Krach, le sommaire
Une chute des cours peut être qualifiée de krach si elle est brutale et massive et si elle concerne une catégorie d’actifs et non pas une seule entreprise.
Elle s’observe à travers l’évolution fortement négative des indices représentatifs de l’ensemble des actifs considérés (par exemple l’indice CAC 40 représentatif des actions cotées à la bourse de Paris, l’indice Dow Jones représentatif des actions des entreprises industrielles cotées à la bourse de New York ou l’indice Nasdaq représentatif des actions des entreprises de nouvelles technologies...).
Il y a krach lorsqu’il y a chute forte et rapide traduisant un phénomène de panique ou de débâcle (tout le monde vend, personne n’achète). Mais il n’y a pas de norme générale concernant l’ampleur et la durée de la chute permettant d’identifier avec certitude l’existence d’un krach. Il faut notamment tenir compte de la taille et de la liquidité des marchés concernés.
Une grande diversité de situations
L’histoire économique et financière montre en fait une grande diversité de situations que l’on peut qualifier de krach.
L’exemple le plus célèbre est celui du krach de 1929 qui a vu la bourse de New York chuter massivement et dans un laps de temps très court (l’indice Dow Jones perd 23,05 % en 2 jours les lundi 28 et mardi 29 octobre et près de 90 % sur trente mois d’octobre 1929 à juillet 1932 avec dans l’intervalle des périodes de rebond ou de stabilisation relative). Le niveau de l’indice Dow Jones d’avant le krach ne sera retrouvé qu’en 1954. Il faut dire qu’il y a eu une rechute très violente (que l’on peut qualifier de krach) en 1937. L’indice Dow Jones a perdu 49 % entre mars 1937 et mars 1938, soit presque un retour au niveau le plus bas atteint en 1932-1933. Un cas de figure différent est celui du krach de la bourse de New York en 1987. En un seul jour le 19 octobre 1987 l’indice Dow Jones perd 22,6 %. Mais il rebondit presque aussitôt et retrouve son niveau d’avant le krach dès 1989.
Krach rampant
Autre cas de figure, celui de la crise boursière des valeurs internet en 2000. L’indice NASDAQ, créé à New York en 1971 à coté du New York Stock Exchange, connait un recul de 27 % durant les deux premières semaines d’avril et de 39,3 % sur un an. Le NASDAQ n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant ce krach. Le krach des valeurs des entreprises de la « nouvelle économie » s’est répercuté à travers le monde. Il a entrainé par exemple une chute du CAC 40 qui a enregistré une baisse de 63 % entre septembre 2000 et mars 2003 et qui n’a lui non plus jamais retrouvé le niveau atteint auparavant. Mais comme il n’y a pas eu à la bourse de Paris durant cette période d’effondrement de l’ordre de 20 % sur une ou deux séances, certains qualifient ce type d’évolution de krach rampant. Un profil similaire peut être évoqué en ce qui concerne la crise des subprimes (recul de 54 % de l’indice Dow Jones d’août 2007 à février 2009).
Article suivant : Quelles sont les causes des krachs ?
Retour au sommaire