Comment devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?

Le micro-entrepreneur, ou auto-entrepreneur, bénéficie d'un régime unique et simplifié, destiné à faciliter un début d'activité.

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Publications sur les micro-entreprises

Guichet unique
À partir du 1er janvier 2023, le Guichet unique, géré par l'inpi (institut National de la Propriété Industrielle), permet aux entreprises, y compris les micro-entrepreneurs, de réaliser leurs formalités. Ce guichet unique permet aux entreprises d'être directement enregistrées au registre national des entreprises (RNE), qui remplace les CFE (Centre de formalité des entreprises) depuis le 1er janvier 2023. Accéder au Guichet unique : portail e-procédures
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Dysfonctionnement du guichet - Une procédure de secours a été instaurée pour pallier les problèmes du guichet unique. De plus, les entreprises peuvent utiliser jusqu'au 30 juin 2023, en complément du guichet unique, le site Infogreffe pour les formalités de modification et de radiation.
Voir aussi : formalités de modification et de radiation est de nouveau possible avec Infogreffe, infogreffe.fr.

Voir aussi :

Loi de finances pour 2022 : les mesures pour les indépendants

La loi de finances pour 2022, publiée au journal officiel du 31 décembre 2021, prévoit les mesures suivantes :

  • article 7 : allongement des délais d'option entre les différents régimes d'imposition afin de permettre une évaluation des conséquences fiscales de ce choix en 2022. A compter du 1er janvier 2022, il est possible d'opter pour un régime réel jusqu’à la date limite de dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus. En pratique, il s’agira du mois de mai ou de juin de l’année suivante.
  • article 19 : augmentation des plafonds d’exonération dans le cadre de la transmission d’entreprise individuelle. Si la valeur du fonds cédé est inférieure à 300 000 euros, l'exonération d’impôt sur le revenu est totale. Entre 300 000 euros et 500 000 euros, l’exonération est partielle. Ces deux plafonds sont relevés respectivement à 500 000 euros et 1 000 000 euros. Par ailleurs, le montant du crédit d’impôt formation des dirigeants est doublé pour les dirigeants des microentreprises dont l'effectif salarié est inférieur à 10 et dont le chiffre d'affaires ou le total de bilan est inférieur à 2 millions d'euros. Voir aussi la fiche sur les-aides.fr
  • article 23 : Possibilité d'admettre en déduction fiscale l'amortissement comptable des fonds de commerces acquis entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025.

⇒ Voir aussi 20 nouvelles mesures de soutien aux indépendants sur le portail economie.gouv.fr

Micro-entrepreneurs, ce qui change pour vous en 2022, sur le site de Bpifrance

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 : les mesures pour les indépendants

Les indépendants des secteurs les plus touchés par la crise pourront préserver leur droit à la retraite des indépendants, ainsi que de la simplification et du recouvrement des cotisations des indépendants, comme mentionné dans le récapitulatif de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 du site service-public.fr. 19 janvier 2022.

La loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la sécurité sociale pour 2022:

  • limite le bénéfice du statut de conjoint collaborateur à 5 ans et permet également aux concubins d'opter pour ce statut ;
  • simplifie les modalités de calcul des cotisations du conjoint du micro-entrepreneur ;
  • permet aux travailleurs indépendants, dont les micro-entrepreneurs, d'obtenir une attestation de vigilance provisoire dès le début de leur activité. Cette attestation pourra désormais être délivrée dès la première échéance déclarative de contributions ou cotisations sociales, sans attendre leur date d’exigibilité.

Voir aussi : Synthèse de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 - Bpi France, Janvier 2022.

Demandeur d'emploi, étudiant, salarié, fonctionnaire, professions libérales, retraité : chacun peut créer facilement son activité, éventuellement en la cumulant avec un salaire ou une pension de retraite.

Le site Auto-entrepreneur de l'Urssaf rassemble l'information officielle sur le sujet et permet d'effectuer gratuitement toutes les démarches légales en ligne. Sa rubrique "Questions fréquentes" apporte des réponses pratiques sur les principaux sujets : comment devenir micro-entrepreneur, déclarer et payer ses cotisations, modifier ou cesser son activité, sortir du statut ...

Comment déclarer son activité de micro-entreprise ?

Jusqu'au 31 décembre 2022, l'adoption du régime se fait par simple déclaration en ligne sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr, sur formalites.entreprises.gouv.fr ou auprès d'un Centre de formalités des entreprises (CFE).

À partir du 1er janvier 2023, le Guichet unique, géré par l'inpi (institut National de la Propriété Industrielle), permettra aux entreprises, y compris les micro-entrepreneurs, de réaliser leurs formalités. Ce guichet unique permettra aux entreprises d'être directement enregistrées au registre national des entreprises (RNE), qui remplacera les CFE (Centre de formalité des entreprises) à partir du 1er janvier 2023.

Accéder au Guichet unique : portail e-procédures

Consulter les décrets n° 2022-1014 et n° 2022-1015 du 19 juillet 2022

Lire aussi :

Bon à savoir
La Loi Pacte du 22 mai 2021 supprime l'obligation des entreprises de fournir un extrait d'immatriculation Kbis dans 55 procédures administratives.

Les frais à payer pour devenir micro-entrepreneur

Le régime de la micro-entreprise bénéficie de formalités gratuites :

Rendu facultatif par l'article 4 de la loi Pacte du 22 mai 2019, le stage de préparation à l’installation (SPI) pour les artisans souhaitant créer leur auto-entreprise fait l'objet d'une facturation par les Chambres de métiers et de l'artisanat.

