Réunion du comité exécutif du conseil national de l’industrie (CNI)

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont présidé le 25 mai une réunion du comité exécutif du conseil national de l’industrie (CNI).

Au sommaire, la situation actuelle de l’industrie et les conditions de la reprise : avec le déconfinement, le taux moyen d’activité de l’industrie est à présent supérieur à 60 %, en hausse constante depuis le début de la crise sanitaire. La préparation de la relance économique, et l’enjeu essentiel que constitue le capital humain en cette période de crise, ont également été examinés.

Philippe Varin, vice-président du CNI et président de France industrie, et les membres du Comex (représentants des industriels, organisations syndicales et personnalités qualifiées) ont échangé avec l’exécutif sur les remontées des 18 comités stratégiques de filières (CSF), pour élaborer ensemble des mesures fortes pour la reprise et la relance de l’industrie, après la crise du Coronavirus Covid-19.

Les axes de travail identifiés par le CNI :

1. Aider de manière ciblée les secteurs les plus durement affectés, en construisant des plans de soutien sectoriels ambitieux, qui seront annoncés rapidement pour les filières automobile et aéronautique ;

2. Préserver la compétitivité de nos entreprises, en soutenant à court terme la santé financière des entreprises, tout en menant les efforts pour une réforme ambitieuse de la fiscalité de production ;

3. Soutenir massivement l’investissement pour transformer notre économie, afin de maintenir les ambitions du Pacte productif en matière d’innovation, et de renforcer notre stratégie de relocalisation des productions les plus critiques en matière de souveraineté économique ;

4. Accélérer le verdissement de l’économie et la décarbonation de l’industrie, en identifiant les opportunités de transition écologique permettant une relance de l'industrie, telles que la décarbonation de la production, le développement de l’économie circulaire ou la rénovation énergétique des bâtiments ;

5. Valoriser le travail et soutenir l’emploi, car l’industrie reste gravement impactée par la crise sanitaire, et il faut anticiper des mesures fortes en faveur du maintien de l’emploi, de la formation et de l’apprentissage.

La sortie de crise passera en effet par l’investissement dans le capital humain, en particulier pour les jeunes. Le dispositif d’activité partielle inédit mis en place par le Gouvernement pendant la crise a permis à de nombreuses entreprises de se maintenir et la suite de ce dispositif doit désormais être envisagée. De nouveaux dispositifs sont à prévoir pour accompagner et renforcer les dispositifs de formation et d’emplois des jeunes.

Les formations peuvent être utilisées en complément du dispositif d’activité partielle et sont un outil d’adaptation des besoins en compétences des entreprises. L’emploi des jeunes est en effet un enjeu crucial en cette période de crise, afin d’accompagner l’entrée dans la vie active.

Égalité femmes hommes dans l’industrie : une consultation sur un guide des bonnes pratiques innovantes

Enfin, la mobilisation pour l’égalité professionnelle doit être accentuée pour augmenter l’attractivité de l’industrie. Un guide des bonnes pratiques innovantes en matière d’égalité femmes hommes dans l’industrie a été rédigé par le conseil de la mixité et de l’égalité professionnelle du CNI. Une consultation d’un mois est lancée ce jour sur le guide, en particulier auprès des comités stratégiques de filières, du collectif IndustriElles et des Territoires d'industrie. Une campagne de communication autour des rôles modèles dans l’industrie sera lancée pour mettre en valeur les femmes, partout sur les territoires.