L’école des nouveaux classiques

Les années 90…

Récemment, certains économistes américains d’inspiration libérale ont repris l’analyse « classique » d’Adam Smith, David Ricardo et Jean-Baptiste Say, en partant d’un nouveau postulat : avant de décider d’investir, de produire, de consommer ou d’épargner, tous les agents économiques utilisent rationnellement les informations de plus en plus nombreuses dont ils disposent.

Robert Lucas, prix Nobel d’économie en 1995, est le plus célèbre représentant de cette école. Pour lui, avant d’agir, nous anticipons l’avenir. Ces « anticipations rationnelles » sont immédiates, selon les nouveaux classiques. Inutile donc, par exemple, de tenter de relancer la consommation en baissant les taux d’intérêts ou en augmentant la masse monétaire. Les banques vont anticiper une reprise de l’inflation et remonter les taux de prêts aux consommateurs. Cette course à l’échalote rend donc vaine les politiques économiques puisque les acteurs anticipent ses conséquences négatives.