[Vidéo] Réunion des ministres des Finances et gouverneurs de Banques centrales du G7 à Chantilly, les 17 et 18 juillet

La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de Banques centrales du G7 s'est tenu les 17 et 18 juillet, à Chantilly. Dernière réunion ministérielle du G7 avant le Sommet de Biarritz (24-26 août), cette réunion s’insère dans la priorité transversale de la présidence du G7 avec pour objectif central de rendre le capitalisme plus juste.

Sommaire : À l'ordre du jour du G7 Finance de Chantilly| Qu'est-ce que le G7 ? |  La France assure la présidence du G7 en 2019 | Vidéos : les enjeux

English version : G7 Finance Ministers and Central Bank Governors’ Meeting Chantilly, 17-18 July

[Vidéo] Revoir en différé la conférence de presse de Bruno Le Maire du 18 juillet

Résumé de la présidence : réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale - [PDF; 162 Ko]

Retour sur le G7 Finances, à Chantilly

À l'ordre du jour du G7 Finances de Chantilly

Trois objectifs : faire face aux risques pesant sur l’économie mondiale et le système financier, répondre aux défis émergents en matière fiscale, numérique et environnementale, réduire les inégalités au sein des pays et entre les pays.

Faire face aux risques pesant sur l’économie mondiale et le système financier

Répondre aux risques pesant sur l’économie mondiale : agir collectivement pour prévenir et, le cas échéant, répondre aux risques qui peuvent affecter la croissance économique mondiale, y compris au plan structurel en intensifiant les efforts en faveur d’une mondialisation assurant des conditions équitables de concurrence entre acteurs.

Renforcer la cybersécurité dans le secteur financier : intensifier la coopération internationale entre membres du G7 et tirer les enseignements du premier exercice G7 de simulation de crise transfrontalière, organisé du 4 au 6 juin 2019.

Créer un cadre réglementaire pour les crypto-actifs de type Libra : tirer les premiers enseignements du rapport d’étape du groupe de travail mis en place par le G7, afin de mieux évaluer les opportunités mais aussi les risques associés à ces actifs, notamment en matière de stabilité financière, de transmission de la politique monétaire, de protection des consommateurs et de blanchiment et de financement du terrorisme.

Répondre aux défis émergents en matière fiscale, numérique et environnementale

Construire un système fiscal international plus juste : intensifier la lutte contre l’optimisation fiscale et les paradis fiscaux par un accord du G7 sur des règles d’imposition minimale pour les compagnies - où qu'elles soient basées -, et sur l’architecture d’une solution permettant d’adapter les règles de la fiscalité internationale à la numérisation de l’économie.

Appréhender les défis posés par le numérique en matière de concurrence : s’accorder sur une compréhension commune des pays du G7 sur les enjeux de concurrence posés par l’économie numérique et sur les éventuelles adaptations à apporter au cadre de régulation, dans le but de préserver une concurrence saine, y compris au sein de la nouvelle économie.

Répondre au défi de la transition vers une économie durable et à bas carbone, en ligne avec l’Accord de Paris sur le climat : accroître les financements publics et privés en faveur de la transition, en mobilisant les pays du G7 dans la perspective du Sommet climat du 23 septembre 2019 et, plus largement, l’ensemble des acteurs, privés comme publics (institutions financières internationales, banques de développement, Fonds vert, régulateurs et superviseurs).

Réduire les inégalités au sein des pays et entre les pays

Poursuivre les efforts de réduction des inégalités au sein des pays avancés : promouvoir l’échange de bonnes pratiques en matière d’égalité des opportunités, d’égalité femmes-hommes et de transparence salariale.

Intensifier les efforts en faveur du développement des pays les plus pauvres. L’objectif est double : (i) de meilleurs financements pour l’Afrique; (ii) une plus grande inclusion financière des femmes par le numérique en Afrique, en soutenant les initiatives identifiées par la fondation Gates dans le rapport transmis au G7 Finances.

Qu'est-ce que le G7 ?

Le G7 est un forum de dialogue informel à rôle d’orientation et d’impulsion politique entre dirigeants internationaux, sans statuts juridiques, ni secrétariat permanent, ni membre de droit.

Le G7, ou Groupe des 7, réunit Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, et Royaume- Uni, pays dont les chefs d’État et de gouvernement se réunissent à l’occasion d’un sommet annuel. L’Union européenne est également associée aux travaux du G7 depuis 1977. Ensemble, ils représentent 40% du PIB mondial et 10% de la population mondiale.

Chaque année, la présidence est assurée par l’un des sept États membres, qui fournit les moyens nécessaires aux travaux du groupe et définit les grandes priorités qui seront au cœur des discussions.

