L'IGPDE, à l’initiative du Comité pour l'histoire économique et financière de la France a organisé le 1er juin 2023 un colloque sur les questions de souveraineté liées à l’industrie et au secteur du numérique.
À partir de recherches récentes sur des acteurs de l’industrie en France (entreprises et pouvoirs publics dont des institutions européennes), cet évènement mettra en perspective sur la longue durée les atouts et les fragilités de l’industrie hexagonale.
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Ce colloque organisé par l’IGPDE, à l’initiative du Comité pour l’histoire économique et financière de la France, est placé sous le patronage de Roland Lescure, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’Industrie.
Les intervenants interrogeront la notion de souveraineté industrielle à différentes époques : Quelles ressources ont été mobilisées ? Quels secteurs sont protégés ? Quel bilan dresser des politiques menées sur la longue durée ? Quelles leçons ont été tirées des échecs et des réussites ?
De nombreux secteurs d’activité et types de structure industrielle seront étudiés : proto-industrie, soierie, ressources végétales, minières et énergétiques (pétrole, nucléaire), armement, métallurgie, téléphonie, micro-électronique, automobile. Seront également abordés les sujets de la sauvegarde des savoir-faire, du développement de l’innovation, du financement et de la fiscalité des entreprises, de la formation des ingénieurs et du rôle des acteurs étatiques, des entreprises publiques et des institutions européennes. Les communications poseront enfin la question des échelles d’intervention : territoire, région, Nation, Europe, Atmosphère.
En conclusion du colloque, une table ronde réunissant universitaire, élue, industriel et haut fonctionnaire, discutera des modalités actuelles de défense de la souveraineté industrielle et numérique.
Compte-rendu du colloque de la Revue d'histoire 20&21
L’IGPDE a organisé aussi une Rencontre économique le 2 juin intitulée :
« Le renouveau industriel français est-il encore possible ?».
Plus d'informations sur la page de l'événement (gratuit sur inscription).
MATINÉE
8 h 30 - 9h : Café d'accueil
9 h 00-9 h 10
Mot d'accueil
Virginie Madelin, directrice générale de l’Institut de la gestion publique et du développement économique
9 h 10-9 h 40
Conférence inaugurale (en anglais avec traduction simultanée)
Using, making or innovating: what might industrial sovereignty refer to and why might it matter?
David Edgerton, King’s College London
9 h 40-11 h 00
Session 1
Souveraineté XVIIe-XIXe siècle
Présidente : Clotilde Druelle-Korn, université de Limoges
Fiscalité minière et souveraineté dans la France proto-capitaliste XVIIe-XIXe siècle
Boris Deschanel, université d’Avignon
Les manufactures des La Rochefoucauld. La proto-industrie au service d’un effort patriotique ?
