[Vidéo] JOP 2024 : Nos entreprises, nos athlètes, nos victoires

Découvrez comment les entreprises françaises contribuent aux victoires de nos athlètes. Lames d'épée, tables de tennis de table, selles d'équitation, sautoirs à la perche : partout en France, des centaines d'employés passionnés fabriquent des équipements sportifs de haut niveau. En échangeant au maximum avec les sportifs, ces entreprises développent les produits les plus performants et les plus adaptés à la compétition. 

Stéphane Houdet avec Corima et Guillaume Toucoullet avec Uukha

Ministère de l'Economie et des Finances

Bonjour, je m'appelle Stéphane Houdet, je suis triple champion paralympique de l'épreuve du double messieurs tennis fauteuil, et aujourd'hui je vous emmène dans la Drôme à la découverte des équipes Corima pour vous parler de mon fauteuil roulant et de ses roues magiques.

Donc aujourd'hui on est à Loriol-sur-Drôme dans la société Corima. On est une grosse vingtaine de

salariés, notre cœur de métier c'est de transformer le composite pour en faire des roues en carbone. La roue de tennis fauteuil elle est en deux parties : on a d'abord une jante avec quatre bâtons, et ensuite on va réaliser la main courante aussi en carbone et dans l'atelier où on est là on va assembler les deux par collage sur une roue de fauteuil de tennis. On est entre 6 et 8 heures de fabrication pour avoir un produit fini.

Au tennis, on a besoin de constamment démarrer, s'arrêter, repartir et donc l'idéal on va dire que c'est le poids, l'inertie, la rigidité pour ne pas que ces roues se déforment au moment des déplacements et de tous les virages que l'on fait et puis la forme générale donc la taille des mains courantes. J'ai l'habitude de dire que c'est un mélange de sport mécanique et de tennis, c'est de la Formule 1 avec du tennis de haut niveau.

Depuis que je joue au tennis, j'ai beaucoup voyagé et je crois que plus je voyage plus je me rends compte à quel point notre pays est riche de son savoir, riche de ses chercheurs qui sont susceptibles de créer et donc dans mon projet en rivalité avec beaucoup d'étrangers, j'ai toujours souhaité faire briller la France à l'international. Quand on voit Stéphane Houdet participer à Roland Garros, participer au JO, tous ces événements-là pour nous c'est très important. En tant que salarié c'est une fierté qu'on a parce qu'on a l'avantage d'avoir du concret sur ce qu'on fabrique. Tout ce qui a été possible de faire a déjà été fait et tout ce qui est impossible à faire on le fait ensemble donc ça c'est fantastique. Je n'ai pas prévu de mettre un point final à ma carrière à l'occasion des Jeux de Paris donc on aura de nouveau défis tous ensemble on continue dans cette direction.

Ministère de l'Economie et des Finances

Bonjour, je m'appelle Guillaume Toucoullet. J'ai 39 ans, je suis un archer paralympique, vice-champion du monde et vice-champion d'Europe. Venez avec moi près de La Rochelle visiter les locaux d'Uukha, c'est eux qui fabriquent mon arc.

Alors ici on est dans les locaux d'Uukha, seul fabricant d'arcs français. On fabrique des arcs en carbone, en composite, à Périgny, près de la Rochelle. On fabrique les poignets et les branches, qui constituent la partie essentielle d'un arc. Ce sont des arcs olympiques, c'est du tissu comme un tissu textile sauf que là c'est un tissu de carbone qui a déjà sa résine dessus, on vient empiler dans un moule, presser, chauffer et on sort.

C'est un arc qui est similaire à un arc de valide. Il n'y a rien qui change, si ce n'est une petite languette en cuir que j'ai insérée sur la corde, et donc vu que c'est un arc tout carbone, j'ai une rapidité qui était vraiment très intéressante pour moi. Leur grip est vraiment top pour des personnes valides. Moi, j'ai besoin de placer ma main pendant la phase de mise en allonge, il faut que ma main glisse dans le grip. Donc ce qu'ils ont fait c'est qu'ils n'ont pas fini le grip. Ils se creusent la tête pour essayer de trouver la meilleure solution possible, donc c'est c'est chouette.

