Un nouveau contrat stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques » vient d’être signé pour la période 2025-2027. Objectif : faire de la transition énergétique une opportunité de réindustrialiser la France. Présentation.

50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et près de 250 000 emplois : c’est ce que représente la filière « Nouveaux systèmes énergétiques », qui rassemble les industriels de la transition énergétique (énergies et chaleur renouvelables, technologies de la décarbonation, réseaux et stockage énergétiques).
Son programme de travail fait l’objet d’un contrat stratégique qui formalise sur une période de deux à trois ans les engagements réciproques de l’État, des industriels et des organisations syndicales autour des grandes priorités du développement de l’industrie liée à la transition énergétique en intégrant les enjeux d’évolution des métiers et des compétences.
Au total 1 500 contributeurs sont réunis au sein de 23 groupes de travail pilotés par des industriels, avec une attention particulière portée aux équipementiers.
Une nouvelle feuille de route pour la période 2025-2027
L’objectif de l’ensemble des actions de la filière est de maintenir, attirer et développer en France des industries compétitives sur les énergies renouvelables électriques ou thermiques, sur le biogaz, sur l’hydrogène bas carbone, sur les batteries et de CO2 et sur les réseaux énergétiques, essentiels pour l’autonomie stratégique du pays.
Trois nouveaux axes de travail vont être approfondis au cours de cette période :
- La chaleur renouvelable et de récupération durable. Quatre nouveaux groupes de travail ont été initiés : les pompes à chaleur, la récupération de chaleur fatale industrielle, la géothermie et le solaire thermique. Ces technologies sont amenées à se développer fortement, la chaleur représentant plus de la moitié des usages de l’énergie dans l’industrie, le tertiaire et chez le particulier,
- La flexibilité énergétique essentielle à la gestion des réseaux et des ressources,
- Les carburants alternatifs pour l’aéronautique, avec le lancement d’un groupe de travail visant un avenant au contrat de filière mi-2025.
Par ailleurs, le CSF Nouveaux systèmes énergétiques continuera à s’investir activement dans :
- La décarbonation industrielle, dans le cadre du programme Je-decarbone. Le programme Je-decarbone vise à répondre aux attentes concrètes des industriels qui souhaitent concilier compétitivité et pratiques durables en mettant en valeur les solutions françaises et européennes. Depuis son lancement en 2022, la plateforme recense :
- 1 200 solutions de décarbonation référencées,
- 5 700 utilisateurs,
- 5 000 rendez-vous lors 12 rencontres nationales et régionales.
- L’attractivité des métiers de la transition énergétique, à travers la labellisation des métiers. L’objectif est d’aider les jeunes et les personnes en reconversion à identifier les 100 diplômes, du CAP au Bac+3, contribuant à produire, transporter et stocker une énergie durable et bas carbone. Ce label est déployé aujourd’hui par l’ONISEP et par les Campus des Métiers et des Qualifications.
Un bilan positif du précédent contrat de filière
Le plan France 2030, la loi industrie verte, et le crédit d’impôt pour l’industrie verte C3IV ont largement contribué la mise en œuvre du précédent contrat soutenant notamment :
- la création de gigafactories de batteries,
- la décarbonation de l’industrie avec les 50 sites les plus émetteurs et Je-decarbone, avec le lancement d’une stratégie de capture, stockage et valorisation du carbone (CCUS), et la mise en œuvre de la stratégie hydrogène.
Plus de 75% des engagements pris dans le contrat 2021-2024 ont ainsi été réalisés.
La France a également soutenu au niveau européen la défense de l’industrie européenne dans la transition énergétique notamment autour des énergies renouvelables et des technologies de décarbonation.