Joseph THIERRY

Ministre des finances durant 177 jours



dans le cabinet RIBOT

(20 mars - 12 septembre 1917).

Résumé de l'action ministérielle



Les mesures conjoncturelles, en cette année 1917 où la Grande Guerre paraît s'enliser (échec de l'offensive du général NIVELLE, mutineries) dominent logiquement dans le bilan de Joseph THIERRY, qui poursuit la politique initiée par son prédécesseur Alexandre RIBOT, promu président du Conseil. Il renforce le contrôle (ou le blocage) des prix des denrées alimentaires (blé et sucre notamment), rend obligatoire l'assurance contre les risques maritimes de guerre (loi du 19 avril 1917), augmente les traitements des fonctionnaires pour les aider à ''faire face à la cherté de la vie'', prépare l'instauration du contrôle des changes. Une commission d'étude est installée le 6 juillet 1917 et fait aboutir dès le 1er août 1917 sa proposition d'instituer un répertoire des opérations de change.

Associé à Étienne CLÉMENTEL, ministre du commerce, Joseph THIERRY siège à la conférence de Londres où la France négocie avec ses alliés un assouplissement des prohibitions au commerce extérieur contre une augmentation de l'aide financière (arrangement franco-britannique du 6 juillet 1917).

Joseph THIERRY a également attaché son nom à la loi du 31 juillet 1917 qui poursuit la réforme fiscale induite par l'introduction de l'impôt sur le revenu. Ce texte annonce la transformation à compter de 1918 des contributions foncière, mobilière et sur les portes et fenêtres ainsi que celle de la patente en impôts locaux, et détaille les différentes catégories de revenus sur lesquels le nouvel impôt sera assis (bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices agricoles, bénéfices non commerciaux, traitements et pensions).

Il crée enfin la commission de surveillance des banques coloniales (arrêté du 6 septembre 1917).

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© Harlingue-Viollet

20 mars 1857 Haguenau (Bas-Rhin)

22 septembre 1918 Saint-Sébastien (Espagne)



Milieu Familial

  • Fils de Joseph (1827-1918), boulanger, maire d'Haguenau puis percepteur, et de Catherine BERBACH
  • Épouse le 24 septembre 1883 Jeanne LAPIERRE (née en 1859).
  • Deux fils : Jean, administrateur de sociétés, et Adrien, diplomate.



Études

  • Faculté de droit d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).



Carrière professionnelle

  • Avocat au barreau de Marseille (Bouches-du-Rhône, 1880).



Mandats électifs

  • Famille politique : modérés-conservateurs
  • Député des Bouches-du-Rhône (1898-1918).



Responsabilités exercées

  • Ministre des travaux publics (1913)
  • Sous-secrétaire d'État à la guerre (1915-1916)
  • Ambassadeur de France auprès du roi d'Espagne (1915-1918).