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Comment devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?

Le micro-entrepreneur, ou auto-entrepreneur, bénéficie d'un régime unique et simplifié, destiné à faciliter un début d'activité.

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Publications récentes sur la micro-entreprise

Demandeur d'emploi, étudiant, salarié, fonctionnaire, professions libérales, retraité : chacun peut créer facilement son activité, éventuellement en la cumulant avec un salaire ou une pension de retraite.

Le site Auto-entrepreneur de l'Urssaf rassemble l'information officielle sur le sujet et permet d'effectuer gratuitement toutes les démarches légales en ligne. Sa rubrique Questions fréquentes apporte des réponses pratiques sur les principaux sujets : comment devenir micro-entrepreneur, déclarer et payer ses cotisations, modifier ou cesser son activité, sortir du statut...

Comment déclarer son activité de micro-entreprise ?

Depuis le 1er janvier 2023, toutes les entreprises doivent réaliser leurs formalités via le Guichet unique, géré par l'INPI. Il permet notamment un enregistrement au registre national des entreprises (RNE), qui fusionne les registres existants.

Un arrêté du 29 juillet 2024 fixe les modalités de délivrance par l'INPI de l'attestation d'immatriculation au Registre national des entreprises.

Le portail e-procédures du guichet unique permet de déclarer son activité de micro-entreprise.

Accéder au Guichet unique de l'INPI

À noter

  • Un arrêté du 20 décembre 2024 instaure une nouvelle procédure en cas de difficulté grave de fonctionnement du guichet unique : l'Inpi doit remettre au déclarant un récépissé daté du jour du dépôt de la déclaration, la date de ce récépissé étant retenue comme date de dépôt de la formalité.
  • Le site entreprendre.service-public.fr liste les entités ne relevant pas du guichet unique.

Lire aussi :

Y a-t-il des frais à payer pour devenir micro-entrepreneur ?

Le régime de la micro-entreprise bénéficie de formalités gratuites :

Rendu facultatif par l'article 4 de la loi Pacte du 22 mai 2019, le stage de préparation à l’installation (SPI) pour les artisans souhaitant créer leur auto-entreprise fait l'objet d'une facturation par les Chambres de métiers et de l'artisanat.

D'autres frais sont à prévoir, notamment pour l'ouverture d'un compte bancaire dédié à l'activité ou la souscription d'une assurance professionnelle. Enfin, les centres de formalité des entreprises proposent un accompagnement, payant mais facultatif, aux entrepreneurs débutants.

Lire aussi :

Quelles sont les conditions à respecter pour créer une micro-entreprise ?

Régime fiscal et chiffre d'affaires de la micro-entreprise

L'entreprise doit être soumise au régime fiscal de la micro-entreprise, ce qui implique un plafonnement du chiffre d'affaires, conformément à l'article 50-0 du code général des impôts. Cet article prévoit une revalorisation des seuils tous les trois ans (dans la même proportion que l'évolution, sur trois années, de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondis à la centaine d'euros la plus proche). Ainsi, les seuils applicables pour 2023 à 2025 sont de :

  • 188 700 euros pour les activités de vente de biens et hébergement (sauf location meublée)
  • 77 700 euros pour les autres prestations de services

Les seuils en 2020 étaient de 176 200 euros pour les activités de vente de biens et hébergement (sauf location meublée) et 72 600 euros pour les autres prestations de services.

À noter : Le décret n° 2024-152 du 28 février 2024 fixe à compter du 1er mars 2024 de nouveaux seuils définissant la taille d'une entreprise (micro, petite, moyenne ou grande) et d'un groupe. Plus d'informations sur les seuils définissant la taille des entreprises sur service-public.fr.

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Activités exercées en micro-entreprise

Un micro-entrepreneur peut exercer toutes activités artisanales, la plupart des activités commerciales et certaines activités libérales. Certaines activités agricoles, immobilières ou artistiques ne peuvent être exercées dans ce cadre.

Si une personne physique ne peut avoir qu’une seule micro-entreprise, il est en revanche possible d'y exercer plusieurs activités, même si elles n'ont aucun lien entre elles.

