Réduction de l’accidentologie relative au secteur de la gestion des déchets

piles

Rapport à la demande de la ministre de la Transition écologique.

La récurrence des incendies dans les installations de tri et de traitement de déchets provoque de vives réactions dans tous les milieux et une reprise régulière dans la presse régionale. Les impacts environnementaux voire sanitaires sont très visibles et les pertes économiques sont de plus en plus importantes. Les accidents, notamment les incendies, augmentent depuis 2010. Du point de vue des assureurs, le secteur des déchets représente 5 % des sinistres industriels graves, en nombre et en valeur, pour 0,5 % des primes perçues. L’omniprésence des piles au lithium constitue un facteur important de cette hausse.Il est proposé des actions articulées autour de trois niveaux de barrières de sécurité :

  1. Mieux orienter les déchets sources de risques dans la filière afin de garantir leur traitement adéquat. D’abord par une bonne information des agents économiques, dont les citoyens, puis une séparation-extraction des piles en amont avec des tri supplémentaires. Ces actions reposent notamment sur les éco-organismes et les professionnels de la gestion de ces déchets. Pour les véhicules électriques, il est préconisé de mobiliser les professionnels sans attendre la finalisation des travaux européens.
  2. Détecter précocement les départs de feu pour pouvoir les éteindre rapidement. Au regard du risque spécifique des piles au lithium, il faut privilégier les solutions fondées sur un déclenchement automatique ou sur une présence humaine continue avec des moyens prépositionnés.
  3. Prévenir l’embrasement généralisé des installations de gestion et traitement des déchets par une liaison efficace avec les services d’incendie et de secours (ce qui implique aussi une information préalable de l’organisation des sites et des conditions de leur accès). La séparation/distanciation des dépôts de déchets par un îlotage apparaît comme la solution la plus efficace pour circonscrire les sinistres.

Enfin, le secteur de gestion des déchets étant appelé à évoluer, il faut chercher à éviter le sous-dimensionnement des installations d’élimination spécialisées (engorgements à l’amont) et améliorer le repérage à la source des éléments à risque dans les déchets pour faciliter leur séparation ultérieure (IA, RFID…).

Consulter le rapport (PDF - 1.7Mo).

Auteurs :

  • Didier LE MOINE - CGE.
  • Philippe MERLE - CGE.
  • Philippe GUIGNARD - IGEDD.
  • Pierre NOUALHAGUET - IGEDD.