Ministre du budget durant 1143 jours
dans le gouvernement BARRE
(5 avril 1978 - 21 mai 1981).
Sources complémentaires
Résumé de l'action ministérielle
L’action du ministre est d’abord rendue difficile par les dissensions de la majorité présidentielle qui compliquent le vote des lois de finances : fait sans précédent sous la Ve République, le budget de 1980 n’est publié que le 18 janvier. Elle est surtout compliquée par la crise économique qui affecte les recettes, grossit les charges et stimule l’inflation. En trois ans, pas moins de 10 emprunts d’État sont émis dont le taux d’intérêt passe significativement de 8 à 13,8%.
Maurice PAPON poursuit d’autre part l’œuvre de modernisation des administrations traditionnellement rattachées au ministère du budget : des expériences de mensualisation du versement des pensions sont entreprises cependant que se généralise l’automatisation de la tenue de la comptabilité de l’État (décret du 15 avril 1981). La Loterie nationale, déjà rajeunie par le lancement du loto, change de statut pour devenir en 1978 une société d’économie mixte (décret du 9 novembre). Deux ans plus tard, c’est au tour du service d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes (SEITA), qui devient société nationale (la SEITA).
© Minefe. Service des archives économiques et financières - décembre 2007
Né le 3 septembre 1910 à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne)
17 février 2007 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne)
Milieu Familial
- Fils d’Arthur, notaire et président fondateur des Verreries mécaniques champenoises, et de Marie DUSSIAU
- Épouse le 26 août 1932 Paulette ASSO.
- Trois enfants : Aline (Mme D. VIGNE), Alain, Muriel (Mme A. TATISCHEFF).
Études
- Lycée Louis-le-Grand, facultés des lettres et de droit de Paris, École libre des sciences politiques.
- Diplôme d’études supérieures de droit public et d’économie politique.
Carrière professionnelle
- Rédacteur au ministère de l’intérieur (1935)
- Attaché au cabinet de François de TESSAN, sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil puis aux affaires étrangères (1936-1937)
- Administration préfectorale : secrétaire général de la préfecture de la Gironde (1942), préfet des Landes puis directeur de cabinet du commissaire de la République à Bordeaux (1944), préfet de la Corse (1947), préfet de Constantine (Algérie, 1949), secrétaire général de la préfecture de police (1951), secrétaire général au protectorat du Maroc (1954), inspecteur général de l’administration pour l’est algérien (1956-1958), préfet de police (1958-1967).
Mandats électifs
- Parti politique : Rassemblement pour la République (RPR)
- Maire de Saint-Amand-Montrond (Cher, 1971-1983)
- Député du Cher (1968-1978).
Responsabilités exercées
- Chef de cabinet de Jean BIONDI, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur (1946)
- Conseiller technique au cabinet de Maurice PIC, secrétaire d’État à l’Intérieur (1956).
Autres informations à signaler
En 1998, Maurice Papon a été condamné par la cour d’assises de la Gironde pour complicité de crime contre l’humanité pour son rôle dans l'organisation de la déportation de nombreux Juifs (plus de 1 500 personnes au total), lorsqu’il exerçait les fonctions de secrétaire général de la préfecture de la Gironde, entre 1942 et 1944.