Léon SAY

Ministre des finances durant 2 115 jours





dans les cabinets THIERS (7 décembre 1872 - 18 mai 1873), DUFAURE (18 - 25 mai 1873), BUFFET (10 mars 1875 - 23 février 1876), DUFAURE (9 mars - 12 décembre 1876), SIMON (12 décembre 1876 - 17 mai 1877), DUFAURE (13 décembre 1877 - 4 février 1879), WADDINGTON (4 février - 28 décembre 1879) et de FREYCINET (30 janvier - 7 août 1882).

Sources CAEF

Archives

1A-0000384/1 : Courrier adressé ou reçu par le ministre (30 janvier-7 août 1882).

Écrits et discours parlementaires

  • SAY (Léon), Question monétaire - budget de 1877. Discours prononcés... au Sénat et à la Chambre des députés pendant les sessions de 1876. Paris : Librairie des publications législatives, 1877. 283 p. 650.1 SAY/MAG
  • SAY (Léon), Les interventions du Trésor à la Bourse depuis cent ans. Paris : F. Alcan, 1886. 35 p. 642 SAY/MAG
  • SAY (Léon), rapporteur. Commission extra-parlementaire des alcools. Rapport général fait au nom de la Commission instituée au Ministère des finances, par décret du 18 septembre 1887, à l'effet d'étudier les réformes qu'il convient d'apporter à la législation de l'alcool et, en général, au régime des boissons. Paris : Imprimerie nationale, 1888. 62 p. 523.5 SAY / MAG
  • SAY (Léon), dir., avec la collaboration de Louis Foyot et A. Lanjalley, Dictionnaire des finances, Paris ; Nancy : Berger-Levrault, 1889. 1569 et 1571 p. 60 SAY/MAG

Biographies

  • GARRIGUET (J.). - Léon Say : principes libéraux et gestion républicaine", Histoire économique et financière de la France,Études et documents, Paris : CHEFF, 1989, p. 149-189.500.1 ETU 1997
  • PICOT (Georges) Notices historiques. 2, Léon Say, Charles Renouard, Paul Janet, Gladstone, Théophile Roussel, Augustin Cochin. Paris : Hachette, 1907. 368 p. (coll. « Études d’histoire contemporaine ») 140.221 PIC/MAG.

Résumé de l’action ministérielle

Léon SAY, usant de sa parfaite connaissance des milieux financiers français et internationaux, réussit à accélérer les versements de la contribution de guerre due à l'Allemagne et contribue à l'évacuation du territoire, qui intervient dès 1873. Il parvient à réduire le poids budgétaire des autres séquelles financières de la guerre de 1870 en instituant un compte de liquidation extraordinaire des dépenses de guerre (1872-1873) et en opérant la conversion de l'emprunt MORGAN (lois des 18 et 31 mars 1875), par recours au compte d'emploi des fonds de caisses d'épargne de la Caisse des dépôts et consignations.

Ministre presque sans interruption de 1875 à 1879, Léon SAY ne fait guère évoluer le système fiscal, qu'il s'attache plutôt à préserver des attaques protectionnistes et des «étatistes», mais il procède à des restructurations administratives durables, qui concernent les douanes (décret du 2 avril 1875 sur l'organisation militaire des douaniers), la trésorerie et poste aux armées (règlement d'administration publique du 16 mars 1877) et la Caisse des dépôts dont la commission de surveillance est réorganisée par la loi du 6 avril 1876. Il crée à la fin de 1876 un bureau de statistique, dont l'actuelle direction de la prévision est lointainement issue ; ce service directement rattaché au Cabinet, publie dès 1877 le Bulletin de statistique et de législation comparée, qui devient vite - et pour longtemps - l'organe de référence de l'administration française. Léon SAY fait par ailleurs adopter la loi du 31 juillet 1879 qui, substituant la régie à l'entreprise pour la fabrication des monnaies, institue la commission de contrôle de la circulation monétaire. Il réglemente la comptabilité des emprunts des départements, des communes et des établissements publics (décret du 25 août 1879).

En 1879, l'émission de l'emprunt 3% amortissable, destiné à financer le rachat de petites compagnies de chemins de fer, et qui s'intègre dans le plan FREYCINET de grands travaux d'équipement ferroviaire, se solde par un demi-échec.

Du dernier passage de Léon Say au ministère des finances, en 1882, on retiendra la loi du 27 février qui abroge le régime douanier préférentiel appliqué, depuis le traité libre-échangiste de 1860, au Royaume-Uni.

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6 juin 1826 Paris

22 avril 1896 Paris

Milieu Familial

  • Petit-fils de l'économiste Jean-Baptiste SAY, fils d'Horace, négociant, conseiller d'État, président de la Chambre de commerce de Paris, membre de l'Académie des sciences morales et politiques
  • Époux de Geneviève BERTIN, fille du directeur du Journal des Débats.

Etudes

  • Collège Bourbon et faculté de droit de Paris.

Carrière professionnelle

  • Banque d'Eichtal (1850-1852)
  • Chef d'entreprise et administrateur de sociétés : Compagnie des chemins de fer de Lyon(1852-1855), Compagnie des chemins de fer du Nord (1857), Société des minerais de fer algériens, Mines de Decazeville, Docks et entrepôts de Marseille
  • Journaliste : Journal des Débats (1855) dont il devient le directeur en 1871.

Mandats électifs

  • Familles politiques : orléanistes-bonapartistes puis modérés-conservateurs
  • Conseiller général du canton de l'Isle-Adam (Val-d'Oise, 1869)
  • Représentant de la Seine à l'Assemblée nationale (1871-1875)
  • Sénateur de Seine-et-Oise (1876-1889)
  • Député des Basses-Pyrénées (1889-1896).

Responsabilités exercées

  • Préfet de la Seine (1871-1872)
  • Ambassadeur de France à Londres (1880)
  • Président du Sénat (1880-1882).

Bibliographie

FIGARD (J). - Léon Say, l'œuvre d'un ministre des Finances après la guerre de 1870.- Paris : 1915.