Jean-Charles Daumy, université Bordeaux Montaigne
Les ressources végétales littorales au secours de la Révolution. La pénurie des soudes, le boom des succédanés et la régie de Plan du Bourg (Arles)
Élias Burgel, université Paris Cité, HisTéMé (université de Caen)
La conservation des savoir-faire rares par les fabriques collectives face aux principes libéraux postrévolutionnaires : le cas de la soierie lyonnaise (années 1820)
Jean-Christophe Balois-Proyart, université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, IDHE.S
Questions
11 h 00-11 h 15
Pause
11 h 15-11 h 25
11 h 25-12 h 45
Session 2
Souveraineté et deuxième révolution industrielle
Président : Pascal Griset, Sorbonne université
Souveraineté « conceptive », comparaison France-Allemagne : comment penser, enseigner et organiser la conception collective dans les formations des ingénieurs et des designers
Pascal Le Masson et Benoît Weil, Mines-Paris, Paris Sciences et lettres
Les entreprises d’Alsace entre France et Allemagne 1870-1944
Nicolas Stoskopf, université de Haute-Alsace
L’entrée du département minier du groupe Worms & Cie dans le secteur des métaux non ferreux (1939-1945) : une lutte financière pour le contrôle des ressources minières
Matthieu Bidaux, université de Rouen Normandie, Groupe de recherche d’histoire
L’entreprise publique, instrument de la souveraineté industrielle
Jean-Christophe Videlin, université Grenoble Alpes
Questions
12 h 45-13 h 00
Pause méridienne
13 h 00-14 h 15 : Cocktail
APRÈS-MIDI
14 h 15-15 h 15
Session 3
Souveraineté durant les Trente Glorieuses
Président : Patrick Fridenson, EHESS
« On n’a pas de pétrole mais on a des pétroliers ». Circulation des techniques et protection des intérêts stratégiques de l’industrie pétrolière française (1945-1990)
Radouan Andrea Mounecif, SciencesPo
Défendre la souveraineté de la France face à la montée de l'atmosphère comme commun environnemental mondial 1968-1972
Christophe Bonneuil, CNRS, Centre de recherches historiques de l’EHESS
Pétroles et atomes : indépendance énergétique et souveraineté industrielle dans la France de la mondialisation (années 1970-années 2000)
Yves Bouvier, université de Rouen Normandie
Questions
15 h 15-15 h 30
Pause
15 h 30-15 h 45
15 h 45-17 h 05
Session 4
Souveraineté et Europe économique
Président : Laurent Warlouzet, Sorbonne université
L’émergence et l’impact d’une norme européenne dans la téléphonie mobile : le Groupe Spécial Mobile (GSM)
Marie Carpenter, Institut Mines-Télécom Business school et Patrick Luciano, Orange Business Services
Conception, production et souveraineté chez ST Microelectronics
Christophe Lécuyer, Sorbonne université
Le lobby des PDG de l’automobile à Bruxelles, machine de guerre contre les États-Unis ? (1972-1991)
Alice Milor, Sorbonne université, Sirice
Les partenariats technologiques des entreprises européennes comme vecteurs de souveraineté ou de dépendance industrielle pour l’Union européenne
Patricia Nouveau, université de Louvain-la-Neuve et université de Liège (Belgique) et Dimitri Zurstrassen, Sorbonne université-université de Louvain-la-Neuve
Questions
17 h 05-17 h 20
17 h 20-18 h 30
Table ronde sur des questions contemporaines
Animateur : Vincent Charlet, délégué général de La Fabrique de l’industrie
Intervenant(e)s :
Marie-Claire Cailletaud, membre du Conseil économique, social et environnemental
Pierre-Olivier Chotard, secrétaire général du Comité interministériel de restructuration industrielle, direction générale du Trésor
Sarah Guillou, économiste, directrice du département Innovation et concurrence de l’Observatoire français des conjonctures économiques et enseignante à SciencesPo
Magali Talandier, professeure en urbanisme et aménagement du territoire à l’université Grenoble-Alpes
BALOIS-PROYART Jean-Christophe
Ancien élève de l’École normale supérieure, professeur agrégé d’histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein du PIREH, Jean-Christophe Balois-Proyart a soutenu à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne en novembre dernier une thèse dirigée par Dominique Margairaz et Jean-François Chanet : « Ouvriers et fabricants au temps du capitalisme marchand. De la désincorporation des métiers à l’incorporation du travail (France, 1789-1848) ». Il a récemment publié « Anatomie du procès-verbal : les justices de paix, une source pour l’histoire du travail (Paris, années 1790-1830) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 61-4/4bis, oct.-déc. 2014, p. 32-64 ; « Autopsie d’une statistique judiciaire : les états des affaires portées devant les conseils de prud’hommes au début du XIXe siècle », dans Agnès Gramain, Laurent Feller (dir.), L’évident et l’invisible : questions de méthodes en économie et en histoire, Paris, Publications de la Sorbonne, 2020, p. 115-135 ; « Les donneurs d’ouvrage face aux mobilités ouvrières à l’issue de la Révolution : Permanence des enjeux, demandes de régulation et insatisfactions manufacturières », dans Serge Aberdam, Anne Conchon, Virginie Martin (dir.), Les dynamiques économiques de la Révolution française, Paris, IGPDE-CHEFF, 2021, p. 133-167 ; « Subvertir la discipline marchande du travail. Le cas de la “Société générale pour la fabrique des rubans” de Saint-Étienne (1841-1842) », dans Carole Christen, Samuel Hayat, Caroline Fayolle (dir.), S’unir, travailler, résister. Les associations ouvrières au XIXe siècle, Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2021, p. 81-105.
