Depuis 2017, le Gouvernement a lancé une réflexion autour du développement de l’intelligence artificielle. Celle-ci prend la forme d’une stratégie nationale, divisée en deux phases entre 2018 et 2025. Présentation.
La France, pionnière de l’innovation en 2030. C’est l’un des objectifs du plan France 2030, présenté par le président de la République. Pour y parvenir, le Gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (IA), en 2018.
Faisant suite à la vision apportée par la mission Villani, la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle a jeté les bases d’une structuration de long terme de l’écosystème d’IA, à tous les stades du développement technologique : recherche, développements et innovations, applicatifs, mise sur le marché et diffusion intersectorielle, soutien et encadrement du déploiement.
Pourquoi une stratégie pour l’IA ?
L’IA permet des gains substantiels de compétitivité ou de productivité dans tous les secteurs de l’économie et dans les services publics. La science des données, l’apprentissage machine et la robotique forment ainsi la matrice de la « 4e révolution industrielle ».
Renforcer les capacités de recherche (2018-2022)
Initialement dotée de près de 1,5 milliard d’euros sur la période 2018-2022, la première phase de la stratégie nationale pour l’IA tend à positionner la France comme l’un des leaders mondiaux de cet ensemble de disciplines scientifiques et de technologies-clés du traitement de l’information.
Comment ? En favorisant la création et le développement d’un réseau d'instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle, le soutien à des chaires d’excellence en IA, le financement de programmes doctoraux et l’investissement dans les capacités de calcul de la recherche publique (ex : le supercalculateur Jean Zay). Depuis 2018, cette phase s’est ainsi largement concentrée sur le renforcement des capacités de recherche.
Nombre de laboratoires d’IA en France en 2021. C’est le plus grand nombre parmi les pays européens.
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Nombre de laboratoires d’IA en France en 2021. C’est le plus grand nombre parmi les pays européens.
Nombre de startups spécialisées en IA en 2021
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Nombre de startups spécialisées en IA en 2021, soit une hausse de 11 % par rapport à 2020.
Nombre de personnes qui travaillent dans les start-ups de l’IA
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Nombre de personnes qui travaillent dans les start-ups de l’IA en 2021 (pour 70000 emplois indirects générés). 9000 personnes devraient être recrutées sur l’année 2022 dans ces start-ups selon le recensement de France Digitale.
Former et attirer les meilleurs talents en IA (2021-2025)
Le Gouvernement a lancé le 8 novembre dernier la deuxième phase de la stratégie nationale pour l’IA, afin d’accroître le nombre de talents formés dans ce domaine et d’accélérer le potentiel de recherche et développement en succès économiques.
Pour cette deuxième phase, il est prévu de consacrer au total 2,22 milliards d’euros à l’IA pour les cinq ans qui viennent, dont 1,5 milliard d’euros de financements publics et 506 millions d’euros de cofinancements privés.
Cette seconde phase est tournée vers la diffusion des technologies d’intelligence artificielle au sein de l’économie tout en visant à soutenir le développement et l’innovation sur certains domaines prioritaires tels que l’IA embarquée, l’IA de confiance et l’IA au service de la transition écologique.
Appels à projets : deux dispositifs prolongés et un nouveau dispositif dédié à l’IA de confiance
Nouvel appel à projets « Démonstrateurs d’intelligence artificielle de confiance (DIAC) »
Cet appel à projets (AAP) lancé début avril 2023 est opéré par Bpifrance. L’objectif est de soutenir le développement d’innovations matérielles, logicielles et systèmes visant à assurer la maturation et la démonstration de systèmes fonctionnels critiques intégrant de l’intelligence artificielle de confiance (sûreté et sécurité, robustesse, explicabilité, éthique etc.).
Seconde vague de l’appel à projets « Démonstrateurs d’intelligence artificielle dans les territoires (DIAT) »
Cette seconde vague sera lancée fin avril et sera opérée par la Banque des Territoires. L’objectif est de soutenir des projets de démonstrateurs de technologies reposant sur la science des données et l’intelligence artificielle répondant aux enjeux des territoires.
Relance de l’appel à projets « Maturation technologique et démonstration de technologies d’intelligence artificielle embarquée »
Opéré par Bpifrance, cet AAP a un double objectif :
- D’une part, diffuser par le biais de démonstrateurs en conditions réelles des solutions mettant en œuvre une fonctionnalité d’IA (inférence et/ou apprentissage) dans un système embarqué, au plus proche du capteur
- D’autre part, soutenir le développement d’architectures matérielles particulièrement avancées pour les besoins du déploiement d’algorithmes sur des cibles embarquées.
Dans le détail, la formation représente plus de la moitié de l’effort (50 %). 40 % des investissements sont également destinés aux mesures de soutien à l'innovation et aux mesures économiques. Enfin, une part de près de 10 % du budget est destinée à financer les mesures en faveur de la recherche scientifique et de transfert.
Consulter l’ensemble des mesures [PDF – 1,1 Mo]
Quelques objectifs phares de cette deuxième phase
nombre de PME et d’ETI que le Gouvernement souhaite accompagner dans l’adoption et l’usage des solution
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Nombre de PME et d’ETI que le Gouvernement souhaite accompagner dans l’adoption et l’usage des solutions d’IA d’ici 2025, pour accélérer leur modernisation.
Nombre d’étudiants à former
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Nombre d’étudiants à former. Le Gouvernement souhaite accroître l’offre nationale de formation en IA afin de former et de financer une cible d’au moins 2000 étudiants en 1er cycle (DUT / licence / licence pro), 1500 étudiants en master et 200 thèses supplémentaires par an.
Parts du marché mondial de l’IA embarquée
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Part du marché mondial de l’IA embarquée (capacité à évaluer ses propres opérations) que la France souhaite capter à horizon 2025, afin de faire du pays un leader mondial dans le domaine.
Quel pilotage pour la stratégie nationale pour l’IA ?
La stratégie est pilotée par le coordinateur national pour l’intelligence artificielle Guillaume Avrin, et s’inscrit dans la gouvernance des crédits du Programme d'investissements d'avenir (PIA) et France 2030 par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI).
La stratégie soutiendra l’animation de l'écosystème de l'IA au niveau national dans le cadre d'un partenariat public-privé. Elle s’appuiera, sous la houlette de la French Tech, sur les actions déjà entreprises par différents acteurs comme la Commission IA de France Digitale, le Hub France IA, la Commission IA de Numeum, le Manifeste des Grandes entreprises pour l’IA, l’Innovation Makers Alliance et la Smart Building Alliance. Elle appuiera également les efforts de coordination en matière d’IA des pôles de compétitivité et des futurs pôles d’innovation numériques européens (eDIHs), en construction sur une échelle régionale.
Presse
- Dossier Stratégie nationale pour l’intelligence artificielle – 2e phase [PDF – 1,1 Mo]
- Communiqué Nouvelle phase de la stratégie nationale d’intelligence artificielle : le Gouvernement fait le pari des talents [PDF – 813 Ko]
- Communiqué : Annonces du lancement de nouveaux dispositifs dans le cadre de la stratégie nationale en intelligence artificielle - 30/03/2023
Évaluation des résultats économiques attendus des technologies de l’IA dès 2025
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Évaluation des résultats économiques attendus des technologies de l’IA dès 2025, contre 7 milliards en 2020, selon le cabinet de conseil Statistica (janvier 2021).