Transition énergétique : des mesures pour structurer et réindustrialiser les filières renouvelables

Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure ont annoncé de nouvelles mesures pour accélérer l’industrialisation des filières de production renouvelable. Parmi celles-ci, la création de deux nouveaux labels : un label du solaire « made in France & made in Europe », et un label des « Écoles de la transition énergétique ».

©SweetBunFactory - stock.adobe.com

Géothermie, éolien, panneaux photovoltaïques… La réindustrialisation des filières renouvelables doit répondre à un double objectif : celui de la transition énergétique d’une part, et de l’autonomie stratégique de la France d’autre part. 

Cette réindustrialisation passera également par la formation et la qualification aux métiers de la transition énergétique.

Formation et qualification

Un label des « Écoles de la transition énergétique », va être créé. Celui-ci permettra de fédérer l’offre de formation nationale dans les métiers de la transition. Ce label aura également pour objectif de donner une meilleure visibilité à l’offre de formations existantes à tous les niveaux d’étude, qui peine parfois à recruter, et à susciter la création de nouvelles offres initiales et continues pour accompagner la réindustrialisation des filières du renouvelable.

Les ministres ont également annoncé le lancement d’une stratégie pour la mobilisation des compétences pour la transition énergétique, qui recensera dans un premier temps les besoins en emplois et en compétences dans les 10 filières du renouvelable : solaire, éolien, géothermie, biogaz, pompe à chaleur, réseaux, etc.

Filière solaire

Un pacte solaire de réindustrialisation sera conclu sous deux mois, et reposera sur trois axes :

  • La définition et la création d’un label du solaire made in France et made in Europe. Ce futur label aura pour vocation de mettre en avant les acteurs présentant une réelle valeur ajoutée française et européenne, et de valoriser les acteurs existants de la filière industrielle. L’objectif sera également de mieux renseigner et guider le consommateur,
  • La signature d’une charte d’engagements dans une logique d’alliance entre les acteurs publics et les acteurs de la filière française du solaire,
  • L’État et la filière formaliseront une vision commune sur la manière dont la filière redeviendra performante et s’inscrira dans la relance européenne.

Ce pacte intervient après la signature en 2022 d’un Pacte éolien en mer et préfigure d’autres pactes à venir, notamment sur l’éolien terrestre et les réseaux.

Filière biomasse

Un appel à projets sera lancé pour renforcer la souveraineté énergétique nationale et la production de pellets en France. Opéré par l’ADEME, cet appel à projets vise à faire émerger une offre de granulés diversifiée, en adéquation avec la ressource française et permettant l’adaptation et le développement d’usines de granulé. 

Cette annonce intervient dans un contexte de forte hausse de la demande en raison de l’installation de nombreuses nouvelles installations domestiques et de l’émergence d’une consommation des secteurs collectifs et industriels.

Filière de l’éolien en mer 

Une feuille de route stratégique fixant la trajectoire de mutation des ports pour l’éolien flottant sera formalisé prochainement, avec pour objectif de structurer la filière industrielle de l’éolien en mer. Cette feuille de route sera co-construite avec les ports et la filière.

Filière géothermie 

Dans le prolongement du plan d’action national pour le développement de la géothermie lancé par la ministre de la Transition énergétique le 2 février 2023, une deuxième version a été annoncée, visant à développer l'industrialisation des composants de la géothermie et à étendre son développement en outre-mer