Lire aussi :

À notre : la loi Pacte du 22 mai 2021 a supprimé l'obligation pour les entreprises de fournir un extrait d'immatriculation Kbis dans 55 procédures administratives.

Le cumul d’une activité salariée avec la création d’une micro-entreprise est possible, sous conditions.

Par principe, les fonctionnaires consacrent l'intégralité de leur activité aux tâches qui leur sont confiées et ne peuvent exercer à titre professionnel une activité lucrative de quelque nature que ce soit. Il existe néanmoins certaines dérogations.

Comme tout créateur d'entreprise, le micro-entrepreneur bénéficie d'une exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) pour l'année du début de son activité. Il doit déposer une déclaration de CFE avant la fin de cette première année.

Les micro-entrepreneurs sans chiffre d'affaires sont exonérés de CFE à leur demande, selon les modalités précisées par une actualité de l'administration fiscale du 16 décembre 2014.

À compter de 2019, les indépendants imposés sur une base minimum et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 euros seront exonérés de CFE, selon l'article 97 de la loi de finances 2018, commenté par une actualité de la base Bofip-Impôts du 5 septembre 2018.

Depuis le 1er janvier 2013, les taux de cotisations et contributions sociales des auto-entrepreneurs sont alignés sur ceux des autres travailleurs indépendants.

Le micro-entrepreneur est tenu de déclarer son chiffre d'affaires à la fin de chaque mois ou de chaque trimestre.
Le dossier de Service public sur le régime guide les micro-entrepreneurs pour la déclaration du chiffre d'affaires et donne accès aux formulaires de modification d'activité. L'Urssaf propose également un dossier Comment faire pour déterminer mon chiffre d'affaires.

À noter : depuis le 1er janvier 2018, le régime d'imposition de la micro-entreprise est dissocié du régime de la TVA. Bpifrance détaille les seuils de facturation de la TVA par les micro-entrepreneurs.

Déclaration d'impôt sur le revenu

En matière d'impôt sur le revenu, les bénéfices du micro-entrepreneur s'ajoutent aux revenus de son foyer fiscal : il remplit une simple déclaration complémentaire au moment de la campagne de déclaration. Sous conditions, le micro-entrepreneur peut également opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu tout au long de l'année.

 

S'ils ont opté pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu, les micro-entrepreneurs ne sont pas concernés par le prélèvement à la source.

Dans le cas contraire, en tant qu'indépendants, ils paieront leur impôt sur le revenu par acompte, calculé et prélevé chaque mois ou chaque trimestre par l'administration fiscale.

À noter : une réponse ministérielle du 20 mars 2018 précise que les micro-entrepreneurs qui ont renoncé au versement libératoire afin de bénéficier de l'annulation de l'impôt pendant l'année de transition restent imposables sur leurs revenus d’activité selon les règles de droit commun au titre de 2017.

Le prélèvement à la source des indépendants : mode d'emploi - Portail economie.gouv.fr

Les formalités

Outils et guides

Contacts sur la micro-entreprise

Pour obtenir des informations générales sur les démarches et conditions sociales et fiscales du régime du micro-entrepreneur, ou vous informer sur votre situation personnelle (cotisations, retraite, protection sociale, etc.) :

Sites d'information et de démarches administratives

  • Entreprendre.service-public.fr : le site d’information administrative et de démarches pour les entreprises
  • Portail.pro.gouv.fr : le portail unique rassemblant DGFiP, Douane et Urssaf pour simplifier vos déclarations et paiements
  • Formalites.entreprises.gouv.fr : ce site vous fournira toutes les informations utiles pour préparer la déclaration de vos formalités
  • Le dispositif Help ! constitue  une offre de service pour les travailleurs indépendants qui rencontrent des difficultés de paiement liées à des problèmes financiers, familiaux ou médicaux.
  • Le portail officiel mon-entreprise.urssaf.fr propose des assistants et des simulateurs pour obtenir des réponses personnalisées à vos questions sur la création et la gestion de votre entreprise.
  • Un comparateur en ligne sur le site mon-entreprise.urssaf.fr vous permet de déterminer le statut juridique le plus adapté pour votre activité.

Modifié le 7 mai 2025

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