L' autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP), le conseil général de l'Économie (CGE) et la mission société numérique ont présenté le 27 novembre, au ministère de l'Économie et des Finances, la restitution du baromètre du numérique 2019. Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique, a présenté les pistes d'amélioration envisagées.
[Vidéo] Voir la restitution du 27 novembre en différé
Le baromètre du numérique : un sondage de référence
Le baromètre du numérique mesure l’adoption des équipements et des usages numériques dans la population française. Les objectifs du sondage :
- mesurer l’adoption par les Français des équipements et étudier les pratiques numériques ;
- détecter les inégalités d’accès et de compétences qu’elles soient volontaires ou subies ;
- permettre d'anticiper les grandes tendances et mettre en œuvre une politique favorisant l’appropriation du numérique par tous.
L'édition 2019 du baromètre du numérique
L'édition 2019 montre que la complexité́ des démarches administratives et le manque d’aisance avec l’informatique demeurent les principaux freins à la réalisation des démarches administratives en ligne.
>> Dossier de presse : Baromètre du numérique 2019 - 27/11/2019 [PDF; 24,8 Mo]
Les principaux résultats
Le smartphone gagne encore du terrain dans les pratiques numériques des Français
En 2019, la quasi-totalité de la population française âgée de douze ans et plus (95%) dispose d’un téléphone mobile. Si les jeunes générations en sont pratiquement toutes équipées, sa diffusion progresse encore chez les plus de 40 ans. En outre, lorsque le smartphone est adopté, il devient un outil indispensable : 94% des équipés l’utilisent quotidiennement.
Le smartphone est l’équipement le plus utilisé par une majorité de Français (51%) pour se connecter (+5 points en un an), et se situe désormais loin devant l’ordinateur, avec 20 points d’écart. 57% des Français passent par les réseaux mobiles au sein de leur foyer. À domicile, quel que soit le terminal utilisé, réseaux fixe et mobile tendent tous deux à être sollicités.
Parmi les détenteurs de smartphone, une forte progression des applications de communications interpersonnelles ( whatsapp, viber, messenger…) est à mettre en regard des usages voix et SMS. Ainsi, dans un contexte de baisse du nombre de SMS émis depuis 2016, 63% sont des utilisateurs quotidiens de messageries instantanées (+10 points en un an), et 78% en ont l’usage, même ponctuellement (+14 points). Ces mêmes applications permettent aussi de passer des appels téléphoniques : six utilisateurs de smartphones sur dix en ont désormais l’usage, et 37% les utilisent quotidiennement (+18 points en un an).
Sur smartphone, la liberté de choix de l’utilisateur est contrainte
Deux acteurs se partagent aujourd’hui la quasi-totalité des systèmes d’exploitation (OS) : google, avec android, pour 77% des interrogés et apple avec IOS pour 22% d’entre eux.
Le transfert de données et des applications peut s’avérer fastidieux, voire dans certains cas, impossible. Or, trois quarts des utilisateurs accordent une réelle importance à cette possibilité de portabilité de leurs données lors du changement de smartphone.
Moins de 20% des détenteurs de smartphone utilisent un autre navigateur que celui pré-installé, et 66% d’entre eux n’ont pas testé d’autres navigateurs.
Internet est maintenant bien installé dans la société française
La croissance d’internet marque le pas (88% d’utilisateurs en 2019 contre 89% en 2018, 78% d’utilisation quotidienne contre 80% en 2018). Si de nouveaux usages se développent rapidement (vidéo, internet mobile…), les usages installés, tels les réseaux sociaux (60% contre 59% en 2017 et 2018) et les achats en ligne (62% contre 61% en 2017 et en 2018), se stabilisent.
La population a envie de réduire l’impact environnemental du numérique
En 2008, la majorité de la population (53%) considérait le numérique comme une chance (35% une menace). Aujourd’hui, cette proportion s’est inversée (une chance 38%, une menace 44%). 52% de la population s’estime suffisamment informée des impacts environnementaux du numérique. 80% de la population a envie de réduire l’empreinte environnementale de ses équipements.
Pour s’informer, les réseaux sociaux sont encore loin derrière la télévision
Une part grandissante de la population suit l’actualité en ligne (63% contre 59% en 2016), mais les médias traditionnels dominent encore le paysage. La télévision (48%) est préférée à internet (19%) pour suivre l’actualité. La radio (12%) ou la presse écrite (11%) sont devant les réseaux sociaux (6%). De même, la télévision (40%) est préférée à internet (22%) pour comprendre l’actualité ; la radio (9%) et la presse écrite (18%) devancent les réseaux sociaux (4%).
Les réseaux sociaux sont le média qui inspire la plus faible confiance, seulement 8 % contre 51% pour la télévision.
Le numérique devient un levier supplémentaire et essentiel de sociabilité
La majorité de la population juge positivement l’impact du numérique, aussi bien sur sa vie personnelle (63% contre 17% d’opinions négatives), que professionnelle (51% contre 11% d’opinions négatives).
Une part croissante de la population tisse des liens grâce au numérique : 51% de la population utilise internet pour retrouver d’anciennes connaissances (40% en 2014), 44% pour nouer des liens avec de nouvelles personnes (27% en 2014) et 15% pour faire une rencontre amoureuse (10% en 2014).
Avoir accès à internet est perçu comme un facteur essentiel d’intégration dans la société par 68% de la population (54% en 2009).
Le rôle important du numérique dans la modification des relations avec les administrations publiques
Plus d’un Français sur deux (56%) considère que les relations avec l’administration publique se sont modifiées depuis quelques années; 41% estiment qu’elles sont restées identiques.
Pour 86% des Français, le rôle du numérique est jugé important dans les évolutions, 41% des répondants pensent même que le numérique a un rôle « très important ». La proportion des personnes qui déclarent que le numérique joue un rôle est plus importante dans la complexification (31%) que dans la simplification (18%).
La complexité des démarches administratives et le manque d’aisance avec l’informatique comme principaux freins à la réalisation des démarches administratives en ligne
Si 32% des Français déclarent ne pas connaître de freins à l’utilisation de l’administration en ligne, la grande majorité évoque différents types de contraintes. La complexité des démarches administratives est la première cause évoquée par 25% des Français, suivi d’un manque général d’aisance avec l’informatique et internet pour 20% d’entre eux.
Face aux difficultés, un lieu idéal d’accompagnement alliant diversité des services et proximité
Face aux difficultés rencontrées par une partie de la population, notamment dans la gestion des démarches administratives en ligne, le lieu idéal pour 40% des Français allie proximité et diversité des services, c’est-à-dire un endroit réunissant plusieurs services publics et des services de proximité utiles au quotidien.
Presse
Dossier de presse : Baromètre du numérique 2019 - 27/11/2019 [PDF; 24,8 Mo]
Communiqué : Cédric O présente les chiffres du baromètre du numérique 2019 - 27/11/2019 [PDF; 361 Ko]
Discours de Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique - 27/11/2019 [PDF; 515 Ko]
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- Retrouvez 12 ans de données ouvertes du baromètre du numérique sur data.gouv.fr
- Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP)
- Conseil général de l'Économie (CGE)
- Mission société numérique
- Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC)