Pour assurer en urgence la fabrication de millions de masques lavables sur le territoire français, le projet Résilience est un groupement d’ampleur nationale qui rassemble des PME du textile, des entreprises d’insertion et des entreprises adaptées comme APF France ou Log’ins.

Une réponse à la fois urgente et solidaire
La direction générale de l’Armement a testé et confirmé les performances de filtration et de respirabilité d’un prototype de masques anti-projection de catégorie 1, le « masque individuel à usage des professionnels en contact avec le public ». Ces masques seront vendus :
- aux services publics (gendarmerie, administration pénitentiaire, travailleurs sociaux, etc.)
- aux entreprises des secteurs prioritaires (agro-alimentaire, énergie, eau, déchets, etc.).
Ils seront également distribués à des associations venant en aide aux plus démunis comme Aurore, Emmaüs, Armée du Salut, SAMU social, etc. Au total, ce sont plusieurs millions de masques qui pourront être fabriqués à partir du 30 mars 2020. Il s'agit d'une démarche solidaire rendue possible grâce à une donation importante d’une famille d’entrepreneurs afin de répondre à l’immense besoin de masques de protection.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail :
Pour faire face à cette crise inédite, la solidarité de tous est essentielle Je salue l’initiative de ces PME du textile et de ces entreprises d’insertion et du handicap qui, au sein du réseau « la France une chance » se mobilisent pour fabriquer des masques au service de la protection et de la santé des Français. Tous ensemble, nous traverserons cette crise, dans une France solidaire.
Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées :
Je soutiens l’engagement des entreprises adaptées, des établissements et services d’aide par le travail qui pourraient les rejoindre et du tissu entrepreneurial, qui mettent leurs compétences et leur capacité d’innovation au service de la protection des Français. Nous travaillons tous par cette coopération inédite à l’effort de solidarité nationale.
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances :
En cette période de crise sanitaire, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice pour lutter contre le Covid-19. La mobilisation des entreprises d’insertion et des entreprises adaptées aux côtés d’autres acteurs de la filière textile fait la fierté de notre pays.
Une production à la fois locale et inclusive
Dans la situation de crise sanitaire que traverse la France, il s'agit de produire à un coût raisonnable et dans les meilleurs délais le plus de masques possible grâce à un processus de production simple et standardisé. Aussi, le projet Résilience souhaite rendre cette mobilisation inclusive en construisant un circuit logistique efficace avec l’aide d’acteurs locaux, engagés et participatifs :
- PME,
- entreprises d’insertion,
- entreprises adaptées,
- établissements et services d’aide par le travail (ESAT).
La production des masques s'ancre dans une démarche durable et fait l’objet d’une réflexion pour une solution de recyclage après l’utilisation. Les masques sont ainsi lavables jusqu’à 60°.
Made in France
Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’inclusion dans l’emploi et à l’engagement des entreprises :
Faisons face à la crise sans précédent que la Nation traverse et contribuons à révéler un nouveau modèle résolument plus local, durable et inclusif. Non par les seuls mots mais par l’action concrète et coordonnée de chacun de nous
Le projet Résilience est initié par Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’inclusion dans l’emploi et à l’engagement des entreprises. Il s’inscrit dans le cadre du mouvement « La France, une chance » à travers lequel les entreprises françaises sont invitées à s’engager en faveur de pratiques à forte valeur ajoutée humaine. Le projet Résilience, fortement soutenu par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, et la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, s’ouvrira rapidement à d’autres acteurs de la filière textile pour consolider et développer la filière dans une logique industrielle de proximité. Des dizaines d’entreprises de l’économie sociale et solidaire sont aussi appelées à rejoindre le groupement pour augmenter la capacité de production.