BIDAUX Mathieu
Docteur en histoire contemporaine, historien d’entreprise (Phoramm/Worms & Cie), Mathieu Bidaux est chercheur associé au laboratoire GRHis de l’université de Rouen Normandie. Sa thèse de doctorat, menée sous la direction d’Olivier Feiertag a été publiée sous le titre La fabrication des billets en France. Construire la confiance monétaire 1800-1914 aux Presses de Sciences po en 2022.
BONNEUIL Christophe
Directeur de recherche en histoire au CNRS, Christophe Bonneuil enseigne également à l’EHESS l’histoire, les humanités environnementales et les études des sciences. Ses travaux s’intéressent aux transformations conjointes des formes de gouvernement des ressources et de l’environnement et des formes de savoirs du XIXe siècle à aujourd’hui. Il a notamment publié Gènes, pouvoirs et profits (2009, avec F. Thomas), Une autre histoire des « Trente Glorieuses » (2013, avec C. Pessis et S. Topçu), L’évènement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (2016, avec J.-B. Fressoz) et Histoire des modernisations agricoles au XXe siècle (2021, avec M. Lyautey et L. Humbert). À la croisée de l’histoire de l’entreprise et de l’histoire environnementale, il s’est intéressé aux savoirs et aux stratégies des entreprises pétrolières française face au réchauffement climatique et a publié, avec P.-L. Choquet et B. Franta, « Early Warnings and Emerging Environmental Accountability: Total’s Responses to Global Warming », Global Environmental Change, vol. 71, 2021. Christophe Bonneuil dirige aux Éditions du Seuil la collection « Anthropocène », espace interdisciplinaire sur les enjeux écologiques globaux.
BOUVIER Yves
Professeur d’histoire contemporaine à l’université Rouen Normandie, Yves Bouvier est chercheur rattaché au GRHis. Il travaille sur l’histoire industrielle et plus particulièrement en histoire de l’énergie, de l’innovation et des entreprises.
BURGEL Élias
Doctorant en histoire (université de Caen, HisTéMé) et Ater à l’université de Paris Cité, Élias Burgel prépare une thèse sous la direction de Jean-Marc Moriceau (université de Caen) et Stéphane Durand (université d’Avignon) qui a pour titre provisoire « Gouverner le mouvant. Ressources naturelles et propriété sur le littoral lagunaire languedocien (second XVIIe siècle-second XIXe siècle) ». Il a récemment publié « Le tamaris au siècle des Lumières : de l’arbrisseau de l’inculte au végétal de l’ingénieur (Bas Languedoc, XVIIIe siècle) », Histoire & sociétés rurales, n° 56, 2021, p. 111-176 ; « Les concessions royales et la seigneurie des eaux du Lez. Le partage contesté d’un petit fleuve méditerranéen sous le règne de Louis XIV (Montpellier, Bas Languedoc) », dans Thomas Le Roux, Raphaël Morera (dir.), La nature sous contrat. Concessions, histoire et environnement, Rennes, PUR, à paraître.
CAILLETAUD Marie-Claire
Marie-Claire Cailletaud est ingénieure de formation et membre du Conseil économique, social et environnemental au titre des salariés. Elle est également secrétaire fédérale de la CGT.
