Alexandre RIBOT

Ministre des finances durant 1224 jours



dans les cabinets RIBOT

(20 janvier - 1er novembre 1895)

VIVIANI

(26 août 1914 - 29 octobre 1915)

et BRIAND

(29 octobre 1915 - 20 mars 1917).

Résumé de l'action ministérielle



1895 : on doit retenir de ce premier passage la publication d'un nouveau tarif douanier (loi du 16 août) et le vote de la loi du 20 juillet 1895 sur les caisses d'épargne, qui prévoit la constitution, à la Caisse des dépôts et consignations, d'un fonds de réserve et de garantie, et qui crée la commission supérieure des caisses d'épargne.



1914-1917 : financer la guerre ! Tel va être le mandat, prolongé pendant près de 3 ans, d'Alexandre RIBOT, qui a déjà 72 ans en août 1914. Très vite, cela signifie orienter la quasi-totalité de l'épargne disponible vers le Trésor public : la première émission des bons de la défense nationale (à 4% ) intervient dès le 13 septembre 1914 ; le 10 février 1915, une loi autorise le relèvement à 3,5 milliards de francs de la limite d'émission des bons du Trésor ; le 31 mai 1916, une autre loi restreint le droit des sociétés à émettre des valeurs mobilières pendant la durée des hostilités ; le 15 septembre 1916, enfin, est émis le premier emprunt de la défense nationale, en rentes 5% exemptées d'impôt et non remboursables avant 1931. Des prêts étrangers doivent aussi, bientôt, être négociés, aux États-Unis notamment.

Alexandre RIBOT contribue également à la mise en place de l'économie de guerre. Le séquestre des biens ennemis (assuré par les domaines), l'octroi de la garantie de l'État en matière d'assurance contre les risques maritimes de guerre, la législation sur l'indemnisation des dommages de guerre ou le blocage partiel des prix des denrées alimentaires en incarnent les aspects les plus connus. L'action du ministre et de ses services a toutefois été encore davantage requise par la mise en œuvre des prohibitions de sortie de nombreux produits (l'or et les machines-outils dès juillet 1915), par la mise en recouvrement de la contribution extraordinaire sur les bénéfices de guerre (dont le principe a été acquis par la loi du 1er juillet 1916) et par l'instauration du régime économique de l'alcool (loi du 30 juillet 1916).

1916 est d'autre part la première année de recouvrement de l'impôt général sur le revenu. Un imprimé administratif nouveau, le formulaire de déclaration, fait son apparition.

Parvenant parfois à s'arracher au combat financier pour la victoire, Alexandre RIBOT fait préparer et adopter la loi du 13 mars 1917 organisant le crédit aux petites et moyennes entreprises du commerce et de l'industrie, loi qui va permettre la constitution des banques populaires

Bibliographie

  • Arago, Emmanuel. - Les Conditions du travail en Suisse, Rapport adressé à M. Ribot, ministre des Affaires étrangères. Paris : Berger-Levrault et Cie, éditeurs, 1890. 84 p. ; in-8° (24 cm). CHEFF BH 8° 5581 (2)
  • Ribot, Alexandre. - La Réforme de l'enseignement secondaire. Paris : Armand Colin et Cie, éditeurs, 1900. XII-308 p. ; in-16 (18 cm). CHEFF BH 8° 3250
  • Deschanel Paul, Estournelles de Constant d', Jaurès Jean et Ribot, A.. - France. Chambre des députés. - Le Budget et la politique étrangère de la France : discours prononcés à la Chambre des députés du 19 au 29 janv. 1903. Paris : Edouard Cornély, éditeur, 1903. XVI-215 p. ; 17 cm. CHEFF BH 8° 12788
  • Ribot, Alexandre. - Discours politiques : 1901-1905. 1, Ministère Waldeck-Rousseau. Paris : Plon, 1905. XVI-326 p. ; 18 cm. 141 RIB / MAG
  • Ribot, Alexandre. - Discours politiques : 1901-1905. 2, Ministère Combes. Paris : Plon, 1905. 452 p. ; 18 cm. 141 RIB / MAG
  • Célier A., Ribot A. et Péret, Raoul. - Problèmes financiers d'après-guerre. Conférences. Paris : Librairie F. Alcan, 1922. 244 p. ; 19 cm. 171.4 CEL / MAG
  • Ribot, Alexandre. - Journal d'Alexandre Ribot et correspondances inédites 1914-1922. Paris : Librairie Plon, 1924. II-309 p., portrait h.-t. ; 22 cm. CHEFF NC 8° 2915
  • Ribot, Alexandre. - Lettres à un ami. Souvenirs de ma vie politique. Paris : Editions Bossard, 1924. 354 p. ; in-16 (17,5 cm). CHEFF BH 8° 2928

 

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© Bibliothèque nationale

7 février 1842 Saint-Omer (Pas-de-Calais)

13 janvier 1923 Paris



Milieu Familial

  • Fils d'Alexandre, propriétaire et négociant, et de Zoé LEDUCQ (fille d'un marchand-brasseur)
  • Époux de Mary Well BURCK.
  • Un enfant.



Études

  • Faculté de droit de Paris (1860-1864)
  • Docteur en droit (1864).



Carrière professionnelle

  • Avocat au barreau de Paris (1864-1870, 1877-1878)
  • Substitut auprès du tribunal de la Seine (1870)
  • Associé d'Emile BOUTMY pour la fondation de l'École libre des sciences politiques
  • Directeur des affaires criminelles au ministère de la justice, secrétaire général de la Chancellerie, conseiller d'État (1875-1876)
  • Fondateur et collaborateur du journal le Parlement.



Mandats électifs

  • Famille politique : modérés-conservateurs
  • Conseiller général du canton de Saint-Omer (Pas-de-Calais, 1895-1902)
  • Député du Pas-de-Calais (1878-1885 et 1887-1909)
  • Sénateur du Pas-de-Calais (1909-1923).



Responsabilités exercées

  • Ministre des affaires étrangères (1892-1893, 1917)
  • Président du Conseil et ministre des affaires étrangères (1892-1893, 1917)
  • Président du Conseil et ministre de l'intérieur (1893)
  • Président du Conseil (1895)
  • Président du Conseil et ministre de la justice (1914).