Lors de l’événement « Impact positif pour tous » qui a eu lieu le 12 septembre à Bercy, entrepreneurs et chefs d’entreprise ont fait part de leur retour d’expérience sur les premières mesures de la loi PACTE dont ils se sont saisis pour leur entreprise. Témoignages.
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Préparer l’avenir en tissant des liens
C’est en 1932 que ses grands-parents ont créé la société Septodont. Olivier Schiller dirige cette ETI spécialisée dans l’univers des produits d’anesthésie dentaire, qui compte 1800 salariés. Il entend poursuivre la réussite de son entreprise, fort de la réduction des contraintes et des complexités à l’image des « obligations lourdes qui entrainaient une insécurité juridique ». Autre verrou enlevé, grâce à la loi PACTE, celui des seuils d’effectifs avec notamment l’opportunité de « faciliter le passage de seuil de PME à ETI ». Il relève que cette loi, avec notamment un de ses volets majeurs : la transmission, « favorise la transmission des familles au sein des ETI et permet de réindustrialiser le pays ». Ces 5 800 ETI en France, participant du maillage territorial, jouent un rôle essentiel. Cet attachement pour le territoire est manifeste pour le dirigeant qui investit dans une usine à Mazamet dans le Tarn.
Valoriser le travail des salariés
« Se préoccuper des problématiques sociales de grandes sociétés sans avoir éprouvé son business model », le cofondateur de la start-up de réparation d’électroménager à domicile Murfy, Guy Pezku se réjouit de l’un des freins levés par la loi PACTE. À la tête de l’entreprise en forte croissance, créée en août 2018, qui compte actuellement 35 salariés, il explique que la loi, va être un fort levier pour « recruter des salariés ». En effet, seuls trois seuils seront appliqués dès le 1er janvier 2020. En outre, les obligations liées à ces derniers ne seront effectives que quand le seuil aura été franchi pendant 5 années consécutives. « On va ainsi prendre le temps sans aller à la va-vite » explique-t-il.
L’attente sociale est manifeste comme le souligne Pascal Demurger, directeur général de la MAIF pour qui les entreprises doivent « assumer leurs responsabilités ». Il faut pour l’entreprise fédérer et récompenser les salariés comme le souligne Roldolphe Darves-Bornoz, fondateur de Sipios qui compte 25 salariés. Le dirigeant, qui a initié un accord d’intéressement au premier trimestre 2019, insiste sur le « besoin d’aligner l’équipe sur nos missions ». Un levier majeur pour participer pleinement à la réussite des entreprises plus justes.
Retrouvez les témoignages des chefs d'entreprise en vidéo :
Guy Pezaku, cofondateur de Murphy
Rodolphe Darves-Bornos, cofondateur de Sipios
Olivier Schiller, président de Septodont