Le financement des entreprises constitue une part primordiale de l’activité des établissements financiers (près de 70 % des crédits octroyés aux entreprises). Cependant l’accès au crédit n’est pas le même pour toutes les entreprises. Avec les grandes entreprises, les banques vont au-delà de l’octroi de crédit pour réaliser des prestations de conseil, des montages financiers, des opérations sur les marchés ; à l’inverse pour les petites entreprises, le financement peut être plus difficile, en particulier pour les TPE.
Les grandes entreprises
- Les banques financent les grandes entreprises par le crédit : elles octroient des prêts à moyen/long terme mais aussi des découverts, des crédits à court terme (par exemple l’affacturage : la banque « achète » les factures et se charge de les recouvrer). Par ailleurs, les banques proposent aux entreprises des services de gestion permettant d’optimiser leur trésorerie en plaçant les excédents en produits bancaires, placements financiers ou placements monétaires.
- Les banques sont un intermédiaire essentiel entre les entreprises et les marchés de capitaux. Ainsi elles émettent et placent des titres pour le compte de ces grandes entreprises, assumant aussi une partie du risque de contrepartie .
- Enfin les banques assurent des services financiers aux grandes entreprises d’une complexité technique plus importante : gestion des risques (gestion des impayés, endettement à taux fixe, taux variable, risque de change), accompagnement à l’export. Les banques se chargent également des opérations dites de haut de bilan ( LBO), cession d’entreprises, introduction de l’entreprise en bourse, ouverture de son capital, émission d’ obligations, etc.
Les petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises. Elles représentent environ 97 % de la population des entreprises. Elles assurent entre 60 et 70% de la création nette d’emplois, et elles jouent un rôle particulièrement important dans la mise sur le marché de techniques ou de produits innovants.
PME Sont classées parmi les PME, les entreprises indépendantes ayant moins de 250 salariés. A l’intérieur du champ des PME, il est possible de distinguer : les très petites entreprises, qui ont moins de 20 salariés, et les micro-entreprises dont le nombre de salariés est inférieur à 10. Parmi ces entreprises, 50 % n’ont pas de salariés, et 93 % en dessous de 4. Les petites entreprises constituent l’extrême majorité du tissu entrepreneurial en France, les PME enregistrent même des taux de valeur ajoutée supérieurs à la moyenne de l’ensemble des entreprises mais elles ne peuvent accéder aux marchés pour se financer directement car trop petites ; d’où l’enjeu crucial que comporte la relation avec les banques. |
Les sources de financement externes des PME et des TPE sont essentiellement les crédits interentreprises, les crédits bancaires (y compris les crédits spécialisés) et, pour nombre d’entre elles, l’appel à des investisseurs à travers les montages réalisés par les fonds de private equity (en français : capital investissement).
A savoir La place du capital investissement français est de plus en plus importante ; la France est le 3ème marché au niveau mondial après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et les investissements, notamment à travers des opérations d’amorçage, de création et de développement, contribuent beaucoup au financement du tissu économique et social. Près de 80 % des investissements de ces fonds sont réalisés dans des PME. |
On constate des déficits de financement des PME.
Pour faciliter l’accès au crédit des PME, le gouvernement a décidé de créer une Banque publique d’investissement (BPI).
- Article précédent : Les banques et les particuliers
- Article suivant : Principaux chiffres : France et Europe (Chapitre 3. Fiche d’identité du secteur bancaire)
- Retour au sommaire