Marcel REGNIER

Ministre des finances durant 364 jours



dans les cabinets LAVAL

(7 juin 1935 - 24 janvier 1936)

et SARRAUT

(24 janvier - 4 juin 1936).

Résumé de l'action ministérielle



Le nom de Marcel RÉGNIER, accolé à celui de Pierre LAVAL, reste attaché au souvenir de la déflation, politique qu'ils n'ont pas inaugurée mais qu'ils ont incontestablement accentuée. Une loi publiée dès le 8 juin 1935 accorde au Gouvernement des pouvoirs exceptionnels pour assurer la défense du franc et la lutte contre la spéculation. Plusieurs trains de décrets-lois promulgués au mois de juillet suivant mettent en forme ces intentions : les dépenses publiques sont réduites de 10%, une contribution exceptionnelle sur les revenus de plus de 80 000 francs est instituée ainsi qu'un impôt spécial sur les bénéfices des entreprises travaillant pour la défense nationale ; l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières et le prélèvement sur les recettes du pari mutuel urbain sont majorés, les exonérations d'impôts directs sont supprimées. La chasse aux cumuls de rémunérations est relancée, l'État rogne sur l'assurance-crédit au commerce extérieur comme sur les subventions aux collectivités locales.

C'est dans ce contexte qu'il convient de resituer le renforcement du contrôle financier sur les dépenses des ministères et des communes, ou l'instauration du contrôle d'État sur les sociétés, les associations ou les entreprises ayant fait appel aux fonds publics (décrets-loi du 30 octobre 1935). Les considérations budgétaires ne sont pas non plus étrangères à la création du service des alcools, qui reçoit le statut de régie commerciale (décret du 29 septembre 1935) et à l'organisation de l'agence comptable des opérations du Trésor en devises étrangères (décret du 24 décembre 1935).

Poursuivant l'œuvre de Louis GERMAIN-MARTIN, Marcel RÉGNIER réforme les règles d'établissement des budgets départementaux et communaux (décrets des 10 et 21 janvier 1936) et, revenant sur celle de Raoul PÉRET, il modifie la composition, l'organisation et le fonctionnement du Conseil national économique (loi du 19 mars 1936).

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© Bibliothèque nationale

16 février 1867 Billy (Allier)

27 juillet 1958 Paris

Milieu Familial

  • Fils de François (1840-1892), propriétaire et fabricant d'huile, et d'Agathe DURANTHON (1845-1922)
  • Épouse le 26 avril 1898 Marguerite ECHEGUT (1878-1961).
  • Deux enfants : Madeleine et Jean-Marcel.



Études

  • Lycée de Moulins (Allier) et de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), faculté de droit de Paris
  • Licence en droit (1891).



Carrière professionnelle

  • Avocat au barreau de Moulins (Allier)
  • Journaliste, rédacteur politique du Rappel, collaborateur du Radical de l'Allier, fondateur du Progrès social qui deviendra le Progrès de l'Allier
  • Président du comité financier de la Caisse d'amortissement (1936)
  • Administrateur de la Compagnie générale transatlantique et président du conseil d'administration de l'Agence Fournier.



Mandats électifs

  • Famille politique : radicaux puis modérés-conservateurs
  • Maire de Billy (Allier, 1904-1944)
  • Conseiller général du canton de Varennes-sur-Allier (Allier, 1895-1931) ; président du conseil général de l'Allier (1914-1931)
  • Député de l'Allier (1903-1910)
  • Sénateur de l'Allier (1920-1938).