L’Etat actionnaire acquiert 80% du capital d’ASN, l’un des leaders mondiaux de la fabrication, de la pose et de la maintenance des câbles sous-marins

Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, était à Calais ce matin, auprès des salariés d’ASN pour la signature du contrat d’acquisition de 80% du capital de la société auprès de Nokia.

©ASN

Créée en 1858, ASN conçoit, fabrique, installe et entretient des câbles de télécommunication sous-marins transocéaniques et régionaux. C’est par ces câbles que transitent aujourd’hui la quasi-totalité des transferts de données transcontinentaux. La maîtrise des procédés de fabrication et des unités de production de ces infrastructures est essentielle pour la souveraineté et la résilience de la France et du continent européen.  

Les compétences industrielles et technologique d’ASN sont mises en œuvre par 2 400 collaborateurs sur quatre sites en Europe : en Norvège, au Royaume-Uni et en France (Les Ulis et Calais). ASN dispose d’une flotte de sept navires de pose et de maintenance et a déployé plus de 750 000 km de câbles transcontinentaux, ce qui en fait l’un des leaders du marché avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros. ASN a pour clients les plus grands opérateurs numériques internationaux et un carnet de commandes en progression constante. Cet investissement dans une entreprise emblématique par sa dimension stratégique est conforme à la doctrine de l’Etat actionnaire qui, par ses interventions en capital, permet de donner des moyens à des entreprises engagées dans des cycles de long terme.

Sur place le ministre a insisté sur le fait que « L’acquisition d’ASN est un signal fort qui montre que nous sommes en capacité d’identifier et d’investir dans des activités stratégiques pour notre pays et nos partenaires européens ». Il a également précisé qu’ « ASN remplit toutes les conditions prévues par notre cahier des charges : elle est essentielle pour notre souveraineté numérique, c’est une entreprise rentable, qui s’appuie sur un savoir-faire unique et dont la majorité des salariés travaillent en France ». C’est la raison pour laquelle il a souhaité que ce contrat d’acquisition puisse être signé à Calais, « en présence de celles et ceux qui font vivre au quotidien ce bijou industriel et aux côtés des élus, dont la Maire de Calais », dont il a salué l’engagement.

Cette opération a été menée par l’Agence des participations de l’État (APE), service à compétence nationale rattaché auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Elle gère un portefeuille de 85 entreprises, dont 10 sont cotées, dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie (aéronautique, automobile, défense), des transports (urbain, ferroviaire, aérien, portuaire, aéroportuaire), des télécommunications, des services (postaux et bancaires) et des médias. La valeur de ce portefeuille est estimée à 180 milliards d’euros au 30 juin 2024. Une soixantaine d’agents travaillent au sein de l’APE pour mener à bien les missions de l’Etat actionnaire.