[Entretien] JOP 2024 : « L’enjeu est de maximiser les retombées économiques de ces Jeux sur le plus grand nombre d’entreprises françaises »

Les agents du ministère de l’Économie et des Finances sont pleinement engagés dans la réussite des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Dans une série d’entretiens, découvrez leurs actions concrètes pour assurer la bonne tenue de cet événement majeur. Plongée dans l’action menée par la Direction générale des Entreprises, avec Perrine Beauvois, directrice de projets « JOP » depuis février 2023.

©MEFSIN

Rencontre avec Perrine Beauvois

La mission principale de la Direction générale des Entreprises (DGE) est de concevoir des politiques publiques en faveur du développement des entreprises. Comment cela se traduit-il dans le cadre des JOP de Paris 2024 ?

Perrine Beauvois : L’enjeu pour notre direction est de profiter de l’afflux de visiteurs et de la visibilité qu’offrent les JOP pour que les entreprises françaises en tirent un bénéfice, que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou d’internationalisation (ouverture de marchés à l’export, recherche de financement, etc.). Ces Jeux sont un coup de projecteur et représentent une opportunité pour les entreprises, tous secteurs confondus, de promouvoir la destination France et les savoir-faire.

Une stratégie économique a été déployée afin de maximiser les retombées économiques des Jeux. Différentes actions concrètes ont ainsi été mises en place par la DGE : c’est le cas du Parcours des savoir-faire français, qui vise à faire rayonner le savoir-faire des entreprises auprès du grand public au travers de manifestations partout en France du 8 mai au 8 septembre prochain. Plus de 600 opérations ont déjà été référencées sur la plateforme dédiée. Nous avons d’excellents retours de la part des entreprises, notamment des artisans pour qui le dispositif permet d’accroitre la visibilité de leur activité.

Une autre action concrète a été engagée le 13 mars avec la rénovation de la Filière Sport dans sa gouvernance et sa feuille de route. Les Jeux ont donc déjà permis de se ressaisir de la Filière Sport, un écosystème riche, hétérogène et qui balaie une multitude de secteurs.

Quel est votre rôle au quotidien ?

Perrine Beauvois : Je sers notamment d’interface entre les entreprises d’une part et la délégation interministérielle aux JOP et les services d’autres ministères d’autre part, pour faire savoir à ces derniers les questionnements des professionnels et qu’ils soient pris en considération. Je pense principalement au ministère de l’intérieur et à la préfecture de Police de Paris, qui fixe des périmètres de sécurité dans le cadre de ces Jeux. Les professionnels s’interrogent sur l’impact qu’aura la définition de ces périmètres sur leur activité cet été (accès des salariés au lieu de travail, livraisons, déplacements…).

Cela nous a permis de contribuer à un travail de négociation. Par exemple : le secteur de la logistique a dû réfléchir à la façon d’adapter ses horaires de livraison pendant la période des Jeux. Si les employés sont contraints de livrer des produits entre 2 et 4 heures du matin au lieu de 4 et 6 heures habituellement, cela change considérablement leurs conditions de travail et doit donc faire l’objet d’un dialogue social, dont le calendrier nécessite de l’anticipation.

Avez-vous fait une rencontre marquante dans le cadre de vos missions ?

Perrine Beauvois : J’ai eu la chance de rencontrer le délégué interministériel aux JOP, Michel Cadot, et Nicolas Ferrand, le directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques. Ces deux personnalités m’ont marquée par leur maîtrise et leur capacité à avoir une vision globale de sujets aussi monumentaux, et aussi leur bienveillance.

Les Jeux en un mot ?

Perrine Beauvois : Un événement colossal et sans précédent : je n’ai jamais été amenée à travailler sur un tel sujet macro-économique, qui balaie tous les champs ministériels, associe le mouvement sportif et avec un tel nombre de structures mobilisées (le Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 et le Comité International olympique pour ne citer qu’elles). Les sept ans qui séparent la tenue des Jeux de l’attribution ne sont pas de trop au vu de l’ampleur de la mission !

Un souvenir particulier associé aux Jeux ?

Perrine Beauvois : Avant d’intégrer la fonction publique, je travaillais en tant qu’hôtesse pour une célèbre chaîne de magasins d’articles de sport, près de la Place Charles de Gaulle (ex-Étoile), à Paris. Cette marque était partenaire de la candidature de Paris pour l’attribution des Jeux en 2012 (et est aujourd’hui partenaire des Jeux 2024) et a organisé dans ce cadre une grande opération : les Champs-Elysées avaient été fermés à la circulation pour installer différents dispositifs sportifs et organiser des animations à destination du public. La ville n’a pas été sélectionnée et, même si nous étions impliqués de loin, toute l’équipe était très déçue.

Aujourd’hui, je participe à la promotion des entreprises dans le cadre des Jeux de Paris 2024. La boucle est bouclée.

À propos de la DGE

Au service du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, la Direction générale des Entreprises (DGE) conçoit et met en œuvre les politiques publiques concourant au développement des entreprises.

Rendez-vous sur le site de la DGE