Je suis hyper content de tirer avec un arc 100 % français. C'est un matériel qui est super beau, super bien fini, et si en plus j'arrive à faire pas mal de points avec, c'est pour moi une super occasion de montrer aussi aux autres nations le savoir-faire français, tout simplement.

Quand Guillaume est venu, tout le monde était fier et impatient de le recevoir, et lui aussi je pense qu'il était impatient de voir un peu comment les arcs étaient fabriqués. Forcément, aux Jeux olympiques et paralympiques, on espère que Guillaume fasse la plus belle des médailles. Lui, on sait qu'il fait tout pour, jusqu'à tirer 500 flèches par jour, donc c'est quand même des gros entraînements. Donc tout ce qu'on espère c'est qu'il fasse la plus belle des médailles.

Karim Laghouag avec Childéric et Romain Cannone et Alexandre Bardenet avec Blaise Frères

Ministère de l'Economie et des Finances

Bonjour je m'appelle Karim Laghouag je suis cavalier de concours complet d'équitation je me dirige vers Paris 2024 et je suis épaulé par une sellerie formidable qui s'appelle Childéric qui est à Saint-Étienne avec qui je travaille.

On se trouve dans l'atelier Childéric à Vauche dans la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes où nous fabriquons des selles d'équitation sur mesure donc la base c'est un arçon que vous avez ici. La base bois et ferraille est faite dans le Sud-Ouest. La majorité de nos cuirs viennent de France.

La fabrication d'une selle, quand on part de la base de l'arçon et de la coupe pour arriver au montage, il faut compter entre 20 et 30 heures par selle, suivant les modèles et la volonté de ce que veut le cavalier et surtout l'adaptation qu'on va faire pour le cheval.

C'est particulier c'est l'équivalent d'un triathlon un peu avec le cheval ce qui fait qu'on a une selle de dressage une selle de cross et une selle de saut d'obstacle, donc déjà trois selles. Ce qu'on a fait au départ c'est qu'on a carrément pris la mesure de mes chevaux avec un appareil qui se tort sur le sur le dos du cheval pour pouvoir faire le dessous de la selle la plus conforme possible à mes chevaux et ensuite on a pris la mesure de mes fesses pour essayer d'être aussi moulé à au format du cavalier. Je suis assez aussi longiligne avec une certaine longueur de jambe. J'ai choisi Childéric parce que déjà c'est une entreprise française qui est à taille humaine donc il y a pas non plus des milliers de personnes ce qui fait que c'est c'est facile pour communiquer ensemble pour essayer d'être un peu technique évidemment la qualité des cuirs des matériaux et que ça soit sophistiqué et à mes mesures bien évidemment.

C'est un plaisir de voir nos selles déjà au JOP, encore plus quand elles remportent des médailles donc pour nous c'est un honneur de travailler pour Karim, de le voir briller. On mise sur lui cet été pour faire briller la France et nos selles.

Ministère de l'Economie et des Finances

Salut c'est Romain Cannone.

Salut c'est Alexandre Bardenet.

Aujourd'hui on vous emmène chez Blaise frères à Saint-Étienne pour vous montrer comment sont fabriquées les épées d'escrime.

C'est parti vous êtes ici dans l'entreprise Blaise frères. C'est 26 salariés spécialisés dans la forge à chaud, dans la fabrication de lames d'escrime de compétition. Sous sommes leader mondial. C'est un moment particulier où toute l'entreprise est en effervescence dans la mesure où on reçoit quand même l'élite de l'escrime et du coup et bien chaque salarié ça lui permet un petit peu d'échanger avec les tireurs, de connaître un petit peu les tendances de jeu et orienter notre produit vers les tendances de jeu actuelles.

Chaque lame est différente. Vous avez vu il y a 52 étapes. Le fait qu'il a de l’humain ça rend déjà la lame unique. Je crois qu'ils font plusieurs dizaines de milliers de lames par an et bien les dizaines de milliers seront différentes et en plus après nous on va apporter notre patte en fonction de notre style de jeu.

On gagne confiance en choisissant nos lames. Je pense qu'il y a beaucoup d'escrimeurs qui n’ont pas cette chance de savoir choisir leurs lames parce qu’ils n’ont pas fait ce fameux stage chez ces artisans qui font les lames du monde entier. Ils ont plus de 90 % du marché mondial.

