Titre de texte encadré
Le budget de l’État est un document établi par le gouvernement et voté par le Parlement qui prévoit et définit les dépenses et les recettes que l’État a le droit d’engager et de percevoir pour l’année à venir.
Comment est adopté le budget de l’État ?
Tous les ans, les services du ministère de l’économie et des finances préparent un « projet de loi de finances » (l’autre nom du budget) qui est soumis à l’Assemblée Nationale puis au Sénat à l’automne. Le parlement peut alors proposer des modifications avant d’adopter une «loi de finances initiale» qui sera signée par le président de la République et publiée dans le journal officiel avant la fin de l’année. Cette loi peut être révisée au cours de l’exercice par une loi rectificative, aussi appelée « collectif ».
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En 2006, la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) a réformé la construction et le suivi du budget de l’État. Cette « véritable constitution financière » de l’État prévoit plus de pouvoirs pour le Parlement dans le vote et la vérification du budget de l’État.
Depuis 2008, le budget annuel s’inscrit dans le cadre de la Loi de programmation des finances publiques pour plusieurs années. Le budget voté tous les ans par le Parlement doit se plier aux montants des dépenses et recettes fixées dans cette loi.
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Budget : prévisionnel, initial, révisé ou exécuté ?
Lors de la présentation du projet de loi de finances, le budget est dit « prévisionnel ». Le budget adopté en fin d’année pour l’année suivante est appelé « loi de finance initiale » (LFI).
Au cours de l’année, le budget peut être modifié par une loi de finance rectificative pour rendre compte des changements de perspectives pour l’année en cas d’événement imprévu ou pour modifier la politique budgétaire de l’État sans attendre l’année suivante. On parle alors de budget « révisé ».
Enfin, lorsque l’année est écoulée, le budget est qualifié d’« exécuté » car les chiffres réels des dépenses et des recettes ont été rassemblés.
Recettes de l’État
Les recettes de l’État proviennent de deux sources :
- les recettes fiscales c'est-à-dire les impôts, qui forment plus de 95 % des recettes totales.
- les recettes non fiscales. Ce sont principalement les revenus du patrimoine de l’État, les revenus de l’activité industrielle et commerciale de l’État, les rémunérations des services rendus (redevance audiovisuelle par exemple) et les emprunts contractés par l’État.
Pour l'année 2020, les ressources nettes du budget général de l'État sont estimées à 250,7 milliards d’euros. Sont déduits les prélèvements au profit :
- des collectivités territoriales : 41, 2 milliards d'euros,
- de l'Union européenne : 21, 5 milliards d'euros.
Les trois formes de recettes fiscales
- Les impôts sur la consommation c'est-à-dire la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la taxe intérieure de consommations sur les produits énergétiques (TICPE) appliquée depuis le 1er janvier 2012 et qui remplace la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP).
- Les prélèvements sur les revenus : l’impôt sur le revenu (IR), l’impôt sur les sociétés (IS) et pour les revenus des personnes qui exercent une profession commerciale, industrielle ou artisanale à leur compte, l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
- Les impôts sur la propriété et le capital composés de la taxe foncière (prélevée par les collectivités territoriales), des impôts sur les plus values (immobilières et mobilières), de l’impôt sur les fortunes immobilières (IFI) et des droits de mutation (enregistrement, donation, succession).
Recettes de l’État par catégories
IMPÔTS
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Impôts sur la consommation |
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Impôts sur les revenus |
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Impôts sur la propriété et le capital |
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RECETTES NON FISCALES | |
Recette du patrimoine |
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Recette des activités industrielles et commerciales | |
Produit des jeux (PMU, Française des jeux, loteries) | |
Recette des amendes | |
Dons et legs |
* Taxes versées aux organismes de Sécurité sociale
Dépenses de l’État
Les dépenses de l’État sont classées en « missions ». La loi de finances initiale pour 2020 prévoit 32 missions.
Consultez les dépenses de l'État par mission
A savoir
La répartition en « missions » existe depuis la mise en place de la Loi Organique relative aux Lois de Finance (LOLF) en 2006. Auparavant, les dépenses étaient classées par « fonctions » : dépenses de personnel, d’intervention, de fonctionnement, de dette etc.
Le graphique suivant illustre la répartition des 5 plus importantes missions de l’État par mission, comme prévu par le budget 2020 :
- l'éducation et la recherche,
- la défense et les sécurités,
- les politiques sociales,
- le développement durable,
- la justice.

Hormis les remboursements et les dégrèvements d'impôts (restitution de crédits d'impôts et allègements d'impôts), la mission la plus coûteuse est celle de l'enseignement scolaire qui absorbe 74 milliards d'euros.

Consultez les dépenses de l'État par ministère
Le déficit budgétaire
Le déficit budgétaire est le solde négatif du budget de l’État. Il y a déficit lorsque les dépenses excèdent les recettes. Dans le cas contraire, on parle d’un excédent. Un budget est en équilibre lorsque les recettes sont égales aux dépenses.
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L’évolution du déficit budgétaire
Le déficit de l’État représente la majeure partie du déficit public.
En tant que membre de l’Union européenne, la France s’est engagée comme les autres pays signataires du traité de Maastricht (1992) à respecter un certain nombre de critères économiques et financiers (appelés critères de convergence) dont un niveau de déficit public annuel qui ne doit pas dépasser 3 % du PIB à la fin du précédent exercice budgétaire. La France se situant en infraction avec cette règle, la Commission européenne a engagé à son encontre une procédure de déficit excessif en 2009.
Le niveau du déficit budgétaire français est source de débat. Pour certains économistes, l’augmentation du déficit est un stimulant de l’activité économique par le biais d’une politique de relance à travers :
- la consommation,
- des grands travaux,
- un développement de l’emploi public,….
Pour d’autres, l’accroissement du déficit budgétaire est le signe d’une mauvaise gestion des fonds publics et un sérieux handicap pour les investissements futurs.
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