D'autres frais sont à prévoir, notamment pour l'ouverture d'un compte bancaire dédié à l'activité ou la souscription d'une assurance professionnelle. Enfin, les centres de formalité des entreprises proposent un accompagnement, payant mais facultatif, aux entrepreneurs débutants.

Lire aussi :

Quelles sont les conditions à respecter ?

L'entreprise doit être soumise au régime fiscal de la micro-entreprise, ce qui implique un plafonnement du chiffre d'affaires, conformément à l'article 50-0 du code général des impôts. Cet article prévoit une revalorisation des seuils tous les trois ans (dans la même proportion que l'évolution, sur trois années, de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondis à la centaine d'euros la plus proche). Ainsi, les seuils applicables pour 2023 à 2025 sont de :

  • 188 700 euros pour les activités de vente de biens et hébergement (sauf location meublée)
  • 77 700 euros pour les autres prestations de services

Les seuils en 2020 étaient de 176 200 euros pour les activités de vente de biens et hébergement (sauf location meublée) et 72 600 euros pour les autres prestations de services.

Un micro-entrepreneur peut exercer toutes activités artisanales, la plupart des activités commerciales et certaines activités libérales. Certaines activités agricoles, immobilières ou artistiques ne peuvent être exercées dans ce cadre.

Lire aussi :

Autres fiches du Cedef : Comment créer une entreprise artisanale ? et le nouveau statut d'entrepreneur individuel

Autres obligations liées au régime

Le cumul d’activités avec une micro-entreprise

⇒ Différentes possibilités de cumul sont envisageables, et des règles spécifiques sont prévues en fonction de chaque situation. Le point sur bpifrance-creation.fr. Décembre 2021.
⇒ Les fonctionnaires peuvent exercer en parallèle une activité en tant que micro-entrepreneur sous certaines conditions, détaillées par une fiche de Service public sur les règles de cumul d’activités dans la fonction publique. Ces conditions ont été modifiées par la loi n° 2016-483 du 20 avril 2016, comme le précise le dossier de Bpifrance sur le fonctionnaire entrepreneur.

Quels sont les avantages et obligations en matière fiscale ?

Comme tout créateur d'entreprise, le micro-entrepreneur bénéficie d'une exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) pour l'année du début de son activité. Il doit déposer une déclaration de CFE avant la fin de cette première année.

Les micro-entrepreneurs sans chiffre d'affaires sont exonérés de CFE à leur demande, selon les modalités précisées par une actualité de l'administration fiscale du 16 décembre 2014.

À compter de 2019, les indépendants imposés sur une base minimum et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 euros seront exonérés de CFE, selon l'article 97 de la loi de finances 2018, commenté par une actualité de la base Bofip-Impôts du 5 septembre 2018.

Depuis le 1er janvier 2013, les taux de cotisations et contributions sociales des auto-entrepreneurs sont alignés sur ceux des autres travailleurs indépendants.

Le micro-entrepreneur est tenu de déclarer son chiffre d'affaires à la fin de chaque mois ou de chaque trimestre.
Le dossier de Service public sur le régime guide les micro-entrepreneurs pour la déclaration du chiffre d'affaires et donne accès aux formulaires de modification d'activité. L'Urssaf propose également un dossier Comment faire pour déterminer mon chiffre d'affaires.

Les modalités d’application des dispositifs de réduction des cotisations pour les auto-entrepreneurs, introduits par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021, sont expliquées par l'Urssaf.

À noter : depuis le 1er janvier 2018, le régime d'imposition de la micro-entreprise est dissocié du régime de la TVA. Bpifrance détaille les seuils de facturation de la TVA par les micro-entrepreneurs.

Déclaration d'impôt sur le revenu

En matière d'impôt sur le revenu, les bénéfices du micro-entrepreneur s'ajoutent aux revenus de son foyer fiscal : il remplit une simple déclaration complémentaire au moment de la campagne de déclaration. Sous conditions, le micro-entrepreneur peut également opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu tout au long de l'année.

 

Ressources utiles sur la micro-entreprise

Les formalités

Outils et guides

Textes officiels sur la micro-entreprise

  • Un décret du 20 novembre 2019 modifie les modalités d'application de l'exonération de cotisations et contributions de sécurité sociale pour les créateurs et repreneurs d'activité. Il procède à une diminution des taux d'exonération applicables aux micro-entrepreneurs.
  • Loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 (loi Pacte) : l'article 4 rend facultatif le stage de préparation à l’installation pour les artisans souhaitant créer leur micro-entreprise. L'obligation de détenir un compte bancaire dédié ne s'applique que si le chiffre d'affaires dépasse 10 000 € deux années de suite (art. 39)
  • La loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite loi "Sapin II", prévoit de nouvelles mesures concernant les micro-entrepreneurs.
  • La loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises réforme l’auto-entreprise, en fusionnant les régimes du micro-social et du micro-fiscal
  • Le régime de l’auto-entrepreneur a été créé par la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie, chapitre 1er.

Contacts sur la micro-entreprise

Pour obtenir des informations générales sur les démarches et conditions sociales et fiscales du régime du micro-entrepreneur, ou vous informer sur votre situation personnelle (cotisations, retraite, protection sociale, etc.) :

Sites d'information et de démarches administratives

Modifié le 31 mai 2023

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