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Placements : qu’est-ce qu’une obligation ?

Vous souhaitez vous constituer un patrimoine financier, vous avez alors peut-être déjà entendu parler de l’investissement obligataire. Qu’est-ce qu’une obligation ? Comment en acquérir ? Est-ce un placement risqué ? On fait le point.

Qu’est-ce qu’une obligation ?

L’Autorité des marchés financiers (AMF) définit l’obligation comme « un morceau de dette émis par une entreprise, une collectivité territoriale ou un État sur les marchés financiers ».

Lorsque l’une de ces entités (entreprise, collectivité ou État) souhaite se financer, les montants requis peuvent nécessiter l’intervention de nombreux créanciers. Les entreprises peuvent alors émettre des titres obligataires cotés ou non cotés. Les nouvelles obligations sont émises sur un marché obligataire « primaire ». Il existe également un marché secondaire où les titres obligataires dits « d’occasion » s’échangent entre les investisseurs.

Vous pouvez devenir l’un de ces créanciers en « achetant » une obligation, c’est-à-dire une partie de cette dette.

En plus du capital qui vous sera restitué à échéance fixe (en général, entre 5 à 30 ans), le débiteur s’engage à vous rémunérer périodiquement (tous les ans, ou tous les trimestres notamment) selon un taux d’intérêt fixe ou variable.

Exemple d'investissement en obligations

Une entreprise a besoin d’emprunter 10 millions d’euros.

Elle décide de passer par un emprunt obligataire  à taux fixe.

Elle divise cet emprunt en 1 000 parts de 10 000 €. Chaque obligation coûtera donc 10 000 €. Le taux d’intérêt est fixé à 5 % et la durée de l’emprunt fixée à 10 ans.

Vous pouvez décider d’acquérir une de ces obligations.

Si la périodicité de rémunération est annuelle, vous recevrez donc 500 € par an pendant dix ans. Au bout de la dixième année, l’émetteur vous remboursera une dernière échéance de 500 € ainsi que vos 10 000 € de départ.

Votre revenu s’élèvera à 5 000 € (500 € x 10 ans).

Vocabulaire des obligations

Le prix d’émission correspond au prix de l’obligation au moment de son émission.

Le capital de départ est appelé « valeur nominale ».

Le cours de l’obligation correspond au prix auquel s’échange l’obligation.

La durée de la vie d'une obligation correspond à sa maturité.

Le taux d’intérêt qui vous rémunère est appelé un coupon.

Le prix de remboursement correspond au remboursement de l’obligation à son échéance.

Quels sont les différents types d'obligations ?

Il existe plusieurs types d’obligations que l’on peut différencier selon les modalités de versement des coupons ou encore selon la durée de vie de l’obligation :  

  • Les obligations à taux fixe : le montant du coupon et la périodicité du versement des intérêts sont fixés dès l’émission de l’obligation. La rémunération est donc constante jusqu’à l’échéance de l’obligation. 
  • Les obligations à taux variable : le montant du coupon dépend de l’évolution d’un taux du marché (par exemple un taux interbancaire tel que l’Euribor) auquel s’ajoute un taux fixe. L’évolution de ce taux de marché varie à intervalles réguliers. 
  • Les obligations à coupon zéro : les obligations à coupon zéro ne génèrent pas de coupons durant toute leur durée de vie.  
  • Les obligations à coupon unique : le montant du coupon est capitalisé et versé en une seule fois à l’échéance de l’obligation.   
  • Les obligations convertibles en actions : ces obligations peuvent être échangées contre des actions de la société émettrice selon des modalités prévues dès l’émission de l’obligation.

Comment acquérir une obligation ?

Vous pouvez acquérir des obligations de différentes manières.

Investissement en direct

En passant par un courtier ou votre banquier, vous pouvez investir dans des obligations dès que vous possédez un compte-titres dans lequel loger vos actifs financiers (il peut également s’agir d’actions).

Notez que l’investissement en direct peut être contraignant et nécessiter une importante mise de départ. Pour réduire les risques, il est nécessaire de vous constituer un portefeuille diversifié avec des obligations issues de différentes entreprises ou Etats, secteurs d’activités, de typologie de risques et de zones géographiques variées.

De même, les frais d’achat ou de transaction peuvent s’avérer élever.

Investir avec des ETF

Les ETF, aussi appelés « trackers » sont des fonds indiciels  cotés en bourse. Les ETF sont des fonds d’investissement émis par des sociétés de gestion agréés.

Un ETF obligataire est composé d’une sélection d’obligations qui réplique fidèlement un indice à la hausse ou à la baisse. On parle alors de gestion passive. Ces fonds très accessibles et diversifiés ont l’avantage de nécessiter un investissement de départ assez limité, de proposer des frais plus faibles et une liquidité plus importante (c’est-à-dire qu’il est plus facile de vendre vos parts d’ETF).

Investir dans des placements collectifs

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont un autre moyen d’acquérir des obligations. Il peut s’agir de Sicav ou de fonds commun de placement (FCP) dont la majorité du portefeuille est investie en obligations d’Etats ou d’entreprises.

A l’inverse des ETF, la société de gestion décide de la composition du fonds et réalise des arbitrages, on parle alors de gestion active. Il existe une grande variété d’OPCVM avec des niveaux de risques, donc de potentiels de performance, plus ou moins élevés. Les frais associés à ces fonds sont plus élevés que sur les ETF.

Obligations : quels sont les risques ?

Le risque principal du créancier est de ne pas se voir restituer la somme prêtée en cas de faillite du débiteur.

C’est pourquoi, on peut assimiler le taux d’intérêt à la part de risque prise par l’investisseur : plus le taux d’intérêt est rémunérateur, plus l’investissement est risqué. Avant d’investir, il est nécessaire de définir votre profil d’investisseur avec le niveau de risque que vous être prêt à accepter.  

L’investissement obligataire présente un risque de perte en capital, bien qu’il soit souvent considéré comme plus sûr que d’autres classes d’actifs, en particulier les actions, lesquelles proposent en général une volatilité plus forte.

Par conséquent, si vous souhaitez maximiser les chances de vous faire rembourser la totalité du prêt que vous avez concédé, préférez des taux d’intérêt (coupons) moins élevés.

Pour accompagner les investisseurs dans leur choix d’investissement, le risque est mesuré par les agences de notation  qui donnent une note aux obligations. Pour ce faire, les agences de notation vont analyser la situation macro-économique et financière des émetteurs. Plus la note est élevée (le triple A), moins le risque est élevé et plus la rémunération est faible.

Attention, d’autres risques existent (risque de baisse de la valeur de l’obligation en cas de revente avant l’échéance, risque de défaut de repreneur en cas de revente de l’obligation, le risque de change, le risque d’inflation, le risque de liquidité, etc.).

Quelle est la fiscalité des obligations ?

Les revenus tirés d’une obligation entrent la catégorie des revenus mobiliers. À ce titre, les revenus obligataires sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou flatax.

Le taux forfaitaire est fixé à 30 % dont 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % pour les prélèvements sociaux.

Vous pouvez demander à être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Cette option s’appliquera alors à l’ensemble de vos revenus mobiliers.

En savoir plus sur les obligations

Investir dans les obligations sur le site de l’Autorité des marches financiers (AMF)

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