CARPENTER Marie
Professeure de management stratégique à Institut Mines-Télécom Business School, Marie Carpenter est titulaire d’une thèse de la Dublin City University (Irlande) et d’une HDR (EHESS). Dans ses recherches, elle s’intéresse aux questions du financement, de la financiarisation et de la gouvernance des entreprises de haute technologie. Elle a notamment publié La bataille des télécoms. Vers une France numérique, Paris, Economica, 2011 et « La RCB et la transformation de la direction générale des Télécommunications », dans Philippe Bezes, Florence Descamps et Sébastien Kott (dir.), Le moment RCB ou le rêve d’un gouvernement rationnel 1962-1978 : l’invention de la gestion des finances publiques, Paris, IGPDE-CHEFF, 2021, p. 383-427.
CHARLET Vincent
Vincent Charlet est délégué général de La Fabrique de l’industrie think tank qu’il a contribué à lancer dès 2011. Soutenue par l’UIMM, France industrie et le GIM, coprésidée par Louis Gallois et Pierre-André de Chalendar, La Fabrique publie des analyses à caractère scientifique sur la performance, les transformations et les atouts des entreprises industrielles et sur les conditions de travail de celles et ceux qui y œuvrent.
CHOTARD Pierre-Olivier
Administrateur de l’État hors classe, Pierre-Olivier Chotard, est secrétaire général du Comité interministériel de restructuration industrielle, adjoint au sous-directeur du Financement des entreprises et du Marché financier de la direction générale du Trésor. Né en 1984, diplômé d’HEC, titulaire d’un master en droit public de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, il fut affecté au ministère de l’Économie et des Finances en 2013 à sa sortie de l’ENA (promotion Marie Curie). Adjoint au chef du bureau Europe de la direction générale du Trésor (2013-2015), il fut ensuite chargé de participations à l’Agence des participations de l’État (2015-2017), en charge d’Alstom, France Télévisions, Radio France, Arte France, France Médias Monde, Semmaris et des participations de l’État dans l’immobilier. Conseiller de l’administrateur représentant la France au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale (2017-2018), puis administrateur suppléant pour la France à la Banque mondiale (2018-2020), il fut nommé en juillet 2020 chef du bureau des Services bancaires et des Moyens de paiement à la direction générale du Trésor.
DAUMY Charles
Doctorant en histoire moderne sous la direction de Michel Figeac et agrégé d’histoire, Jean-Charles Daumy travaille sur les représentations sociales et les réflexions socio-économiques de la famille de La Rochefoucauld au XVIIIe siècle. Il est notamment l’auteur d’une biographie du duc de La Rochefoucauld-Liancourt parue en 2019 : François XII de La Rochefoucauld-Liancourt. L’imaginaire nobiliaire dans la vie quotidienne d’un grand seigneur éclairé, de la fin du siècle des Lumières à la Restauration (Paris, Éditions de l’Épargne, 2019). Il a récemment publié « Les archives privées du château de La Rochefoucauld ou le destin d’une famille au travers de ses papiers », Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, 3 série, n° 24, 2018 ; « Les parures du monarque : le duc de Liancourt et le grand office de la Garde-Robe sous Louis XV et Louis XVI », Versalia. Revue de la Société des amis de Versailles, n° 25, 2022, p. 115-128 ; « La haute noblesse française et les réflexions socio-économiques au temps des Lumières : nouvelles approches, nouveaux regards », dans J. Dumanowski, M. Figeac (dir.), Noblesse française et noblesse polonaise, deux chantiers historiographiques en parallèle, Bordeaux, MSHA, actes du colloque tenu à Torun les 7-8 octobre 2021 (à paraître).