Né de la volonté de se coordonner pour faire face au premier choc pétrolier en 1973, le G7 se réunit chaque année au niveau des chefs d’État et de gouvernement pour se concerter sur des réponses communes en matières de paix et sécurité, lutte contre le terrorisme, développement, éducation, santé, environnement et changement climatique. Ces sujets impliquent les différents acteurs et nécessitent des réponses communes.

Les pays du G7 partagent un socle de valeurs : la démocratie, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, le libre marché, le respect du droit international.

La France assure la présidence du G7 en 2019

La France assure la présidence du G7 depuis le 1er janvier 2019. Elle définit l’agenda des travaux pour l’ensemble de l’année 2019 et prend en charge l’organisation des diverses réunions du G7 au niveau ministériel, préparant le sommet des chefs d’États et de gouvernement à Biarritz, du 24 au 26 août 2019.

La France succède au Canada, qui a hébergé le Sommet en 2018. Les États-Unis assureront la présidence du G7 en 2020.

(La France a accueilli 6 Sommets du G7 : Rambouillet en 1975, Versailles en 1982, Paris en 1989, Lyon en 1996, Évian en 2003, Deauville en 2011).

Cette année, pour mener le combat contre les inégalités, le président de la République a souhaité faire évoluer le format du G7, en associant d'autres grandes démocraties (Afrique du Sud, Australie, Chili, Inde), des partenaires africains et des acteurs de la société civile.

Cinq grandes priorités pour la présidence française du G7 :

  • Lutter contre les inégalités de destin autour des thèmes centraux de la santé, de l’éducation et de l’emploi.
  • Préserver notre planète, en mettant l’accent sur la préservation de la biodiversité, les océans et le climat, à travers des coalitions multi-acteurs qui portent des projets concrets et pouvant avoir un impact rapide et important sur ces défis.
  • Promouvoir l’égalité femmes-hommes, en œuvrant pour l’accès des filles à l’éducation, en luttant contre toutes les formes de violence et en encourageant l’autonomisation économique et l’entrepreneuriat des femmes, en particulier en Afrique.
  • Agir en faveur de la paix et contre les menaces terroristes, notamment sur le continent africain, en mettant l’accent sur la protection des femmes dans les conflits et leur participation aux processus de paix, et en renforçant la confiance et la sécurité dans le cyberespace.
  • Profiter des opportunités créées par le numérique et l’intelligence artificielle, en lançant un « groupe d’experts de l’IA » (G2IA), en développant un partenariat pour l’information et la démocratie, et en s’engageant pour un internet ouvert, libre et sûr, comprenant des engagements pour lutter contre le cyber-harcèlement et les contenus haineux et terroristes en ligne, avec les principales plateformes numériques.
  • Enfin, en matière financière et dans un contexte économique et commercial troublé, la présidence française du G7 s’attache à assurer une plus grande égalité des entreprises face à l’impôt, à promouvoir des règles de financement international responsable, une régulation concurrentielle adaptée à la transformation numérique.

Un partenariat d'égal à égal avec l'Afrique

La présidence française du G7 est également marquée par un partenariat renouvelé avec l'Afrique, soutenu par un travail tout au long de l'année et jusqu'au Sommet de Biarritz avec des pays qui y jouent un rôle moteur.

L’enjeu prioritaire est de co-élaborer des outils concrets pour un développement économique durable du continent, en agissant notamment sur l’entreprenariat des femmes, la transparence et les compétences numériques. Un effort particulier sera consenti en faveur des pays du Sahel, région qui combine plusieurs vulnérabilités.

À la demande de la présidence française du G7, le fondation Gates a produit un rapport sur l’inclusion financière numérique des femmes en Afrique, dont le contenu sera discuté au G7.

 Rapport de la fondation Gates « L’inclusion financière  numérique des femmes en Afrique » - juillet 2019 [PDF; 1,4 Mo]

Communiqué : Publication du rapport de la fondation Bill et Melinda Gates pour un partenariat du G7 en faveur de l’inclusion financière numérique des femmes en Afrique - afin de remédier à la persistance des disparités entre les genres en matière d’inclusion financière en Afrique - 18/07/2019 [PDF; 28 Ko]

Une année de dialogue

Au cours de l’année 2019, des réunions au niveau ministériel sont organisées pour préparer le Sommet des chefs d'État et de gouvernement de Biarritz du 24 au 26 août 2019 :

Parallèlement aux dirigeants des pays membres et des ministres, au cours de l’année du G7, des experts se rencontrent, des membres de la société civile s’engagent et se structurent en groupes de travail.

En particulier, les « sherpas », représentants diplomatiques personnels des dirigeants, sont en contact toute l’année pour préparer le terrain en portant la parole et les objectifs de leur chef d’État ou de gouvernement.

En vidéo : présentation des enjeux