La loi climat et résilience a été adoptée le 20 juillet. Objectifs : rendre la commande publique plus écologique mais aussi plus responsable socialement.
Faire de la commande publique un levier de la transition écologique et solidaire de l’économie. C’est toute l’ambition de la loi Climat et Résilience définitivement adoptée le 20 juillet 2021 par les membres du Parlement. Celle-ci constitue une avancée majeure pour renforcer la commande publique.
Rendre la commande publique socialement et écologiquement plus responsable
Dans le détail, d’ici cinq ans au plus tard, tous les marchés publics devront intégrer une clause écologique. Avec cette dernière, une offre pourra être jugée plus ou moins intéressante par rapport à une offre concurrente, au-delà des seuls facteurs du prix et de la qualité jusqu’ici pris en compte. Il en sera de même pour les concessions, en dehors du secteur de la défense et de la sécurité.
La loi prévoit également l’obligation de clauses liées au domaine social et à l’emploi. Celles-ci devront être intégrées sous certaines conditions, pour les concessions d’une part et les marchés publics dont les montants sont supérieurs aux seuils européens d’autre part.
Enfin, la loi renforce le contenu des schémas de promotion des achats publics socialement responsables (SPASER) que sont tenues d’adopter les plus grandes collectivités. Les SPASER devront prévoir la publication d’indicateurs, par exemple le taux de recours aux entreprises solidaires d’utilité sociale (ESUS).
Des propositions de la convention citoyenne pour le climat
La convention citoyenne pour le climat portait des propositions fortes en matière de verdissement des marchés publics. Le Gouvernement et le Parlement ont amplifié cette ambition :
- dans son étendue, en imposant une clause sociale en plus de la clause écologique ;
- dans son périmètre, en l’appliquant à toute la commande publique, y compris les concessions ;
- ans son délai d’application, en ramenant de 10 à 5 ans l’entrée en vigueur de ces dispositions.
Ces avancées, construites avec les parties prenantes, confortent les ambitions du Gouvernement en matière d’insertion et d’économie sociale et solidaire. Elles traduisent notamment le soutien au secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE), pour lequel l’État poursuit l’objectif de 240 000 emplois d’ici 2022.
Elles s’inscrivent également dans la continuité de la publication des nouveaux cahiers des clauses administratives générales (CCAG), entrés en vigueur le 1er avril 2021. Ceux-ci seront renforcés de modèles de rédaction de clauses d’insertion, et du futur Plan national pour les achats durables 2021-2025, qui fixera des objectifs et des moyens rehaussés en faveur de l’achat public socialement et écologiquement responsable.
Un nouveau service numérique d’intermédiation
Par ailleurs, les acheteurs publics et privés ont désormais accès à un nouveau service numérique d’intermédiation. Celui-ci leur permet de connaître en un seul clic l’ensemble des entreprises d’insertion et entreprises adaptées susceptibles de répondre à leur besoin. Un service accessible sur https://lemarche.inclusion.beta.gouv.fr.
Pour Olivia Grégoire, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable :
Après France Relance, ce projet de loi marque une étape décisive pour l’économie responsable et pour l’économie sociale et solidaire. L’État est un acteur économique comme les autres, mais l’État doit être, plus que les autres, un acteur exemplaire. Ces nouvelles dispositions vont encourager une dynamique vertueuse à la fois pour les acheteurs publics mais aussi pour tout l’écosystème des entreprises écologiques et sociales qui verront leurs efforts en la matière récompensés.
Presse
Communiqué de presse Loi climat et résilience : de nouvelles ambitions pour une commande publique durable [PDF – 190 Ko]