suzanne, Renée.
Études
- Lycée Montesquieu à Bordeaux
- École polytechnique, École nationale supérieure des mines de Paris
- Licence en sciences économiques
Carrière professionnelle
- Ingénieur des mines du ministère de l’industrie (1966-1967)
- Conseiller technique du fonds de garantie du Conseil de l’entente à Abidjan (Côte-d’Ivoire) (1967-1968)
- Chargé de mission au secrétariat général pour les questions de coopération économique européenne (1969-1970)
- Responsable du plan à Saint-Gobain industries (1971-1973), directeur du plan à la Compagnie de Saint-Gobain-Pont-à-Mousson (1973), directeur du plan, puis directeur général de Saint-Gobain Industries (1973-1976), directeur général et président-directeur général successivement dans plusieurs grandes entreprises (1976-2002),
- administrateur d’INCO (Canada) depuis 2005, président du Conseil de surveillance de SAFRAN (depuis 2007).
Responsabilités exercées
- Président de la Chambre syndicale de la sidérurgie françaises (devenue Fédération française de l’acier en 1991) (1998-2002)
- Président du conseil d’administration du conservatoire national des arts et métiers (1989-1997)
- Président du conseil du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) (1995-1999)
- Président de l’Iron and Steel Institute (1997-1998)
- Chef de la délégation patronale (au titre du Medef) chargée de la négociation sur la formation professionnelle dans le cadre des Assises de la refondation sociale (2000-2002)
- Président du Cercle de l’Industrie (2001-2002)
- Président du Comité d’évaluation des stratégies ministérielles de réforme (2004-2005)
- Administrateur de la Fédération française de l’acier (depuis 2005)