Le Gouvernement a lancé le 7 janvier la stratégie d’accélération « biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes ». Celle-ci doit permettre de faire de la France un leader des biothérapies et de la bioproduction de thérapies innovantes.
Produire 10 biomédicaments contre les cancers et les maladies chroniques, dont celles liées à l'âge, et créer les dispositifs médicaux de demain. Ce sont les grands objectifs de la stratégie d’accélération « biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes » lancée le 7 janvier 2022.
Celle-ci s’inscrit dans le cadre du plan Innovation Santé 2030 annoncé par le président de la République en juin 2021, et rappelée en octobre 2021 lors de la présentation du plan d’investissement France 2030.
Positionner la France en leader des biothérapies et de la bioproduction de thérapies innovantes
Au total, ce sont 7,5 milliards d’euros qui sont prévus pour faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé. Dans le détail, 800 millions d’euros sont ainsi consacrés pour faire de la France un leader en biothérapies et bioproduction au niveau international (médicaments issus des biotechnologies, c’est à dire produits par des bactéries ou des cellules animales génétiquement transformées pour produire ces substances). Cet investissement doit permettre :
- de soutenir le développement de nouvelles biothérapies,
- d’accompagner le développement du tissu industriel afin de ne plus dépendre à 95 % des biothérapies étrangères.
Un marché en pleine croissance
La filière des industries de santé vit une véritable révolution avec l’essor des biothérapies. Ce marché de près de 200 milliards d’euros (24,3 % du marché mondial du médicament en 2019) devrait enregistrer une croissance entre 8 et 9 % par an pour atteindre 320 milliards d’euros d’ici 2025. Ces nouvelles thérapeutiques constituent un défi économique majeur, mais aussi un défi d’avenir pour le système de soins et la souveraineté sanitaire. Enfin, il s’agit d’un domaine de recherche de pointe, qui attire les talents du monde entier vers la découverte de nouveaux traitements.
Le déploiement d’une stratégie pour répondre aux défis de la filière Française
La stratégie sur les biothérapies et la bioproduction fixe des objectifs ambitieux d’ici 2025, parmi lesquels doubler le nombre d’emplois du secteur, produire dix biomédicaments à horizon 2025 et vingt à horizon 2030 en France, et faire émerger une licorne ainsi que cinq ETI (entreprises de taille intermédiaire) biotechs.
La France devra notamment se mobiliser autour de quatre thématiques pour se démarquer dans la course mondiale aux biothérapies :
- les biotechnologies en oncologie et notamment les anticorps monoclonaux ou les CAR-T cells (récepteur antigénique chimérique) ciblant par exemple les cellules malignes de certaines leucémies ou lymphomes ;
- les innovations en thérapie génique ou cellulaire, en dehors de l’oncologie, et qui permettraient de guérir ou d’améliorer la vie de patients atteints de maladie rare ;
- les nouveaux systèmes biologiques de production de ces thérapies comme les bioréacteurs ;
- le développement d’unités de production plus performantes et outils d’optimisation des systèmes de culture et procédés de bioproduction.
Ouverture de l’AAP « innovations en biothérapies »
Ce nouvel appel à projets (AAP), doté d’environ 300 millions d’euros, est lancé depuis le 7 janvier. Ouvert jusqu’au 21 novembre 2023, il s’adresse aux entreprises et consortium développant des biothérapies ou des outils permettant d’accélérer leurs développements.
L’AAP comporte deux thématiques :
- développement de biothérapies en santé humaine ou santé animale (lorsqu’un impact sur la santé humaine est envisagé),
- développement d’outils de R&D pour le développement de biothérapies
Le cahier des charges est disponible sur le site de Bpifrance.
Presse
- Communiqué : Investir dans la France 2030 : Devenir un leader de la production de thérapies innovantes [PDF – 384 Ko]
- Dossier : Stratégie d’accélération biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes [PDF – 1 Mo]