Les documents dont il vient d’être question sont complexes et leur lecture fine suppose des connaissances approfondies en comptabilité et en analyse financière ainsi qu’un suivi attentif :
- de l’historique des comptes sur environ 3 années
- de la comparaison avec des entreprises similaires du même secteur économique
- de la conjoncture.
En outre, selon que l’on est un actionnaire minoritaire ou majoritaire, que l’on est déjà actionnaire ou que l’on se pose la question de le devenir, que l’on recherche un investissement de long terme ou que l’on ne veut pas bloquer son argent pour saisir les meilleures opportunités, on ne regarde pas les mêmes choses et on n’est pas intéressé par les mêmes données.
Un actionnaire fidèle, qui souhaite avoir des revenus réguliers, va s’intéresser à la politique de distribution de l’entreprise, alors qu’un actionnaire qui veut pouvoir récupérer vite son bien pour le placer selon les meilleures opportunités va s’intéresser au potentiel d’appréciation de la valeur du titre.
Précepte n° 1 :
Au bilan : regardez l’équilibre financier entre le patrimoine stable qui figure à l’actif et les ressources stables qui se trouvent au passif.
Précepte n° 2 :
Au bilan : faites-vous une idée du besoin de financement lié à l’exploitation en regardant l’équilibre financier entre : stocks + créances clients – dettes fournisseurs.
A noter |
L’annexe vous dira si des créances clients ont déjà été négociées auprès du banquier avant leur échéance pour obtenir plus vite des liquidités. Si c’est le cas il faudra réintégrer le montant correspondant aux créances clients pour évaluer mieux ce qu’ils doivent encore à l’entreprise et avoir ainsi une meilleure vision du besoin de financement qui en résulte. |
Précepte n° 3 :
Au bilan : regardez ce que représente la situation de trésorerie de l’entreprise : valeurs mobilières de placement + disponibilités – concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.
Précepte n° 4 :
Au bilan : faites-vous une idée du volume de l’endettement par rapport aux capitaux propres.
Précepte n° 5 :
Au compte de résultat : regardez s’il y a un bénéfice net ou une perte nette en fin de tableau et voyez comment il ou elle se construit entre l’exploitation, le financier et l’exceptionnel. L’EBE représente la trésorerie que devrait rapporter l’exploitation lorsque tous les produits correspondants auront été encaissés et toutes les charges correspondantes auront été payées. Les charges financières « Intérêts» représentent pour une large part le coût de l’endettement.
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