Un appel à manifestation d’intérêt pour développer les capacités de stockage du carbone

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour identifier les industriels qui souhaitent s’engager dans le développement de la chaîne de capture, valorisation et séquestration du carbone. L’AMI est ouvert jusqu’au 26 juillet 2024.

©BercyPhoto Hamilton de Oliveira

L’Union européenne s’est fixé comme objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d’ici 2030. Dans le cadre de la planification écologique et de la loi Industrie verte, la France met en œuvre des politiques publiques ambitieuses pour décarboner son économie, et en particulier son industrie.

La décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs a mis en évidence le besoin de développer des technologies innovantes de capture et de stockage de carbone. L’appel à manifestation d’intérêt piloté par la direction générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) doit permettre d’identifier les acteurs qui seront porteurs de solutions pour accélérer le développement des capacités de stockage géologique de CO2 en France. Il est ouvert jusqu’au 26 juillet 2024.

Lien vers l’appel à manifestation d’intérêt

Un potentiel de stockage de carbone important dans les sous-sols français

En parallèle, le groupe de travail « stockage » du comité stratégique de la filière « Nouveaux systèmes énergétiques » mène une étude EVASTOCO2 pour dresser un état des lieux des données géologiques existantes.

La France dispose d’un sous-sol varié avec plusieurs régions propices au stockage géologique de CO2 par injection dans des champs d’hydrocarbures déplétés ou des aquifères salins à une profondeur minimale de 800 mètres. Le potentiel des concessions existantes françaises permettrait de couvrir 50 ans des besoins de stockage de carbone de l’industrie française.

Sur la base de l’AMI et de l’étude EVASTOCO2, un second appel à projet sera lancé pour soutenir des actions permettant d’améliorer la connaissance du sous-sol et de développer la recherche sur les capacités de stockage du carbone en France.