DESCHANEL Boris
Maître de conférences en histoire moderne à l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse, Boris Deschanel est chercheur au centre Norbert-Élias. Ses thèmes de recherche sont l’histoire sociale des économies françaises et coloniales (XVIIe-XIXe siècle), la fiscalisation des profits marchands et industriels (XVIIe-XIXe siècle), les dynamiques socio-économiques de la Révolution et les statistiques et outils numériques appliqués à l’histoire. Il a récemment publié « Assignats et stratégies marchandes : l’exemple de la famille Perier et de ses relations d’affaires », dans Serge Aberdam, Anne Conchon, Virginie Martin (dir.), Les dynamiques économiques de la Révolution française, Paris, IGPDE-CHEFF, 2021, p. 373-389 ; avec Arnaud Bartoloméi, Olivier De Oliveira, Thomas Mollanger, « The Making of Commercial Innovations? The Use of Printed Commercial Circular Letters in France and Europe, 1750-1850 », Business History Review, vol. 95, n° 1, 2021, p. 33-58.
EDGERTON David
Membre de l’Académie britannique, David Edgerton enseigne au département d’histoire du King’s College de Londres, où il est professeur Hans Rausing d’histoire des sciences et de la technologie et professeur d’histoire britannique moderne. Il a notamment publié Quoi de neuf ? Du rôle des techniques dans l’histoire globale (Paris, Seuil, 2013) et The Rise and Fall of the British Nation: a Twentieth-Century History (Londres, Penguin, 2018).
GUILLOU Sarah
Directrice du département Innovation et concurrence à l’Observatoire français des conjonctures économiques-Centre de recherche en économie de SciencesPo, Sarah Guillou est également enseignante à SciencesPo. Ses recherches portent sur la politique industrielle et la compétitivité des entreprises. Elle a récemment publié La souveraineté économique à l’épreuve de la mondialisation (Paris, Dunod, 2023).
LÉCUYER Christophe
Professeur d’histoire des sciences et des techniques à Sorbonne Université, Christophe Lécuyer a récemment publié « Mouvement syndical et critique écologique des industries numériques dans la Silicon Valley », Réseaux, n° 231, 2022, p. 41-70 ; « Driving Semiconductor Innovation: Moore’s Law at Fairchild and Intel », Enterprise and Society, n° 23-1, 2022, p. 133-163 et avec Patrick Cogez, Pascal Le Masson et Benoît Weil, « Organiser la rupture continue dans un écosystème industriel : La loi de Moore comme patrimoine de création collective dans l’industrie des semi-conducteurs », Entreprises et histoire, n° 98, 2020, p. 152-166.
LE MASSON Pascal
Professeur à Mines Paris-PSL (chaire de Théorie et méthodes de conception innovante), Pascal Le Masson est membre de l’Académie des technologies. Avec Eswaran Subrahmanian (CMU-NIST), il préside le groupe de travail Design theory de la Design Society. Il est l’auteur de plusieurs articles en sciences de gestion, en ingénierie de la conception et en histoire. Il a notamment publié avec Armand Hatchuel et Benoit Weil Strategic Management of Innovation and Design (Cambridge University Press, 2010) et Design theory. Methods and Organization for Innovation (Cham, Springer, 2017).
LUCIANO Patrick
Directeur de la Stratégie et des Études économiques et de marché pour l’Europe et la zone Afrique - Moyen-Orient chez Orange Business Services, Patrick Luciano est diplômé de l’Essec Business School et détient un executive doctorate in business administration de l’université de Paris Dauphine. Sa thèse s’intitule « Les dynamiques de l’orientation marché dans les télécommunications en France entre 1963 et 1998 » (2018). Il intervient en histoire des entreprises et de la gestion à l’université Paris Dauphine.
