Ministre de l'Économie Nationale et des finances durant 186 jours
dans le Gouvernement provisoire de la République française présidé par Félix GOUIN
(26 janvier - 24 juin 1946)
puis par Léon BLUM
(18 décembre 1946 - 22 janvier 1947).
Sources complémentaires
Archives nationales, fonds 625 AP :
Archives de france.
Résumé de l'action ministérielle
André PHILIP contribue à la restauration des finances publiques en réduisant de 17% les dépenses budgétaires, en majorant les impôts sur les opérations de bourse et sur les transactions immobilières, ainsi que la taxe à la production (loi du 14 février 1946), en sollicitant une avance de la Banque de France (convention ratifiée par la loi du 9 mai 1946) et en négociant plusieurs emprunts étrangers auprès des gouvernements américains (accords Blum-Byrnes du 28 mai 1946) et canadien (accord du 9 avril 1946) et auprès de l'Import-Export Bank.
Il est d'autre part requis par l'achèvement des nationalisations qui touchent les compagnies d'assurances (loi du 25 avril 1946, laquelle, au passage, crée le Conseil national des assurances et la Caisse centrale de réassurance), les compagnies de gaz et d'électricité (loi du 8 avril 1946) et les charbonnages (loi du 17 mai 1946).
André PHILIP réforme l'assurance-crédit au commerce extérieur et crée, par le décret du 11 avril 1946, la Compagnie française pour l'assurance du commerce extérieur et la Banque française du commerce extérieur. Il prépare et fait voter la loi du 17 mai 1946 sur l'organisation du crédit.
Il relance les travaux de mise au point du plan comptable avec la constitution de la commission de normalisation des comptabilités (décret du 4 avril 1946).
Enfin, c'est sous son mandat que s'opère la fusion entre la statistique générale de la France et le service national des statistiques dont est issu l'INSEE (loi du 27 avril 1946).
Durant son bref retour aux affaires dans le dernier cabinet BLUM, André PHILIP s'emploie pour l'essentiel à préparer la baisse autoritaire des prix, à hauteur de 10%, annoncée le 31 décembre 1946.
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© Minefe. Service des archives économiques et financières - décembre 2007
28 juin 1902 Pont-Saint-Esprit (Gard)
7 juillet 1970 Paris
Milieu Familial
- Fils de Louis, officier, et de Gilberte VINCENT
- Épouse en 1924 Mireille COOREMAN.
- Cinq enfants : Olivier, Jean, Christiane, Nicole et Loïc.
Études
- Facultés de droit et des lettres de Paris, École libre des sciences politiques
- Diplôme d'études supérieures de philosophie (1922), doctorat d'économie politique (1923), doctorat en droit (1924), agrégation de droit (1926).
Carrière professionnelle
- Professeur d'économie à la faculté de droit de Lyon (1926-1936)
- Avocat (1932)
- Journaliste, directeur politique de Cité-Soir (1945-1946)
- Professeur d'économie politique à l'Institut d'études européennes de Sarrebruck (Allemagne, 1951-1957)
- Professeur de sciences économiques à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris (1957-1967)
- Président du centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économique (1967).
Mandats électifs
- Famille politique : socialistes
- Député du Rhône (1936-1940, 1945-1951)
- Membre de l'Assemblée consultative de Strasbourg (1949-1951)
- Membre du Conseil économique et social (1951-1959).
Responsabilités exercées
- Commissaire à l'intérieur (comité national français, comité français de libération nationale, 1942-1943)
- Commissaire chargé des rapports avec l'Assemblée consultative (1943-1944)
- Ministre de l'économie nationale (1947).