Le crédit, tout le monde y a recours : les particuliers, les entreprises, les banques qui se prêtent de l’argent entre elles, et même les États. Mais le crédit a un coût, plus ou moins élevé selon le taux d’intérêt.
Dans un contexte de crise économique, comme celle des Etats-Unis avec les subprimes, les emprunteurs n’ont pas pu rembourser leurs crédits immobiliers. Les taux d’intérêt ne cessaient d’augmenter, alourdissant leurs remboursements ; en même temps, le prix de leurs biens immobiliers s’effondrait, contaminant tout le système bancaire. Les banques qui prêtent aux particuliers ou aux entreprises se refinancent entre elles et auprès de la banque centrale de leur pays ou de l’Union européenne.
Le rôle de la banque centrale
En Europe, la Banque centrale Européenne (BCE) fixe plusieurs taux directeurs correspondant aux conditions auxquelles les banques commerciales peuvent placer leurs dépôts (en quelque sorte leur épargne) ou au contraire emprunter auprès de la Banque centrale. Elles ajoutent un complément d’intérêt au taux directeur pour déterminer le taux de référence auquel elles vont à leur tour prêter à d’autres banques, ou au dernier niveau à leurs clients, entreprises ou particuliers. Au 12 janvier 2012, le taux directeur fixé par la BCE est de 1 %.
Une banque centrale a deux moyens d’agir sur le crédit :
- elle peut jouer sur le taux et rendre le crédit plus ou moins cher
- ou jouer sur les volumes de crédit, le rendant ainsi plus ou moins accessible.
Le phénomène de prêt entre banques ou de rachat de crédits dépasse les frontières et contribue à propager les crises financières qui peuvent surgir, même associées à un type de crédit spécifique. C’est ce qui s’est passé, aux Etats-Unis, avec la crise des subprimes. Les banques américaines qui ont commercialisé les crédits subprimes se sont refinancées auprès d’autres banques, qui à leur tour ont revendu leurs créances. Ces crédits immobiliers montés avec des conditions anticipant une augmentation de l’immobilier ont été très largement consentis.
Malheureusement, l’immobilier s’est au contraire effondré, et les particuliers détenteurs de ces crédits n’ont plus été en mesure d’assurer leurs échéances mensuelles. Ils se sont souvent fait expulser pour que la banque puisse vendre le bien immobilier et récupérer son prêt. Mais l’immobilier ayant chuté, la banque n’a recouvré qu’une partie de sa créance. A son tour, elle n’a pu assurer ses propres échéances auprès de ses banques partenaires et ainsi de suite : la crise s’est rapidement étendue à l’ensemble du système financier américain puis international.
Il s’en est suivi une crise majeure du crédit. Les banques prêtent de plus en plus difficilement aux particuliers et aux entreprises. Conséquences : un manque d’argent qui freine la consommation et réduit les investissements.