MILOR Alice
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, agrégée d’histoire et diplômée de SciencesPo Paris, Alice Milor a soutenu une thèse en histoire contemporaine intitulée « Construire l’automobile, conduire l’Europe. Industriels, consommateurs et responsables politiques (1972-1998) », dirigée par Pascal Griset à Sorbonne université. Au croisement de la business history et de l’histoire de l’intégration européenne, elle montre les trajectoires mêlées de l’industrie automobile et du projet européen à l’heure où s’intensifient à la fois la concurrence des industriels japonais et les revendications concernant l’environnement et la sécurité routière. Rattachée au laboratoire Sirice, Alice Milor est également membre de deux groupes de recherche internationaux spécialisés, le Gerpisa et T²M. Elle a intégré en 2021 le comité éditorial de l’EHNE, ainsi que le comité éditorial de la revue Histoire, économie & société. Elle a publié récemment : « Automotive Suppliers for Sale: French Industrialists and Politicians facing the Japanese Challenge (1974-1986) » (Business History Review, 2022) ; « Whose Business Is Road Safety? From a Fragmented to an Integrated Approach in France and Europe (1972-1998) » (Transfers, 2020) et « Les sous-traitants automobiles français face à la crise : une réponse libérale ? 1981-1986 » (Histoire, économie & société, 2019).
MOUNECIF Radouan Andrea
Docteur en histoire contemporaine de Sorbonne université (Sirice), Radouan Andrea Mounecif est responsable des archives institutionnelles de SciencesPo Paris. Il a étudié à l’Università degli Studi di Padova et à la Holy Spirit University of Kaslik (Liban) avant de continuer sa spécialisation en archives et record management. Il a été responsable des archives historiques du groupe TotalÉnergies après avoir travaillé dans différents services d’archives d’entreprise comme chef de projet et chargé de valorisation des fonds patrimoniaux. Ses recherches se concentrent sur l’histoire sociale et culturelle de l’énergie, l’histoire des entreprises, l’histoire des techniques et de l’innovation. Sa thèse de doctorat, réalisée sous la direction de Pascal Griset, s’intitule « Chercheurs d’or noir : les pétroliers français entre le Sahara et le monde (1924-2003). Hommes, savoirs et représentations ». Il a récemment codirigé le numéro spécial « Hydrocarbons and Human Resources: Labor, Social Relations, and Industrial Culture in the History of Oil and Gas Industry », Journal of Energy History/Revue d’histoire de l’énergie, n° 9, décembre 2022, en ligne et publié « De l’indigène à l’Algérien : la gestion de main-d’œuvre autochtone dans l’industrie française du pétrole au Sahara (1953-1962) », dans Les industries aux colonies, les indigènes en industrie XVIIIe-XXe siècle, à paraître ; « 50 ans après, la nationalisation du pétrole algérien reste au cœur du conflit mémoriel », The Conversation, 9 mars 2021, en ligne ; « Life in the Oilfields: Unveiling New Sources for Social History of French Hydrocarbon Industry », Journal of Energy History/Revue d’histoire de l’énergie, n° 3, janvier 2020, en ligne.
NOUVEAU Patricia
Chercheuse au Centre d’études des relations internationales de l’université de Liège, Patricia Nouveau enseigne la gouvernance économique mondiale et européenne à l’université catholique de Louvain et au département de commerce international de l’EPHEC (Bruxelles, Belgique). Elle étudie les politiques économiques et numériques de l’Union européenne, des États-Unis et de la Chine. Auparavant, elle a été consultante en affaires publiques européennes, spécialisée dans le commerce, le transport et les politiques régionales pour divers clients et institutions. Elle a récemment publié Introduction à l’économie européenne (De Boeck, 3e éd. 2022) ; « European Union’s Digital Governance versus United States’ Digital Dominance », Revue de la faculté de droit de l’université de Liège, 2020/2 et « La politique de concurrence européenne : une politique industrielle par défaut », Outre-Terre, 2016/1, n° 46.
STOSKOPF Nicolas
Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Haute-Alsace, Nicolas Stoskopf a publié, en ce qui concerne l’Alsace, plusieurs monographies d’entreprises (livres ou articles) : entreprise chimique Thann & Mulhouse, SACM, brasseries, Comptoir d’escompte de Mulhouse, Banque de Mulhouse de 1871 à 1929 (à paraître), ainsi que des travaux sur le patronat, la question sociale, la guerre 1914-1918, les relations avec l’empire colonial.