Après les Jeux, j'avais envoyé une photo de ma médaille avec l'épée parce que c'était la première fois que j'étais allé chez eux du coup à la forge aussi, c'était une façon de les remercier. C'est vrai que je n’avais jamais eu encore des lames gravées à mon nom et je pense ça à jouer forcément.

Stéphanie Loeuillette avec Cornilleau et Thibaut Collet avec Dima Sport

Ministère de l'Economie et des Finances

Bonjour je suis Stéphanie Loeuillette, joueuse de tennis de table professionnelle et aujourd'hui je vous emmène avec moi chez Cornilleau pour vous montrer la fabrication des tables de compétition.

Ici on se trouve chez Cornilleau qui est une entreprise familiale française situé dans l'Oise en Picardie. On est un peu plus d'une centaine à travailler sur le sur le site et on est théoriquement situé ici depuis sa création en 1946. Notre table est faite en bois de hêtre issue de forêt français FSC pas loin de chez nous à une centaine de kilomètres à peu près. On est sur un revêtement pour notre plateau de compétition complètement différent de notre plateau standard pour les tables de loisir.

On va y appliquer une couche en surface qui permet d'avoir un rebond beaucoup plus précis et régulier de la balle. On va également avoir un coefficient de restitution des effets beaucoup plus importants sur les tables de compétition que sur les tables de loisir.

Alors une table de compétition idéale pour moi c'est donc un rebond régulier, un rebond quand même assez haut, une table qui ne va pas glisser, qui va prendre l'effet mais on va dire à sa juste valeur, qui ne va pas dénaturer ce qu’a mis l'adversaire.

C’est vrai que parfois Cornilleau va me demander du coup de faire un peu des retours sur les nouvelles tables. Ils vont me demander ce que j'en pense. C'est agréable de pouvoir un peu comparer les produits, donner mon avis. Je me sens investie dans la marque en fait en participant comme ça. Je voudrais les remercier d'être une marque française, d'accompagner des joueurs français. Quand je les ai vu travailler, vraiment essayer de donner le meilleur d’eux-mêmes pour nous donner les meilleurs matériaux, ça fait vraiment plaisir de se sentir soutenu, donc un grand merci à eux.

Ministère de l'Economie et des Finances

Bonjour à tous, Thibaut Collet, 25 ans, spécialiste du saut à la perche. Aujourd'hui je vous emmène en Seine-et-Marne pour voir comment sont fabriqués les sautoirs à la perche.

Dima sport c'est 37 personnes. On fabrique de l'équipement sportif pour l'athlétisme de la gymnastique et plusieurs d'autres sports. Alors le sautoir à la perche c'est vraiment un des produits pour lesquels on est très connu puisque on accompagne depuis très longtemps les équipes françaises du saut la perche. Il est fabriqué entièrement ici. C’est à dire qu'on va utiliser des matières premières qui vont être la mousse de la bâche des toiles et ensuite on va tout confectionner.

Ici il y aura une étape de coupe, ensuite de couture, ensuite il va falloir retourner toutes les housses et comme le sautoir est très volumineux se sont des travaux et des tâches qui sont assez physiques. Ensuite il va y avoir tout ce qui est mousse que nous allons incorporer dans les sautoirs avec des densités et des portances différentes pour que l'athlète soit réceptionné en toute sécurité dans le meilleur confort.

Pour moi le sautoir idéal c'est un sautoir qui est suffisamment large, suffisamment long suffisamment épais. Ça fait vraiment partie du côté sécurité de notre sport qui est le saut à la perche.

Aujourd'hui, quand on retombe sur des hauteurs au-dessus de 5,50m et qui se rapprochent des 6m voir plus de 6m, ce qui est important c'est qu’on ne se prenne pas un gros choc, qu’on ne se fasse pas mal à la tête, à la nuque. Aujourd'hui, les sautoirs que qu'on utilise, notamment les Dima, pour ça sont très, très bien.

C’est important aussi tout ce côté un peu made in France et c'est aussi d'un côté une fierté de se dire que quand on se déplace en France ou en Europe on est souvent sur des tapis qui sont fabriqués chez nous donc finalement qu'on connaît. Nous en tant qu’utilisateur du produit on est satisfait et on se sent en sécurité donc un grand merci !