TALANDIER Magali
Économiste, Magali Talandier est professeure des universités à l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine de l’université Grenoble Alpes et chercheuse au sein du laboratoire Pacte. Spécialiste de l’économie des villes et des territoires, ses travaux portent plus largement sur l’analyse des processus de développement territorial. Par ses approches en termes de flux de richesse, elle met en évidence l’existence de systèmes territoriaux qui interrogent les logiques de réciprocité entre villes et campagnes. Depuis quelques années, elle interroge à travers cette lecture systémique des espaces, la capacité de résilience territoriale et les enjeux socio-économiques de la transition écologique. Ses connaissances et son expertise l’ont fait collaborer à de nombreuses reprises avec les collectivités locales, le ministère de la Transition écologique, le ministère de la Santé et des Sports, le Plan urbanisme construction architecture, la Caisse des dépôts et consignations, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, la Poste ou encore l’Unesco. Elle est membre senior de l’Institut universitaire de France depuis septembre 2022. Elle préside le conseil scientifique Capitale verte de l’Europe de la région urbaine grenobloise. Elle est l’autrice de nombreux articles et ouvrages dont Les enjeux économiques de la résilience (Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2020) et Économie métropolitaine ordinaire (Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines-Éd. Autrement, 2023).
VIDELIN Jean-Christophe
Doyen de la faculté de droit de l’université Grenoble Alpes, Jean-Christophe Videlin est notamment l’auteur de Droit de la défense nationale, Bruxelles, Bruylant, 2e éd. 2014. Il a également codirigé l’Annuaire du droit de la sécurité et de la défense, actes du colloque de 2019, Paris, Mare & Marin, 2020 et a récemment publié « Le temps de travail des militaires : suite française… mais pas fin », La Semaine juridique. Édition Administration et collectivités territoriales, 21 février 2022, p. 42-46 ; « Le statut des militaires français et les juges européens », Revue française de droit administratif, 2022, p. 107-116 ; « La disponibilité des militaires : semper fidelis ? », Actualité juridique droit administratif, 2022, p. 354-357.
WEIL Benoit
Benoit Weil est professeur à Mines Paris-PSL (chaire de Théorie et méthodes de la conception innovante). Ses travaux portent sur les rationalisations de l’action collective. Avec Armand Hatchuel, il est à l’origine du programme de recherche sur les activités de conception. Ensemble ils ont proposé une nouvelle théorie du raisonnement de conception, la théorie C-K. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages.
ZURSTRASSEN Dimitri
Diplômé de l’université libre de Bruxelles (Belgique) et de l’université Complutense de Madrid, Dimitri Zurstrassen est actuellement chercheur doctoral en histoire contemporaine à Sorbonne université (France) et à l’université catholique de Louvain (Belgique). Son projet de thèse de doctorat porte sur l’étude de l’évolution de la politique industrielle de l’Union européenne de 1974 à 2002 à travers l’analyse des interventions de la Commission européenne dans le secteur de la sidérurgie (http://www.theses.fr/s159027). Il a participé à plusieurs projets de recherche sur l’histoire de l’intégration européenne, tels que le projet d’histoire orale de la Commission européenne (1986-2000) coordonné par l’université catholique de Louvain et l’histoire orale de la Cour de justice de l’Union européenne, projet de recherche pilote coordonné par l’institut Max-Planck pour l’histoire et la théorie du droit de Francfort (Allemagne).
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Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
Centre de conférences Pierre-Mendès-France
139, rue de Bercy 75012 Paris
M° Bercy ou Gare de Lyon.
Comité scientifique
Clotilde Druelle-Korn, maîtresse de conférences HDR émérite à l’université de Limoges
Patrick Fridenson, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales
Pascal Griset, professeur à Sorbonne université, Sirice
Laurent Warlouzet, professeur à Sorbonne université, Sirice